Anne, une jeune New-Yorkaise, répond à l’annonce publiée par un couple de producteurs de cinéma qui, depuis son monde superficiel, désire faire un film traitant de la « réalité ». Anne leur dit que son mari l’a séquestrée, attachée, bâillonnée durant des années, pour la préserver de la cruauté du monde. Fascinés, Jennifer et Andrew veulent faire de cette vie vraie, incohérente, banale et violente, de l’art. Ils la séduisent pour élucider son récit, embauchent un auteur et un acteur célèbre pour réécrire son histoire, jusqu’à la rendre artificielle. Humiliée, perdue dans le labyrinthe urbain comme dans sa vie scénarisée, l’insaisissable Anne se résigne à son sort. Martin Crimp – dont l’écriture porte les traces de Beckett, Pinter, Pirandello et Duras – est l’un des dramaturges européens actuels les plus captivants. Il pose un regard clinique sur l’inquiétude, l’hostilité, le repli sur soi et l’ambivalence des rapports de force chez l’Homme moderne. Et cerne les relations troubles entre l’art et la vie, entre la vérité et sa falsification. Fin connaisseur de l’œuvre du britannique, Rémy Barché met en scène cette critique passionnée de l’industrie du cinéma et insère en préambule un monologue inédit sur une séquestration désirée, une autre dévoration intime. Sur les pas de Paul Auster et de sa Trilogie new-yorkaise et, accompagné de superbes acteurs, il donne à cette pièce polysémique sa dimension vertigineuse.

Pour participer au tirage au sort, il te suffit de laisser un commentaire sous l’article. Le gagnant sera contacté par mail la veille de la pièce, au matin. Et pense à regarder tes indésirables/spams au cas où. 

Le Traitement : 

  • Au Parvis Saint Jean de Dijon.
  • Vendredi 2 mars à 18h30.

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Crédit Photo : Marthe Lemelle.