C’est l’automne, il pleut, t’as rangé tes tongs. Même si le soleil s’est tiré, on te sort un album qui va le faire revenir, au moins dans ta tête. Parce qu’on sait qu’il te manque déjà.

Miami-Horror

Miami Horror est un groupe de synthpop australien. La synthpop, jeune padawan, c’est en fait un synonyme de l’electropop, d’après Wikipédia. Composé de quatre gugusses, le crew trouve ses inspirations un peu partout, de Prince à Pink Floyd. Il sort un EP en 2008, puis signe dans la foulée avec EMI et a depuis produit deux albums. Le premier, Illumination, contenait déjà quelques pépites, dont le titre « Sometimes ». Tu as pu l’entendre au détour d’une course poursuite avec des flics virtuels sur une des radios de GTA V ou en attendant impatiemment le résumé de Bastia – Guingamp, puisque BeIn Sport l’a adopté pour le générique d’une de ses émissions. Le titre « All It Ever Was » apparaît quant à lui sur la playlist du dernier FIFA. Fais donc fissa si tu veux profiter de ce groupe, avant qu’il ne devienne complètement bankable, ne passe sur NRJ et que tu ne te mettes à cracher sur cette horrible merde commerciale.

« I see the look inside your eyes
We can make it if we try, so come on »
Real Slow

On en vient à l’album dont cause cet article à la base. All Possible Futures. Ça pue l’optimisme pondéré, comme la musique chaleureuse de Miami Horror qui envahit tes oreilles. Tu as envie que l’été revienne. Tu as envie de porter tes Aviator et cette chemise à fleurs que tu as acheté il y a cinq ans mais que tu n’as jamais osé porter à Dijon. Certains titres te rappelleront Gorillaz ou les Bee Gees, ou encore Empire of the Sun. Des inspirations variées qui donnent le ton d’un album qui pose son ambiance pop et électro (la synthpop, t’as pas oublié frère) mais ne revendique pas grand chose. Les paroles évoquent pas mal le soleil et l’amour complice, parfois nuancées tantôt par une intonation chagrine, tantôt par une mélodie mélancolique. Tu sais quoi ? Le mieux c’est que tu te fasses ton avis.

« So many colours fill the sky
So many good things to come
If only they’d always caught my eye
It’s like an explosion »
Colours in the Sky

En jetant un coup d’œil à l’agenda, on voit que Miami Horror sera au Chili et au Mexique en novembre, puis en Californie et au Brésil en décembre. Autant te dire que tu as peu de chance de les voir en live au Cintra. Tu vas donc devoir te contenter de cet album qui sent bon l’été. Avec cette petite pointe de spleen en te remémorant ces moments passés vautré sur le canap’ au lieu d’aller t’étaler au soleil à Dijon Beach.

– Loic Baruteu