À Lons-le-Saunier, y’a le musée de la Vache qui rit. Ça pèse. Lourd. Mais il y a aussi un lieu étonnant : le Boeuf sur le toit.

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Dans les anciens abattoirs, d’où le nom, la ville a regroupé une partie des assos culturelles de Lons. Musique (y’a des studios de répétitions, animés par l’asso Coeur de Boeuf,) théâtre (l’Amuserie et la fameuse troupe Théâtre Group’, mais si tu sais, la Jurassienne de réparation), jeunes publics, etc… Tout ce petit monde se retrouve dans un pâté de maisons au centre de la ville. Et ça, ça crée de l’émulation. Petite salle de théâtre, petite salle de concerts de 70 places, etc.

Le Boeuf sur le toit, c’est un ballet de Darius Milhaud, c’est aussi un cabaret parisien mythique de l’avant-guerre, c’est donc un « quartier » culturel à Lons, mais c’est aussi le nom de la salle de spectacle nichée au milieu de ce quartier, au sens propre. Tout autour, les locaux des assos, au milieu, la salle de spectacle.

En rénovation depuis un an et demi, La salle a été réouverte jeudi dernier. La salle est municipale. On assiste donc au discours du maire. Jacques Pélissard est élu depuis 30 ans. C’est une machine. Le discours est rodé, on ne va pas la faire à un vieux briscard. Le mec est capable de te citer sans note le nom de l’ancien gardien (Joseph Zakarie, bisous à lui) ou de tous les techniciens qui ont bossé sur le projet.

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970 places debout, modulable avec des gradins, acoustique travaillée avec les musiciens du coin. Pas con. Superbe façade où ont été ré-incrustées les têtes de boeufs des anciens abattoirs. Le tout testé très vite pour une soirée de concert : quelques vieilles gloires (Didier Wampas, Kent…) accompagnées par un all-star des zikos de Lons. La gestion est confiée à l’association Coeur de Boeuf, qui programme déjà dans une plus petite salle du « block ». Il y aura un comité de programmation pour ce nouvel équipement qui n’a rien à envier aux SMAC des grandes villes. À suivre de près.

Y’avait du monde, les gens étaient heureux et nombreux, Ce qui est bien au «boeuf», c’est qu’on croise aussi bien des vieux notables, que des jeunes cultureux, que que des punks à l’ancienne. La vraie vie, le Jura. Relax.