Cette semaine on vous arrose de best-of en tout genre. Les chroniqueurs de la maison ont écouté, lu et regardé quoi pendant ces 365 derniers jours ? Quelles sont les personnalités marquantes de 2011 à Dijon ou ailleurs ; qui a pesé dans le game, qui s’est ridiculisé ? La fin de l’année arrivant, c’est le moment ou jamais d’envoyer le bois. Avec en cadeau les commentaires qui-vont-bien. Aujourd’hui, une liste des meilleurs concerts vus cette année. Principalement à Dijon, mais aussi un peu ailleurs car il nous arrive de visiter d’autres bleds.

 

 

Pigeon John
Festival Dièse – Cour de Flore de l’hôtel de ville, 7 juillet.
Hip-hop pop pour happy few. Superbe ambiance. Mec super sympa.
(par Chablis Winston)

Un concert à l’eau. En ce mois de juillet et bah il pleut. Le concert rue de la Chouette est déplacé cour de Flore sous une tente transparente. La nuit tombe. Les quelques projos rebondissent sur les gouttes qui s’accrochent au plastique de la salle improvisée. On regarde les vieilles pierres du Palais de Ducs et on se dit qu’on a de la chance d’être là, avec le groupe posé sur le parquet, y’a pas de scène. On est 150 (jauge sécurité.) L’attitude et la musique de Pigeon John sont très bonnes.
(par Martial)

 

Fred Wesley, Socalled, David Krakauer
La Rodia (Besançon), 31 mars.
Funk, hip-hop et klezmer dans cette nouvelle salle qui claque.
(par Chablis Winston)

 

Four Tet
Sonar (Barcelone), 17 juin.
Fin de journée sur le magnifique site de Sonar by day, en plein coeur du Musée d’art contemporain, à deux pas de Las Ramblas. Four Tet joue sur la plus grande scène en extérieur et se produit en live. L’accueil du public est ultra chaleureux : je sais pas si c’est à cause des insolations multiples ou parce que les mojitos sont à 5€ seulement, mais tout le monde s’agite et crie. On est tout de suite charmé par les constructions de l’Anglais ; les morceaux sont découpés, il fait traîner ses nappes groovy, légères, avant d’introduire des rythmiques toujours variées, surprenantes. Le mec a l’air content ; on le voit sourire et jeter des coups d’oeil furtifs au public comme s’il testait ses enchaînements pour la première fois. De loin le meilleur live de cette édition 2011 du Sonar.
(par Sophie)

 

Deerhunter
Festival Kill Your Pop – La Vapeur, 8 avril.
Ils ont joué Nothing Never Happened et c’est un de mes morceaux préférés du groupe. Toute la fin du concert a consisté en de longues plages noisy, psychées.
(par Martial)

 

Tiger & Woods
La Plateforme (Lyon), 26 août.
Le mystérieux duo Italien devant une petite assemblée de kids lyonnais qui, visiblement, n’en avait pas grand chose à carrer. N’empêche que c’est un des meilleurs live act de 2011, catégorie edit discoïde. Point barre.
(par POB)

 

The Mighty Mocambos
Péniche Cancale, 11 juin.
Groove anglo-allemand. Excellent, bien calé.
(par Chablis Winston)

 

 

vOPhoniQ
Transbordeur (Lyon) – Circuit Electronique Nuits Sonores, 4 juin 2011.
C’est une des quinze soirées « off » organisées par Nuits Sonores qui donne carte blanche à trois labels lyonnais : Airflex Labs, Dawn Records et D!fu. Pour l’occasion, le Transbordeur a fait appel au collectif Digital Slaves qui a recouvert trois des faces de la grande salle avec plus de 300 disques audio-réactifs. Le dispositif est hallucinant : il transforme la salle en véritable dancefloor futuriste. Entre glitch et IDM, vOPhoniq nous embarque dans son monde cosmique fait de nappes planantes, gonflées d’émotion. Ça fonctionne aussi bien débout dans la foule que couché sur les gradins. Ambiance assez étrange puisque c’est le genre de live où tu cogites plutôt que de gigoter ; on est en pleine contemplation sensorielle.
(par Sophie)

 

Afrodizz
Péniche Cancale, 13 avril.
Afrobeat québécois. Aussi bon qu’Antibalas (bis).
(par Chablis Winston)

 

 

Shackleton
Festival Kill Your Pop – Péniche Cancale, 7 avril.
L’un de mes artistes fétiches invité par les gens de Sabotage pour un live mystique. L’une des plus belles interviews réalisée chez Sparse. J’ai rêvé ?
(par POB)

 

Belle Arché Lou
Pont de la Péniche Cancale,  30 juin.
Ce concert aurait pu ne jamais avoir lieu. Et puis comme finalement tous les dieux d’la marine étaient avec nous, il a même eu lieu sur le pont. C’était la fin du mois de juin, le soleil couchant s’amusait à faire de jolies couleurs avec les nuages. D’un coté l’eau, derrière la cime des vieux platanes gonflés de chlorophylle. Le tout bercé par la musique planante et vaporeuse de Belle Arché Lou.
(par Martial)

 

Connan Mockasin
Festival TGV GéNéRiQ – Grand Théâtre, 7 décembre.
On a déjà largement expliqué ce qui nous avait marqué dans la prestation du Néo-Zélandais. Le concert le plus touchant de l’année.
(par Sophie)

 

Andreya Triana
Le Silex (Auxerre), 12 mars.
Soul douce comme un matin de printemps. Chez Ninja Tune.
(par Chablis Winston)

 

 

Dirty Beaches
Route du Rock (St Malo), 13 août.
Ça fait hipster mais c’était vraiment beaucoup mieux que son concert au Consortium. Là, il était seul, habité… c’était du rock brut. Il pleuvait comme vache-qui-pisse sur cette petite scène genre cabaret. Et quand à la fin du set, l’orga est venu lui dire qu’il pouvait continuer, il a improvisé deux titres sans sa guitare : deux cordes venaient de péter dans sa frénésie. En plus le bonhomme est super sympa.
(par Martial)

 

Liquor & Poker, soirée de soutien aux roller derby girls « The Velvet Sluts ».
Les Tanneries, 9 juin 2011.
A la base on vient surtout pour voir les démo des filles sur leurs rollers, avec leurs mini jupes/débardeurs roses et noires, dans cet endroit improbable que sont les Tanneries. On arrive en milieu de soirée, pile pour le début du concert du trio Liquor & Poker. Armés d’une guitare, d’une contrebasse et d’une batterie, les mecs nous font redécouvrir le rockabilly. Le contrebassiste et chanteur est très drôle sur scène avec ses textes plus qu’évocateurs comme le morceau « Lipstick on my dick ». Le public quant à lui est très réactif : ça danse le rock comme jamais aux Tanneries. On ressort avec une forte envie de chausser des santiags en prenant des shots de Jack dans un bouchon de flasque à whisky.
(par Sophie)

 

Moon Duo et Crocodiles
Consortium, 3 mai et 12 juillet.

Les deux, ex-aequo ! Depuis le temps que j’attendais de les voir…  Ce topo marche pour les deux groupes : Y’avait du larsen vrillé à un niveau excessif. Chaque morceau est un bout de film à la fois tendu et lascif. Bon honnêtement, c’était pas fantastique non plus, mais c’était Moon Duo et les Crocodiles !
(par Martial)

 

Agoria
Echo Sonore #98 – Transbordeur (Lyon), 25 novembre.
Quoi de plus normal que de consacrer une de ces dernières éditions des soirées Echo Sonore au boss du label Infiné qui a oeuvré à la création du festival Nuits Sonores. Une fois encore, le Transbordeur a été spécialement relooké pour l’occasion : des néons suspendus à la verticale partout au dessus du club délivrent des pluies lumineuses au rythme des beats. Agoria joue en dernier et concentre son dj set essentiellement sur ces propres productions. Les enchaînements sont efficaces et tous les morceaux sélectionnés sont de véritables bombes dancefloor. Quand il termine enfin son set sur le tube How deep is your love des Rapture, c’est l’euphorie dans la salle : les filles crient, les mecs braillent en brandissant leur gobelet de bière en direction du dj.  On retrouvera même une chaussure à talon abandonnée dans un coin de la salle, preuve irréfutable de la frénésie qui s’est emparée du Transbordeur ce soir là.
(par Sophie)

 

Kosme, Mr. Hyde
Festival Résonances – Péniche Cancale, 4 novembre.
House music all night long. Une Péniche Cancale retournée, beaucoup de sueur malgré le froid et la pluie du début de mois de novembre, des mecs affûtés aux platines qui auront fait zizir aux fanatiques de la galette noire. Pouce en haut.
(par POB)

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Et sinon, quels étaient vos concerts préférés ?

Photos : Haut Les Badges, Popnews, B-Rob (vOPhoniQ), Mathieu Loizelet (Liquor & Poker), Louise Marnai (Connan Mockasin), Vincent Arbelet (Shackleton)