Certains osent, et on ne laisse pas passer. Chaque semaine, ton magazine préféré observe la foule pour trouver le détail choc d’un ensemble chic. Il scrute les Dijonnais de pied en cape, pour dénicher associations improbables et accessoires dans le coup. Lis ça, les tendances de la capitale des Ducs ne seront plus un mystère pour toi.

seapunk

Spottée rue Bossuet : une sirène hors de l’eau. Azur, céruléen, turquoise, cyan, ciel : quel que soit ton préféré, on ne peut pas argumenter sur le fait que la chevelure de cette demoiselle est belle et bien bleue. Et un peu chimique aussi.

Que l’on aime ou pas ce genre capillaire complètement sea-punk, on est tous scotchés quand on croise une chevelure teinte d’une couleur totalement zarbi. On ne peut s’empêcher de la regarder, à la fois captivante et impressionnante par la maîtrise de la technique. Pour celles (et ceux) qui n’auraient que de vagues notions en coiffure et en coloration capillaire, pour celles (et ceux) qui voudraient faire pareil à la maison et même pour tous ceux que ça intéresse (ou pas), on va vous expliquer en bref comment on peut arriver à un tel résultat capillaire. Pratique si tu es fan de Katy Perry, ou que t’as envie de te faire une “Léa Seydoux ».

Primo, va chez ton receleur de produits de coiffure local (R’Center rue des Godrans par exemple) et procure-toi un bon décapant bien féroce. Fais gaffe, ça sent pas la rose. Là-bas, tu trouveras également toutes les couleurs du monde pour teinter ta chevelure. Demande conseil à la vendeuse, ça vaut mieux pour toi. Ensuite, tu suis les tutos youtube pour avoir une chevelure de sirène. Tu décolores puis tu recolores ta paillasse de la teinte souhaitée. Balade-toi en ville le cœur léger, le caractère unique de ta personnalité affiché sur tes cheveux, le monde le sait : tu es un(e) original(e).

Ça a l’air simple? Ça ne l’est pas. Voilà pourquoi on admire cette demoiselle. Elle a eu l’idée plutôt zinzin d’avoir les cheveux bleus, et elle est allée jusqu’au bout. C’est ce que l’on appelle de la détermination, car une coiffure comme celle-là demande vraiment de l’investissement et de l’entretien quotidien rigoureux (cheveux décolorés = cheveux abîmés !), et puis une certaine force de caractère dans le fait d’assumer de se faire dévisager par tous et appeler “schtroumpfette” par le premier boloss venu (surtout qu’elle est blonde la schtroumpfette… m’enfin).

Bon, on l’avoue, c’est plutôt une tendance phare de l’année 2012, mais la mode n’est qu’un éternel recommencement, on n’avait pas tous 16 ans pendant la mode « emo » (Vans à damier et t-shirts dégueu) et il n’est jamais trop tard pour être soi-même capillairement.

Le mot de la fin : on aime bien les excentricités capillaires de cette demoiselle, on espère simplement qu’elle est armée d’un après-shampoing de compèt’ pour réparer ses cheveux, et qu’elle aura beaucoup de patience au moment où elle décidera de revenir à la normale car un cheveu agressé est un cheveu qui pousse peu, à moins qu’elle ne tente une “Britney 2007” pour faire tabula rasa de ses expériences capillaires. Dans tous les cas, chapeau bas.

– Chloé Cloche