Décidément, Dijon bouge par cette époque estivale. Ceux qui doivent rester à Dijon en ces beaux jours de l’année ne sont pas déçus. Dijon déménage, Dijon revit, Dijon nous épate, Dijon nous séduit. Après le merveilleux festival 4-14 jusqu’au 11 juillet dernier ; un mariage très réussi entre spécialités Louisianes et Bourguignonnes et de grandes festivités musicales avec le Big Sam… Dijon laisse place depuis le 15 juillet au festival Dièse, comme on le sait tous.

Rue de la liberté vers 22 heures en ce samedi. On se demande s’il y a de l’animation dans les parages. On voit juste quelques faisceauxlumineux à travers les fenêtres de l’hôtel de ville. Des lumières blanches. On veut y accéder mais c’est écrit « entrée rue des forges ». Alors on fait demi-tour. De loin, on voit plusieurs personnes réunies au même endroit et un éclairage digne des plus grandes teufs de la région. 5 euros? Ok, on paye sans rechigner. A l’entrée, on obtient un bracelet lumineux. Puis on avance et là on ne comprend toujours pas très bien ce qu’il se passe. On va se procurer un casque hyper confortable sans fil, et là… on peut enfin écouter ce que les DJ mixent sur le podium d’en face : aux platines; Cut the fuzz, Disco Dawn Boys et Spitzer. Chacun règle le volume du son à sa sauce et peut a tout moment couper la musique (en ôtant le casque ou en appuyant sur le bouton situé sur le milieu) tout en laissant les autres continuer à danser tranquillement.

Une situation hors du commun

Sensationnel. On pose le casque sur nos oreilles, on danse avec nos amis. Et tout le monde est dans la même situation. Seulement, lorsqu’on enlève ce casque… il n’y a quasiment aucun bruit. On peut parler tranquillement sans se crier dans les oreilles. Pourtant, les gens continuent à danser, à se déhancher. On a envie d’une seule chose : remettre la musique pour comprendre l’état de transe dans lequel les danseurs sont. « Et je remets le sonnnn » comme dirait Katerine. La police rode dans les parages, mais au moins, pas de problème de tapage nocturne. La Cour de Flore était méconnaissable et époustouflante à la fois. Quel merveilleux cadre pour cette Silent Disco… Le concept est en fait apparu au Pays-Bas en 2002. On espère que l’expérience sera renouvelée à Dijon, car vous ne pouvez pas imaginer le bonheur de sentir qu’en sortant d’une telle fête, nos oreilles ne bourdonnent pas !