Tandis que la Péniche Cancale fête ses 5 ans les 6, 7 et 8 novembre prochains, le pôle journalistique ultra qualifié de Sparse a décidé de ressortir de son placard à archives 5 top-concerts qui ont eu lieu sur le bateau amarré au port du Canal depuis sa création. Générosité, diversité et bon goût. Happy birthday la péniche !

 

belle-arché-louBelle Arché Lou, 30 mai 2011

Pour la (ma ?) première fois, un groupe va jouer live en soirée sur le pont de la péniche. Ils sont trois : guitare, percu et très grand vibraphone. Leur musique est aérienne, pour ne pas dire vaporeuse. Juste instrumentale. Eux disent avant-rock sur leur biographie. C’est suffisamment flou pour faire intello mais leur musique est trop sérieuse pour ne pas être légère. Ils sont installés à la proue du bateau. On entend dans le parc, derrière, les enfants qui finissent de profiter des premières chaleurs. Il est environ 19h30. Plus tard, sur les 21h-22h, le soleil se couche juste là, toujours dans le prolongement du bateau derrière les grands arbres. Le pont est rempli. Belle lumière, belle musique. Belle Arché Lou. On est bien. (MR) – ÉCOUTER.

 

Clear-Soul-ForcesClear Soul Forces, 22 septembre 2013

Le truc fou, c’est que je n’ai vu que 40 minutes max de ce live. c’était le dernier jour du Tribu festival. On revenait à l’arrache du Morvan, ou le Tribu avait programmé une partie de son festoch’ et ou on avait déjà pris une claque avec le set de Oh ! Tiger Mountain. Du hip-hop un dimanche soir sur la Cancale ? Drôle d’idée… On se retrouvait dans une péniche pleine chauffée à blanc. Jamais vu ça. Le bateau tanguait sévère. Jump and headbanging. Les quatre gamins de Detroit, torse nus sur scène, se pendaient à tout ce qui dépassait et haranguait la foule à coup de flow et de punchlines boom bap dégoulinantes tout droit sorties de leurs deux premiers albums. Une boucherie. On restait bouche bée pendant tout le reste du concert à observer les corps s’entrechoquer et les MC’s faire ce qu’ils voulaient d’un public bouillantissime. Real fucking hip-hop in Dijon. (CW) – ÉCOUTER.

 

ivan smaggheIvan Smagghe, 14 avril 2012

Petit événement à Dijon -chez les amateurs et les curieux- lorsqu’a été annoncée cette date avec Ivan Smagghe. Celui de Black Strobe, du Pulp, de Kill The DJ, du digging absolu. Celui qu’on a plutôt l’habitude d’imaginer en train de démonter des dancefloors à Londres, Tokyo ou New York. Péniche Cancale au mois d’avril, Ivan débarque avec sa gentillesse communicative. Une moustache, une paire de bretelles, un t-shirt blanc et deux heures de set plus tard, entre house trippée et ondes baléariques : aucun morceau reconnu dans sa playlist. Le « I » a fait le job. Quand se rajoute à cela un mec complètement ivre qui vomit tout son planteur juste devant la scène, laissant ainsi se propager dans la cale une odeur désagréable à souhait, on obtient une soirée mémorable qui ponctuait en beauté Kill Your Pop  2012. Crade, suant, beau. (POB) – ÉCOUTER.

 

dream koalaDream Koala, 10 novembre 2013

Pas facile de remplir une salle à Dijon un dimanche soir, de surcroit en novembre, après une folle soirée house qui s’est terminée à 4 du mat’. Pourtant, la péniche affiche complet ce soir-là pour la venue de Dream Koala, l’un des artistes découverte de cette 7ème édition du festival Résonances. Seul avec une guitare et un sampler, Yndi Ferreira, 19 ans à peine, hypnotise le public avec sa dream pop. Quelques phrases susurrées de sa voix de fausset sur des thèmes électroniques lancinants recréent une ambiance doucement mélancolique. Bande-son idéale de la dépression dominicale. (SB) – ÉCOUTER.

 

The PirouettesThe Pirouettes, Mount Analogue, The George Kaplan Conspiracy, 17 avril 2014

Il est 17h, je vais chercher Mount Analogue et les Pirouettes à la gare. C’est le Festival MV et ces deux-là seront bientôt rejoints par The George Kaplan Conspiracy. Il fait beau sur le pont du bateau, l’air du large nous fouette comme si on avait pris la mer, la bière y est bonne et on passe un franc moment de camaraderie. Ce soir-là, les Pirouettes nous ont fait part d’un set bijou dans une atmosphère enivrante, les Mount Analogue ont su augmenter la température avec un set électro au climax étonnant (Minor Threat pour les coreux du fond, c’est comme du coq au vin pour les alcolos). Finalement, les Kaplan ont fini par faire péter le coolomètre de la péniche avec leur électro pop aux petits oignons. C’est bien là le fameux paradis… (FLT) – ÉCOUTER.

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