édito Sparse 13

Rédaction de Sparse, vendredi 6 novembre 2015, 11h34

Sparse, bonjour.
– Allo, oui bonjour, il est bien votre magazine !
– Merci.
– J’aurais voulu savoir comment on pouvait communiquer au travers de Sparse ?
– Vous organisez quelque chose ? Un événement dans le coin ?
– Non, je veux juste un article
– Un article sur quoi ?
– Un article sur mon entreprise.
– Un article où par exemple on dirait du bien de votre entreprise ?
– 
Oui voilà. Vous pouvez me faire un devis ?
– … un publi-reportage en fait ?
– Appelez-ça comme vous voulez.
– Ben non, on ne fait pas ça.
… ?
– Si vous voulez, vous pouvez prendre une page de pub.
– Oui mais moi je voudrais un article, du fond.
– Ah je comprends mais nous, si on fait un article, c’est parce qu’on est intéressé par le sujet.
– Bon d’accord. Je vous prends une pub et vous me faites un article.
– Ah non… Si vous prenez une pub, ça ne veut pas dire qu’on va forcément faire un article sur votre entreprise.
– C’est combien habituellement pour que ça vous intéresse ?
– Ben, c’est zéro.
– Donc vous préférez écrire gratuitement sur des trucs qui « vous intéressent » plutôt que d’être payé ?
– Disons que…
– Non mais c’est l’asso humanitaire franco-burkinabé de la classe de 6ème du collège Jean Rostand votre truc ? C’est quoi ces zadistes ? Je vous propose de l’argent et vous n’en voulez pas ?
– Tu pourrais aussi me proposer de l’argent pour te sucer par exemple.
– Pardon ? Mais vous ne voulez pas gagner plus en fait ?
– Non connard, je préfère bosser bénévolement. Bon,
 tu la prends cette page de pub ? Parce que je sais pas 
si tu te rends compte que si tu l’achètes, ta boite va augmenter le bénèf d’au moins 37,1% en 3 mois selon un récent sondage à l’international. Y’en a qui le font et ils ne sont pas repartis mécontents.

Sparse, zéro euro, le prix de l’intégrité. Et parfois, ça fait un peu mal aux fesses…

– Chablis Winston
Photo : Alexandre Claass

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