Plus de 20 artistes et groupes ont foulé les scènes dijonnaises la semaine dernière pour la neuvième édition du festival Novosonic. Nous les avons tous vus. Puis nous avons essayé de dresser une liste subjective et ambitieuse des meilleures prestations live ; un exercice délicat tant les goûts au sein de la rédac’ sont clairsemés. Un challenge qui a néanmoins été relevé après de longues négociations et quelques insultes cordiales échangées par mail. Voici donc le top 5 Novosonic de Sparse.

 

5. MEIN SOHN WILLIAM

Invités pour la soirée rennaise le vendredi soir, dans un club de la Vapeur à moitié rempli, les gars ont fait le boulot et plus encore. Réinventant une sorte de folk bricolée à chaque moment, leur prestation sur scène fut la plus imprévisible, physique, drôle et bordélique. Ah si seulement ils avaient un bon club de football, en Bretagne.

 

 

 

4. LOTUS PLAZA

Certes Lockett Pundt, le guitariste de Deerhunter, a livré des versions live pas très éloignées de l’album, certes, lui et ses musiciens sont beaucoup trop beaux-gosses, mais cette célébration des superpositions de guitares, cette dream pop subtile, cette déclaration d’amour en plein coeur du Consortium un mardi soir reste méchamment entêtante et envoûtante.

 

 

 

3. PINS

Des morceaux qui débutent toujours par le grondement d’une basse et les roulements de batterie. Jamais trop lissées, leurs productions nous ramènent à une image assez crade, sombre et féroce de ce que peuvent être les rapports humains. Merci à ces mancuniennes de nous éloigner encore un peu plus des clichés fleur bleue qui collent au girls bands.

 

 

 

2. MERMONTE

Cela fait un bail qu’on n’avait pas entendu un son si frais et aussi bien millimétré en live par un supergroupe de dix musiciens. Ghislain Fracapane, unique compositeur de la formation, réinvente la pop orchestrale avec des structures polyrythmiques empruntées au math-rock et l’utilisation atypique des choeurs comme d’un instrument à part entière. Tous avec la banane sur scène, c’était le concert le plus touchant du festival.

 

 

1. STAY+

Matt Farthing prend un malin plaisir à récupérer des rythmiques typiquement garage UK et à y accoler des thèmes ultra filtrés digne des rois de la scène dance-trance, entre Eric Prydz et la Swedish House Mafia. Ça va très vite sur scène et les visuels en fond, des images du métro parcourant les entrailles de la capitale londonienne, accentuent encore davantage cette sensation d’évasion et de délivrance. Surveillez-bien ce mec qui s’apprête à sortir un premier vrai EP très prochainement et qui commence déjà à être playlisté par Annie Mac sur la BBC et Xfm. Une énorme claque sur la joue.

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Photos : Haut les Badges, Mister B