Les vacances, c’est fini. Et pourtant c’est maintenant que je décide de faire un article sur la Californie, fabuleuse contrée de mes vacances estivales 2012. Partons découvrir la West Coast où il fait toujours beau et où les gens sont sympas.

Avant toute chose, je suis désolée mais je n’ai pas encore Instagram pour faire des super photos vintage, vous aurez droit à des illustrations d’un appareil numérique en fin de vie ainsi que d’un Blackberry dont la qualité des photos est proche de 0. Je sais, c’est la lose. On commence par la capitale de la Californie, là où il n’y a pas encore si longtemps Schwarzie avait fait ses quartiers, j’ai nommé Sacramento. Ville de plus de 470.000 habitants, c’est un peu l’équivalent américain de Dijon, quoi.

Je vous épargne les lieux touristiques (ce n’est pas le but de cet article). On commencera pas s’arrêter évidemment dans un coffee shop, le repère de tout Américain qui se veut hype. The Coffee Garden fut mon QG pendant 2 semaines, un vrai repère de hispters aux cheveux gras en chemise à carreaux, où les gens font tous semblant de bosser sur leur macbook tout en sirotant un dirty chai, le café du moment. Ce qu’il y a de sympa avec le Coffee Garden, c’est (comme son nom l’indique) son grand jardin, ou plutôt sa terrasse entourée de plantes et de sculptures arty en tout genre. Tu peux même les acheter si tu veux, les artisans du coin seront contents. Tu profiteras d’un granité l’aprem avec ton iPad mais surtout d’un concert folk de clones des Fleet Foxes le soir autour d’un barbecue. Un vrai nid à hippies.

Côté bar, c’est pas la grande poilade, mais j’ai pu apprécié le Bastille Day (notre 14 juillet) et du bon vin au L Wine Lounge dans le downtown. Et mangé des frites grasses et huileuses qui baignent dans une sauce indescriptible autant à la vue qu’au goûter.

A cette occasion, les Américains organisent le Bastille Day Waiter Race. Il s’agit d’une course de garçons de café, comme on avait l’habitude de faire à la fête de l’école en primaire. Ambiance nostalgie.

Les Californiens sont adeptes « des cuisines du monde » (mouais, disons plutôt de la cuisine issue des deux populations les plus importantes de l’État, à savoir les communautés hispaniques et asiatiques). Ce resto mexicain, Zocalo, est une tuerie. Bon, c’est pas donné mais tu peux t’en sortir pour pas trop cher avec simplement des enchilladas ou 2 tacos (+ quelques mojitos) que tu n’arriveras de toute façon pas à finir. Et en plus tu pourras ramener les restes chez toi (le fameux doggy bag).

Côté Asie, le resto Ma Jong’s est top, surtout à emporter, et les vendeurs te tapent la discute quand tu attends ta commande. Si tu veux un bon brunch dans un cadre idyllique et mater un film art et essai (en attendant que l’Eldo rouvre) il faut absolument aller au Tower café. En plus ils passaient Intouchables ! Seul film français, la classe.

Anecdote : après avoir attendu ma commande pendant ¾ d’heures (ce qui est très inhabituel aux États-Unis), la serveuse se confond en excuses, craignant que je la lapide : ma commande a été perdue en cuisine, résultat, le manager arrive et renouvelle ses excuses, limite s’il se met pas à genoux le mec. A noter qu’en France on attend que tu te casses du resto pour se rendre compte qu’on t’a misérablement oublié… ou pas. Aux US, quand un tel incident se produit, on nous offre tout ce qu’on a commandé. On a donc bu et mangé pour des clous. Dans un resto français tu cries déjà victoire si on t’offre l’apéro. Ce fut donc le plus beau jour de ma vie. En témoignent mes pancakes à la myrtille que j’ai eu du mal à finir.

Ah et si tu veux terminer par un dessert de malade, il faut allez déguster le fameux carrot cake à la Freeport Bakery. La part, en mode mega size, coûte 4 dollars et tu as droit à un orgasme culinaire en prime (plus une crise de foie).

Bon allez, je vous parle un peu de culture, je n’ai pas fait que bouffer pendant 2 semaines. En même temps bouffer (et conduire pour faire 200 mètres) font partie de la culture américaine. Pour commencer, j’ai pu admirer la vieille ville, le Old Sacramento, mini village à l’ancienne digne du Far West. C’est le repère à touristes. Tu n’y trouves que des magasins de souvenirs, de glaces et de bonbons. A faire en deux heures sous un soleil de plomb.

Je me suis tout de même un peu cultivée avec le Crocker Art Museum, musée d’art contemporain de la ville. Musée immense sur 3 étages, tu peux y passer une aprem à l’aise. Actuellement ce qui fait grand bruit est sans conteste l’expo de Mel Ramos, artiste éminent dans le mouvement pop art avec ses dessins de comics et de femmes à poil sur des hamburgers. On peut aussi admirer de nombreuses œuvres d’artistes actuels assez déprimantes ou des paysages de peintres les plus anciens des Etats-Unis, à savoir le 17ème siècle.

Enfin on change totalement de décor avec ma visite de la Jelly Belly Factory, usine des bonbons les plus connus des states : les Jelly Beans (si tu regardes The Office, c’est ce que propose Pam à l’accueil). Non, ne me demandez pas pourquoi, j’ai été contrainte et forcée par mon hôte de m’y rendre, ce n’est pas de ma propre initiative. Ambiance creepy et malsaine à souhait, on se serait cru dans la chocolaterie de Willy Wonka. Je m’attendais à voir un clown débarquer d’un moment à l’autre. Non, j’ai juste eu droit à des mecs déguisés en Jelly Bean géants (tu vois il y a pire que ton job d’été de merde). En plus d’observer derrière des vitres les mecs trimant dans l’usine, j’ai tout de même appris que ce bon vieux Ronald Reagan a relancé le business des Jelly Bean, en chute libre dans les années 80. Et qu’il existe plus de 120 saveurs différentes. On trouve même des Jelly Bean goût vomi, si ça t’intéresse. Une visite instructive donc, quand tu n’as pas envie d’arracher les yeux des gamins qui hurlent tout le long de la visite sur fond de Katy Perry. Voilà pour Sacramento les amis, on se dit à bientôt pour Napa Valley et ses alentours !

– Alice Chappau

Photos : AC