L’année 2012 a été plutôt riche du côté du grand écran. Entre les brutes épaisses, la crise financière et les losers de haut vol… voici les films sélectionnés par la #TeamCinoche de Sparse.

 

Bullhead, de Michael R. Roskam.
Un faux polar mais un vrai drame, un film belge bouleversant, hanté par son acteur monstrueux, le colosse Matthias Schoenaerts, la révélation de cette année ciné, aussi dans le dernier Audiard, qu’on espère revoir tout bientôt.
(critique à retrouver dans le numéro anniversaire de Sparse sorti en mai 2012)

 

 

 

Skyfall, de Sam Mendes.
Excellent cru de la saga, James Bond renaît à nouveau après le fadasse Quantum of Solace. Un excellent épisode sans temps mort et bourré de références, un bel hommage pour les 50 ans de 007.
(critique à retrouver ici)

 

 

 

The Dark Knight Rises, de Christopher Nolan.
Oui, ok, Marion Cottillard craint dans ce film. Mais malgré elle, le 3ème opus est une très belle conclusion. Un Batman sombre et épique avec un autre colosse incroyable, Tom Hardy, dans le rôle de Bane.
(critique à retrouver ici)

 

 

 

Des Hommes sans loi, de John Hillcoat.
Re <3 Tom Hardy dans ce très bon film de gangsters sur fond de prohibition. On quitte la ville pour découvrir le trafic d’alcool dans la cambrousse, cette bande de frères invincibles et ses flics corrompus. Tout ça écrit et mis en musique par Nick Cave, le pied.

 

 

 

Killer Joe, de William Friedkin.
Probablement l’un des films les plus dingos de cette année avec cette scène inoubliable du pilon de poulet. Une belle adaptation de la pièce de théâtre du même titre avec un casting de haut vol, Matthew McConaughey en tête et à contre-emploi dans le rôle d’un tueur pervers. Serait-il finalement un bon acteur ?
(critique à retrouver ici)

 

 

 

 

Moonrise Kingdom, de Wes Anderson.
Wes Anderson arrive à capter toute la détresse et la magie de l’enfance, mais avec un humour revigorant et un casting cinq étoiles : Edward Norton, Bruce Willis, Bill Murray…

 

 

 

 

Killing Them Softly, d’Andrew Dominik.
Andrew Dominik subvertit les codes du thriller à succès, pour mieux faire ressortir la lose actuelle du pays qui a voté de nouveau Obama avec le même enthousiasme que ton vote Hollande.

 

 

 

 

Le Hobbit, de Peter Jackson.
Ben… de toute façon il faut le voir, c’est comme ça. Pis bon, c’est quand même Peter Jackson aux manettes, ça va te divertir de ton mi-temps à Babou pour payer tes factures.

 

 

 

 

Millenium, de David Fincher.
Adaptation classieuse du roman policier à succès. L’intrigue est ténébreuse, l’angoisse viscérale.

 

 

 

 

 

Cosmopolis, de David Cronenberg.
Dissertation assez verbeuse sur le capitalisme, à travers un jour clé de la vie d’un golden boy en crise, comme son monde. Mous du bulbe s’abstenir.

 

 

 

 

 

 

Des Hommes sans loi, de John Hillcoat.
Avec sa pelloche nette et son sens rigoureux du montage, le gangster movie sanguinolent de l’australo John Hillcoat nous scie sur-place. Une distrib’ luxueuse, un Tom Hardy en brute épaisse, du bluegrass composé par Nick Cave, et des querelles qui se dénouent au colts. Tu veux quoi d’autre ?!

 

 

 

Guilty of romance, Sono Sion.
Attention, film qui se fout de l’establishment. L’archipel nippone est décidément une contrée de tordus. Roman photo lubrique, où l’ankylose, l’ennui d’une jeune mariée la pousse à faire commerce de son « losange » (entendez-là, son sexe) sur fond de meurtre. Le film de 2012 qui crée le malaise.

 

 

 

Take shelter, de Jeff Nichols.
Porté par un Michael Shannon majuscule, Take Shelter est le genre de film qui vous hante des semaines. Le pitch ? Face à un ciel menaçant, un père de famille en proie à des divagations apocalyptiques tente de protéger son foyer. On sort littéralement rossé du film de Nichols, avec cette même peur primitive. Dans une Amérique working class en ruine, touchée de plein fouet par la crise, cette fable sur le déliquescence de l’idéal, la perte de repère et le désespoir nous dit : « Face au danger, creusez et terrez-vous ou choisissez de regarder l’horizon ».

 

 

– par Alice Chappau, Tonton Stéph et Julian-Pietro Giorgeri