Je pensais écrire sur une nouveauté en choisissant Garfield, la haine du lundi, mais en réalité cet album est sorti en avril 2015. Il est l’avant-dernier des albums publiés sur le félin rouquemoute, le dernier étant Garfield perd la boule, paru il y a un mois. Etant donné que je ne l’ai pas lu et que je ne l’ai pas en ma possession, je vais bel et bien vous parler de La haine du lundi. De toute façon chez ce chat, c’est toujours les mêmes trucs qui reviennent: manger, manger, dormir, manger, rendre fou Jon son « maître », manger, dormir et enfin… manger (mais la nourriture à Odie le chien, cette-fois). Je vais également vous parler du dernier album paru (oui, le vrai dernier ou plutôt les derniers!) du Chat de Philippe Geluck, très justement nommé Le Chat fait des petits, car on trouve à l’intérieur du coffret trois petits formats et non pas un seul album: un A5 et deux A6, ce sont eux les petits du Chat, au sens propre du terme.

Sans titre1Nous avons donc deux spécimens différents de matous ici : l’un est glouton et blasé (d’ailleurs une de mes grandes réjouissances lorsque je lis un Garfield est d’observer ses yeux mi-clos dans une expression de parfait je m’en foutisme teinté d’arrogance), l’autre philosophe et pince-sans-rire. Mais finalement tous deux se rejoignent dans leur aptitude à nous faire marrer année après année grâce à leurs auteurs prolixes qui publient chacun un ou deux albums par an. Quelle imagination n’est-ce pas!

Chez Garfield les gags se succèdent, plus ou moins absurdes. Comme je l’ai dit plus haut il est vrai que l’histoire tourne toujours autour de la nourriture et du sommeil, sujets infiniment inspirateurs. Le Chat est plus politique, même si Geluck s’attaque à toutes sortes de sujets légers également. Ce qui est bien chez l’auteur belge c’est qu’il touche à tout, qu’il détourne plein de sujets à sa façon: il est caustique mais reste courtois.

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Je n’ai pas lu tous les Garfield mais dans tous ceux que j’ai eus entre les mains j’ai ri à certains gags et à d’autres non. C’est exactement pareil pour les albums du Chat, je suis parfois touchée d’autres fois pas. Les albums dont je vous parle ici ne font pas exception, ils ne sont pas meilleurs ni plus mauvais que les autres, je m’esclaffe toujours pas mal c’est certain… mais peut-être que cet avis est le mien justement parce que je n’ai pas lu toute l’œuvre des deux auteurs ?! Peut-être qu’on se lasse quand on a déjà des dizaines d’albums lus derrière soi? En tout cas on est attachés aux personnages, on les connait bien maintenant, ce sont presque nos amis.

J’ai tout de même un petit faible pour ce que j’appelle les bonus de Geluck : ces gravures anciennes détournées, où des personnages historiques aux mines graves dissertent par exemple sur un homme et sa moumoute (Was ist der fücke?!). N’êtes pas d’accord avec moi? Ces images sérieuses qu’il rend triviales sont toujours des bijoux d’humour burlesque qui nous font rire parce qu’on ne s’attend pas à un décalage aussi radical entre l’image et le texte! Ahah, j’en souris seule derrière mon écran.

Sans titre2Ah oui, point important, dans le coffret du Chat, en plus des bandes dessinées habituelles nous trouvons également un manuel sur toutes les techniques pour pousser quelqu’un à faire une partie de Scrabble. Bon, ce n’est pas vraiment un manuel mais plutôt une plainte de désespoir de la part de Geluck qui n’en peut plus que sa femme le pousse à d’interminables parties dominicales de ce jeu de lettres. Comme je le comprends, ma mère fait preuve d’un comportement identique totalement monomaniaque. Donc, si j’avais un conseil à vous donner surtout n’offrez pas ce coffret à un amateur de Scrabble vous pourriez amèrement le regretter parce qu’ils sont tous les mêmes ceux-là, toujours à vouloir nous pousser à faire quelque chose qu’on n’aime pas alors que nous, tout ce qu’on veut c’est lire des bédés ! Allez, salut !

– Léa Zamolo