L’université, c’est un bon paquet de bâtiments et autant de machines à café pour maintenir en vie les milliers d’étudiants qui s’y trimbalent tous les jours. On a tenté d’évaluer quels étaient les meilleurs spots de la fac pour s’envoyer sa dose de caféine. Entre esthétique, fonctionnement de la machine, variété des boissons proposées et atmosphère du lieu… Une enquête pleine de malhonnêteté sur un phénomène qu’on devrait prendre un peu plus au sérieux. Parce que sans machine à café, faut avouer qu’on serait grave dans la merde.

La machine à café… Ce genre d’endroit où tu peux entendre les trucs les plus drôles de ta journée, les pires saloperies balancées sur les gens, mais aussi des remarques pertinentes sur les raisons qui te poussent à venir ici. « Elle ne fait pas le cappuccino aux amandes la mienne », « Je préfère le chocolat de celle dans l’extension Droit ».

Sans vouloir dresser une liste exhaustive des machines se trouvant dans l’ensemble des bâtiments rattachés à la faculté de Dijon, voici celles qui pourraient sortir du lot à nos yeux. Sachez que plus de 10 cafés ont été avalés (le nombre exact restant vague) en moins de 3 heures afin de réaliser cette étude minutieuse. C’est ce qui arrive lorsque tu veux éviter d’être ridicule devant des gens qui attendent pour prendre un caf’, tandis que toi… bah t’es en train de prendre des photos de la machine.

Les critères retenus ont déjà été cités en début d’article : esthétique, fonctionnement, variété, ambiance. Il est à noter qu’on ne jugera pas la qualité du café (ou des autres boissons) servi(es) par chaque appareil. En effet celui-ci se trouve, dans le meilleur des cas, sur une échelle d’appréciation qu’on pourrait définir entre « tout juste correct » et « dégueulasse ». De plus, entre nous soit dit, ce sont les mêmes marques dans toutes les machines.

 

Agrosup – « Sympa bien que classique »
(26 boulevard Petitjean)

Esthétique et fonctionnement de la machine à café : Les étudiants et le personnel de l’école d’ingénieur sont des petits veinards. Un bel appareil est installé entre les sodas et les friandises, si vous aimez les teintes « boisées » qui l’entourent. La machine en elle-même fait figure de « classique » de ce qui se fait à la fac. Ayant largement fait ses preuves, c’est le produit le plus répandu dans les couloirs. Adoubée par la plupart de ses utilisateurs, elle peut cependant faire perdre ses nerfs à quelqu’un lorsqu’elle n’accepte pas une pièce de 2 euros.

Variété des boissons / choix : Bien que ce modèle soit présent dans divers endroits de l’espace universitaire dijonnais, la machine à café d’Agrosup propose aussi un thé à la menthe qui fera à coup sûr son petit effet. Autrement, vous pouvez optez pour un « Caramello », soit un Cappuccino avec du caramel. Attention, ce n’est pas le seul appareil servant ces deux boissons. Faut pas déconner non plus.

Atmosphère / environnement du lieu : Idéalement située dans le hall d’entrée des locaux de l’école, cette machine à café fait équipe avec des petites tables hautes disposées juste en face d’elle. La sensation de se trouver dans une aire d’autoroute entre Mâcon Saint Albain et Crèches-sur-Saône sera vite dissipée par les banquettes et la luminosité de la pièce. Fort agréable.

Bonus / malus : Possibilité de régler sa consommation par carte CROUS / Monéo. Ce n’est pas le cas partout.

 

Sciences Gabriel – « La belle et la bête »
(6 boulevard Gabriel)

Esthétique et fonctionnement de la machine à café + Atmosphère / environnement du lieu : Après un rapide tour des lieux, deux centres névralgiques dédiés à la consommation de café s’imposent. L’un est placé du côté du boulevard Gabriel ; l’autre quant à lui se trouve à l’opposé, en direction des amphis Galilée et Gutenberg. La différence entre ces deux espaces est frappante, comme si une ligne de démarcation avait été sauvagement dessinée afin de distinguer les pauvres des riches. Comme cette photo le laisse sous-entendre, les classes d’en bas traînent côté Galilée / Gutenberg. Les deux machines à caf’ se battent en duel avec un distributeur à Kinder Bueno. Ici c’est le bordel, y’a des tables en travers dans le hall et on peut même apercevoir à l’extérieur les affiches du Front de Gauche collées à l’arrache sur les pylônes qui soutiennent les amphis.

En revanche si on retourne du côté du boulevard Gabriel, l’ambiance est diamétralement opposée. Grands espaces et belles montures, on est presque sur le boulevard Haussmann. L’unique machine est encastrée dans la borne informative multimédia « Bornéo ». Parce que t’as toujours envie de lire les news de l’université pendant que tu commandes ton Espresso sans sucre.

Variété des boissons / choix : Pas grand chose de neuf à signaler.

Bonus / malus : On retrouve ici le Maxwell House (avec ou sans lait, avec ou sans sucre) que personne n’ose sélectionner. Également, présence intéressante du fameux Cappuccino Amaretto aux amandes, à tester obligatoirement. Risque éventuel d’écœurement au bout de la 4ème gorgée.

 

Centre régional de documentation pédagogique (CRDP) – « Le bolide »
(3 avenue Alain Savary)

Esthétique et fonctionnement de la machine à café : Avec sa belle gueule, sa petite taille et sa vitesse de fonctionnement, vous aurez l’impression d’être au volant d’une Fiat 500 en train de cruiser rue de la Lib’. Vraie gage de modernité, la machine du CRDP fera couler votre café dans un silence religieux.

Variété des boissons / choix : La grosse hype de cet appareil, c’est la possibilité de choisir la force de son café. Après avoir inséré nos petites pièces, on a le choix entre « léger », « normal » et « fort ». Si ça c’est pas la classe…

Atmosphère / environnement du lieu : Attention au retour du bâton, la petite taille du bolide pourra en tromper plus d’un et donc le desservir. Le hall du CRDP n’est certes pas le plus grand du monde, mais on pourrait aisément passer à côté de la machine sans l’apercevoir. D’autant que la façon dont elle est tournée -elle n’est pas de face quand on pénètre dans l’entrée- ne l’aide pas. Heureusement, la proximité avec le bureau de la sympathique secrétaire donne envie de mettre un +1 à cet endroit malgré tout.

Bonus / malus :  Qui fréquente le CRDP, sérieusement ?

 

Pôle d’économie et de gestion – « Cold as ice »
(2 boulevard Gabriel)

Esthétique et fonctionnement de la machine à café : « L’école de commerce de la fac », c’est le Pôle d’économie et de gestion. Ça déconne pas, et ça se voit jusque dans l’appareil à caf’ qui accompagne les futurs managers pendant leurs pauses. Protégée par un panneau en plexiglas, la machine est inaccessible pour les personnes de plus d’1m80, qui seront obligées de se mettre à genoux pour récupérer leur monnaie après avoir réussi à insérer deux doigts dans l’espace ridiculement petit qui a été prévu. Une plaie.

Variété des boissons / choix : La machine classique de la fac (la fameuse) avec des choix classiques, certes. Simple mais efficace.

Atmosphère / environnement du lieu : Imaginez une salle carrée avec des murs roses défraîchis ainsi que quelques tables et chaises disposées à l’arrache dans un rez de chaussée aux allures de sous-sol. Ça fait froid dans le dos.

Bonus / malus : Point positif quand même, le petit coin ensoleillé juste de l’autre côté du mur, sorte de zone fumeur à 3 secondes de la machine à café, qui donne également une vue imprenable sur le VLV, juste en face. Et ça, ça n’a pas de prix.


Maison des sciences de l’homme – « L’enfant gâté »
(6 esplanade Erasme)

Esthétique et fonctionnement de la machine à café : Un objet d’art, importé directement de Milan (parait-il) et qui s’accommode parfaitement avec le design de la pièce ouverte dans lequel il est installé. Sur la porte de devant cette inscription : « luce classica milano ». On nous vend du rêve même à la pause café dans ce bâtiment flambant neuf qu’est la Maison des sciences de l’homme.

Variété des boissons / choix : L’apparence raffinée de la machine ne masque pas l’absence de certaines boissons. On s’attendait à mieux.

Atmosphère / environnement du lieu : Tout est beau tout est propre, y’a des écrans partout, de la vidéo scientifique et une fontaine à eau assortie à la machine à café. Problème, y’a pas un chat autour de nous. Difficile dans ces conditions de se socialiser ou refaire le monde autour d’un chocolat chaud.

Bonus / malus : La café coûte toujours 50 centimes. Aucune augmentation à signaler.

 

Palme d’Or, IUT / GEA – « La bonne affaire »
(Boulevard Petitjean)

-PAS DE PHOTO, ON N’AVAIT PLUS DE BATTERIE

Esthétique et fonctionnement de la machine à café : Petit minois sympathique pour cette machine bizarrement foutue en plein croisement entre un hall d’entrée, une descente d’escalier et un couloir étroit. On sent tout de même qu’elle a du kilomètre au compteur. Le système d’achat de boissons chaudes diffère des machines classiques rencontrées auparavant. Ici, on attend que la petite lumière passe au vert pour insérer sa monnaie et taper la commande. Puis ça passe au rouge pour dire que c’est en train de se préparer. Puis au vert pour indiquer qu’on peut récupérer son gobelet chaud. Ça marche à la baguette, on est bien à l’IUT.

Variété des boissons / choix : Mocaccino, café à la vanille, potage… en plus des autres boissons déjà vues ailleurs. On sort enfin de la routine, on voit du paysage même si l’appareil a bien été fabriqué à Châteauroux. Ça a de la gueule sur le papier et ça fait plaisir !

Atmosphère / environnement du lieu : Effervescence, chahut, brouhaha, vous n’aurez pas le temps de vous ennuyer dans les parages. Y’aura toujours un pote avec qui tailler le bout de gras. Par contre, si l’idée c’était de tenter une approche avec la fille du deuxième rang qui a pour habitude de prendre son chocolat à la pause de 10h, préférez un autre endroit.

Bonus / malus :  Tout est à 40 centimes, nique le bénef’. Pouce en haut pour les gens de l’IUT.

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Pierre-Olivier Bobo

Photo : puuikibeach (1) ; POB.