Une semaine télé sous le signe du western, des duels entre hommes et de leurs conséquences parfois comiques, parfois tragiques.

LUNDI 25/01

M6 à 02h50 – La fureur du dragon suivi de La fureur de vaincre

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Bruce Lee n’a pas de bottes, pas d’éperon, pas de cheval, pas de stetson. Bruce Lee n’a pas de colt 45. Bruce Lee n’en a pas besoin. Il a pour lui la force du Jeet Kune Do : La voix du poing qui intercepte. Ses pognes ne s’enrayent jamais contrairement à ces saletés de flingues. Et il vaut mieux car Bruce Lee est le roi du western wasabi. L’archétype du lonesome cowboy venu droit direct d’Asie. Bruce est l’instrument de la vengeance, le sauveur des faibles et des orphelins. Ainsi dans « La fureur du dragon » (1972), il débarque de Hong Kong à Rome pour aider la famille d’un ami victime de racket. Comme dans les westerns, les méchants commencent par rigoler en voyant ce gringalet asiatique arriver en pyjama jaune. Un reste de supériorité occidentale sans doute. À dix contre un c’est du gâteau. Mais six côtes cassées plus tard, dix coups de pieds dans la gueule, et autant de mâchoires fêlées, les lascars battent en retraite et appellent la cavalerie, leur champion. La tension monte jusqu’au duel final. Le méchant dans ce film c’est Chuck Norris, cow-boy ricain pré Ronald Reagan. Le règlement de compte à OK Corral final se déroule dans le Colisée romain. Bruce Lee tourne en Italie. Hommage aux western Spaghetti, qui étaient en réalité tournés pour la plupart en Espagne. C’est les chinois qui ont inventé les pâtes. Bruce Lee gagne toujours à la fin.

MARDI 26/01

Action à 20h50 – Baby cart 3 – dans la terre de l’ombre !

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Nous ne sommes pas sur Gulli : Baby cart n’est pas un dessin animé au nom ridicule. Baby cart, c’est le petit Daigoro (3 ans) qui est promené dans sa poussette, poussée par son papa Ogami Itto, samouraï renommé et ancien exécuteur d’un shogun. Et on suit leur errance dans un voyage sanglant à travers le Japon médiéval de la période Edo. Baby cart, c’est une série de 6 films tournés au début des seventies au Japon et adaptés du manga « Lone wolf and cub ». Des arts martiaux, du chanbara (sabre), des geysers de sang. La fusion entre le film de samouraï à la kurosawa et le western spaghetti. Dans cet épisode, Ogami doit travailler pour un clan de Yakuza proxénètes et buter un magistrat corrompu. Une histoire classique mais sublimée par des idées délirantes. La poussette de Daigoro n’a pas grand-chose à envier aux gadgets des voitures de James Bond et fait gicler une mitraillette géante au bon moment. Le réalisateur a d’autres idées et par exemple mettre sa caméra depuis le point de vue d’une tête décapitée qui roule au sol. Et la bande originale envoie de la guitare électrique et des percussions. Ou comment faire du neuf avec de l’ancien. Tout simplement poétique.

JEUDI 28/01

Ciné + frisson à 00h05 – Étudiantes filles au pair

En pleine période de vœux sur Admission Post Bac, il est naturel de se poser des questions sur l’orientation de ses enfants. La vie étudiante est source d’inquiétudes et nombreux sont les parents qui cherchent à être rassurés sur les conditions de vie de leurs rejetons. Le job de fille au pair peut-être très séduisant et offrir une première incursion dans le monde professionnel. Tony Carrera s’empare de ce sujet très social et signe une de ces explosions séminales dont il a le secret, à travers le portrait de deux amies étudiantes, l’une délurée, l’autre coincée qui vont toutes deux faire des rencontres tout à fait étonnantes et découvrir peut-être le sens de la vie ?

Paris première à 20h45 – Piège de Cristal

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L’évolution du western. Le Far West désertique a laissé place à la pimpante Los Angeles. Le saloon est remplacé par le Nakatomi Plazza et ses 640 millions de dollars de cash dans les caisses qui font briller les mirettes. Exit les colts 45 et autres 6 coups. Bienvenue aux pistolets automatiques. Le sheriff Wyatt Earp est devenu John Mac Clane, lieutenant au NYPD. Les braqueurs de diligence sont désormais des terroristes allemands avec leur tête Hans Gruber… Alors Yipicaï pauvre con et place au spectacle !

VENDREDI 22/01

RMC découverte à 22h25 – Le procès Hitler

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Soirée Hans Litten. Mais au fait, qui connaît Hans Litten ? Plus grand monde aujourd’hui. Pourtant, ce jeune avocat juif a connu son moment de gloire en 1931, lors du procès de quatre nazillons accusés d’avoir poignardés deux militants communistes. Hans Litten décide tout simplement de faire témoigner Adolf Hitler à la barre, histoire de révéler aux Allemands la violence qui le guide lui et son parti. En 1931, Hitler n’est pas encore le führer. Il est alors en pleine période de dédiabolisation, comme on dirait aujourd’hui. Et tente de faire croire qu’il était un politicien comme les autres pour amadouer les classes moyennes et populaires. C’est fou comme l’histoire se répète. Alors quand Hitler se pointe au tribunal avec sa troupe de fans hardcore et fanatisés, l’avocat Hans Litten sait qu’il a une carte à jouer pour dévoiler le double jeu d’Hitler. Règlement de compte à OK prétoire. Et c’est Hans Litten qui va mettre sa race pendant 3 heures d’interrogatoire à Hitler ! Sauvé par le gong du juge qui met fin à l’interrogatoire, véritable humiliation publique pour le chef nazi. Hitler s’en souviendra en devenant chancelier du Reich en 1933. Hans Litten a refusé de fuir, contrairement à un de ses amis, Erich Cohn-Bendit, (le père de Daniel), qui s’est barré en France à cette date. Il est rapidement arrêté et envoyé dans des camps de concentration jusqu’à son suicide à Dachau en 1938. Pendu dans les chiottes.

– Nicdasse Croasky