Ça y est, c’est fait. Trente balais. Radio Dijon Campus vient de souffler ses bougies après une semaine de concerts, d’expos et de rencontres parsemés au quatre coins de la ville. On ne sait pas pour vous, mais il y a bien un truc qui a retenu notre attention. Au cours de ces 7 derniers jours, une expression est revenue assez régulièrement à nos oreilles, comme un bruit qui circule doucement ça et là. On a parlé de « l’esprit Campus ». Vous avez fait gaffe ? Comme si c’était un label, un tampon, une marque de fabrique.

Mais au fait c’est quoi, « l’esprit Campus » ? Sparse vous livre sa définition en quelques points.

L’esprit Campus, c’est :

– Faire de la radio dans une structure libre, associative et ouverte, qui diffuse tous les styles de musique : du métal à la chanson française en passant par la crème de l’électro ou du reggae. Sur Campus, il y a de tout, pour tout le monde.

– La machine à café, les conducteurs, Paulo, le studio mobile, les casiers, la grille d’antenne, les clés dans le local, la poubelle à verre, le poste tout défoncé à l’entrée, la plante verte, les tasses, la vitre, les flyers, la pendule…

– L’équipe, les bénévoles, les émissions et les étudiants qui peuvent se former aux métiers de la radio et du journalisme.

– Faire ton émission toutes les semaines, être à l’arrache parfois, au top souvent, se planter de bouton, monter le mauvais micro, capter une émotion, poser la bonne question.

– Oublier les clés du studio, rendre l’antenne trop tard et bouffer le début d’émission de ton collègue, prendre le direct alors qu’il y a déjà un direct quelque part dans une salle à Dijon.

– Faire écouter du hip-hop à métalleux, du rock indé, du dub ou de la musique classique à jazzeux.

– Se faire des potes, discuter, échanger, s’engueuler, se rabibocher. Parce que bon, hein.

– Aller coller des affiches, des stickers partout où tu peux, parce que ton émission, et ben c’est la meilleure.

– Faire une matinale, arriver à 7h59 alors que tu prends l’antenne à 8h00, poser ta veste, être essoufflé et bafouiller dès ta première phrase.

– « Emprunter » des bières dans le casier de ton collègue en te disant que tu lui ramènerais la semaine prochaine. Ce que tu n’as feras jamais, évidemment.

– Allez interviewer des gens que tu adores, que tu ne connaissais pas, que tu as apprécié ou détesté.

– Participer à un blind test, penser que t’as une culture de dingue, et te faire pilonner.

– Aller dans les quartiers, au théâtre, dans la rue, dans les bars. Partager des choses avec tout le monde, avec les jeunes, avec les personnes âgées.

– Faire la fête de la musique, place François Rude.

– Te déplacer à Besac, Auxerre, Belfort, Chalon, Sète… parce que t’as envie de faire belles choses et rapporter du contenu de qualité.

– Écouter les conf’ de Claude Patriat, les émissions scientifiques de l’Experimentatium, les chroniques littéraires, et toutes les autres.

– Collecter, diffuser, transmettre, archiver.

– Faire de la radio, en fin de compte, tout simplement. Sans calculer, juste pour ce que t’aimes.

Voilà, c’est ça l’esprit Campus.
Bon anniv’, bande d’enfoiré(e)s
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Photo : Louise Vayssié