Les garçons de Projet Vertigo jouent au Printemps de Bourges vendredi 22 avril, on s’est dit que c’était le moment où jamais de faire une interview rock star. Et c’est Nicolas Thirion qui s’y colle. Entretien rapido autour d’un capuccino dans un café situé rue Quentin.

Sparse : Vous allez jouez aux découvertes du Printemps de Bourges, avouez que vous chiez un peu dans votre froc…
Projet Vertigo / Nicolas Thirion : Bah, on flippe un peu parce que c’est vachement court, faut tout donner en 30 minutes c’est ça le truc. Faut choisir les bons morceaux, et puis t’as pas le petit quart d’heure de chauffe que t’as quand tu fais un concert normal… Par exemple on a joué à Montbard samedi dernier, on a joué 1h30. Donc ouais faut être dedans direct mais c’est le jeu, c’est aussi un peu la pression qu’on se met : faut jouer à 13h, donc ne pas se coucher trop tard la veille mais c’est un peu la logique du genre, c’est comme ça.

Vous allez écouter quoi sur la route en allant à Bourges ?
J’pense qu’on va écouter essentiellement Grinderman et des choses un peu énergiques dans le genre. Aussi du hip-hop. Mais moi je m’occupe plutôt de la sélection du retour donc des trucs trippés. Mais pour l’aller ouais on va monter un peu dans les tours. Faut qu’on arrive là bas pour 17h la veille, on a un apéro important alors faut qu’on arrive un peu chaud.

C’est quoi votre pire souvenir sur scène ?
Alors, j’ai fait vachement de scènes donc déjà faut que je fasse le tri entre mes différents groupes… Bon, je crois que c’est quand la technique marche pas, en général. Moi je m’occupe de l’ordinateur, quand la carte son pète au 4ème morceau faut faire tout le reste du concert à la guitare électrique… Faire semblant que tout est normal alors qu’en fait non. On sait maintenant comment se débrouiller pour faire le taff quoi qu’il arrive. Samedi on a joué à Montbard, on s’est rendus compte que c’était une organisation à la con, enfin voilà je veux dire les gens étaient gentils, c’était des jeunes… Et donc on s’est rendus compte qu’il y aurait 30 personnes, alors qu’est ce qu’on fait ? On a décidé à la dernière minute qu’on n’allait pas jouer sur la scène mais qu’on allait descendre et jouer juste avec les amplis. Et au final on a super bien fait car si on avait joué sur la scène on aurait été comme des cons avec notre gros son. J’ai l’impression qu’on sait maintenant gérer la relation de plaisir qu’on a à chaque fois. On ne s’emmerde plus sur les questions de « on est bien ou on n’est pas bien ». On a fait des concerts où on devait jouer à 4h du matin et au final on joue à 7h du matin. Une autre fois, c’était y’a très longtemps, on a fait 300 bornes pour au final voir que le bar où on devait jouer était fermé depuis un mois.

Vous demandez des trucs de rockstars dans les loges ? Genre 2 bouteilles de rhum, 3 abricots et des twix.
Ah plutôt whisky globalement. Mais on demande pas… on laisse entendre qu’on aimerait bien que ce soit là. Mais ça se fait naturellement…

Est-ce qu’on choppe plus facilement des filles quand on est un groupe de rock ou c’est une légende à la con ?
C’est une légende à la con… parce que c’est comme dans les Bronzés, tout bêtement : pendant que tu joues, c’est tes potes qui branchent !

Vous aussi vous allez splitter dans pas longtemps ?
Euh, nan parce qu’on a plein de projets dans tous les sens. On est plutôt sur la démultiplication des choses. Du coup, on est pas du tout dans le trip « on se prend une maison, on travaille ». On est un groupe de vieux con en fait, on a 35-40 ans, on se connaît depuis le lycée avec Bachus. Et voilà on est un trio, on a tous une personnalité forte et on sait que si on passe 15 jours ensemble on se tape dessus. On a vachement eu plein de soupapes de sécurité depuis le début, pis on a nos femmes, nos enfants, etc.

Est-ce que vous cassez vos instruments à la fin de vos concerts ?
Moi j’suis très maladroit et j’suis toujours pas loin de casser mon instrument, mais volontairement non. Déjà avec Daniel et ses guitares à 3000 euros…

C’est qui le meilleur groupe de Dijon ?
Je dirais les Romanee Counteez, ils ont la classe, ils sont beaux. Ils envoient, ils sont hyper arrogants dans le bon sens du terme, ils ont besoin de personne, ils se débrouillent ils font leurs trucs. Moi ils m’impressionnent.

Pourquoi vous ne parlez pas de Dijon dans vos chansons ? Ca ferait plaisir à François…
(rires) Parce qu’il le fait tellement bien… qu’est ce que tu veux rajouter à ça ? (rires)

Le mot de la fin ?
Tiens tu sais qu’il y a la petite sœur de notre chanteur Daniel qui a gagné le Molière du jeune talent féminin … ça c’est génial, alors bravo Georgia !

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Photos : projetvertigo.com