Certains osent, et on ne laisse pas passer. Qu’est-ce qu’on s’ennuierait si on ne pouvait plus rire des vêtements des autres…Chaque semaine, ton magazine préféré observe la foule pour trouver le détail choc d’un ensemble chic. Il scrute les dijonnais de pied en cape, pour dénicher associations improbables et accessoires dans le coup. Lis ça, les tendances de la capitale des Ducs ne seront plus un mystère pour toi.

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Vu pendant l’happy hour au Deep Inside, la paire de sandale que Jésus aurait porté s’il ne se baladait pas pieds nus. En théorie, on peut comprendre ces pompes : y’a rien de plus agréable que de sentir le vent entre ses orteils quand il fait un peu chaud. Mais bon, entre la théorie et la pratique, il y a parfois (ou souvent) un monde. Heureusement , la pédicure est assez décente. Prévoyant, le garçon.

Pour que chacun puisse apprécier à quel point ces sandales, tout droit héritées de la Rome antique (toge en option), sont en parfait accord avec le reste de l’outfit de ce gringalet, on va dresser son portrait mode détaillé. Parce qu’il y a un sacré level dans le travail du détail, et ça on apprécie.

De dos, à la vue de sa longue chevelure propre et pleine de vie, de sa silhouette fine et longiligne, on a cru avoir affaire à une femme particulièrement grande et élancée. Côté recto, quand on a capté la barbe bien fournie et le sourcil en bataille, on s’est rendu compte à qui on avait affaire : un voyageur dans le temps, fraîchement débarqué du Woodstock des années 70. Avec un smile presque charmant.

Après les sandales, ce qui nous a interpelé, c’est le putain de jean patte d’eph’, moulant la fesse (oui on a regardé, on ne doute pas que tu aurais fait de même) coloris camel. Ourlet pile à la bonne longueur. Un introuvable. Associé à un petit tee-shirt qu’on soupçonne être composé de coton et fibre de chanvre, pour la forme. On aurait bien pris une photo du total look mais on ne voulait pas l’effrayer avec notre objet de technologie avancée.

Le détail qui nous a tué, c’est le sac à main en tissus Péruvien ou Indien, porté en bandoulière bien bas (du genre qui se balade entre les genoux). La touche qui complète la tenue et lui donne son ambiance résolument babos, jusqu’au bout.

Pourquoi on aime le look :

Si tu suis un peu les tendances, tu sais que le style “hippie chic” est de rigueur cette saison notamment si tu vas faire un tour du côté de Coachella avec tes BFF. On aime donc que ce type soit à la fois complètement dans et hors de la tendance, qu’il ait sûrement poireauté 10 piges pour enfin être dans le coup.

Ce qu’on regrette :

Pour un gars qui débarque des 70’s, le mec fait presque trop propre : la raie au milieu et le cheveu coupé droit, coiffé et bien arrangé, la barbe entretenue et dressée. Jusqu’au bout des ongles. En même temps, on ne va pas se plaindre de trouver un mec bien propre sur lui pour une fois.

Pour en revenir aux sandales, disons que ça ne booste pas le coefficient sex appeal, et que si tu n’es pas en bord de mer ou en vacances sous le soleil, tu peux peut-être éviter de prendre des risques inutiles en couvrant tes précieux doigts de pieds en ville. Surtout si tu vas voir un concert dans la cave du Deep.

Pour conclure, on va dire que le look est bien exécuté, mais est-il en relation avec de vraies convictions (le mec n’est même pas vegan, on lui a demandé) ou le reflet d’un regret d’être né quelques décennies trop tard ?

– Chloé Cloche

Photo: CC