La 15ème édition du festival Ciné-Concert se déroule du 21 au 29 juin 2018 au Théâtre du Parvis-Saint à Dijon. C’est organisé par Scènes Occupations. 

Pour participer au tirage au sort, il te suffit de laisser un commentaire sous l’article en précisant la ou les date(s). Le/la gagnant(e) sera contacté par mail la veille de la représentation, au matin. Et pense à regarder tes indésirables/spams au cas où. Toutes les représentations se déroulent au Théâtre du Parvis-Saint à Dijon. 


– 2 places x 1 pour la soirée du vendredi 22 juin : Miracle à Milan de Vittorio de Sica + Buffle ! . 20h30.

Présentation : Palme d’Or au Festival de Cannes en 1951, Miracle à Milan est un conte poétique, surréaliste et humaniste, une fable allégorique opposant les riches aux pauvres. Derrière son apparente naïveté, le néoréalisme de Vittorio de Sica donne à voir une critique sans concession de la société italienne de l’époque et, au-delà, de ce monde qui en laisse tant sur le bord de la route.

BUFFLE ! se joue une fois de plus des frontières du genre et s’empare de l’épopée de Toto, tout petit homme au grand cœur. Ce ciné-concert s’éloigne de sa forme habituelle pour devenir une sorte de ciné-fantaisie où musique, absurde et poésie s’entrechoquent avec entrain. Une création originale des trois chanteurs/ musiciens/ comédiens qui offre un autre regard à ce chef d’œuvre du cinéma italien. Créées pour l’occasion, leurs compositions côtoient des réinterprétations d’un répertoire de chansons populaires allant de Mina à Björk, de Monteverdi à Elvis Presley

– 2 places x 1 pour la soirée du mardi 26 juin : La nuit des morts-vivants de George A. Romero + Philippe Poisse (piano-synthé) & Olivier Truchot (piano-orgue). 20h30.

Présentation : Chaque année, Barbara et Johnny vont fleurir la tombe de leur père. La route est longue, les environs du cimetière déserts. La nuit tombe. Un homme étrange apparaît, s’approche de Barbara puis attaque Johnny, qui tombe. Terrorisée, Barbara s’enfuit et se réfugie dans une maison de campagne. Elle y trouve un fugitif. La radio leur apprend alors la terrible nouvelle : des morts s’attaquent aux vivants. Ce fi lm d’horreur est culte, pionnier du fi lm de zombie moderne. La peur qu’il suscite n’est pas due à des effets chocs ou grand-guignolesques, mais à un réalisme froid et objectif : noir et blanc quasi documentaire, observation clinique des morts-vivants en action, et une absence d’explications qui privilégie l’action, brute et brutale. Ce film est une habile parabole de la société américaine de l’époque, entre racisme et faillite des mœurs. Son écriture détourne habilement l’attention du spectateur des zombies pour la focaliser sur la bêtise humaine, véritable propos du film.  C’est avec un plaisir non dissimulé que 50 ans après sa sortie en salle, nous diffusons La Nuit des morts-vivants en ciné-concert. Philippe Poisse, pianiste féru de ciné-concert depuis presque trente ans, emmène pour la première fois le pianiste Olivier Truchot dans l’aventure de cette forme artistique si particulière. Tous deux relèvent le défi de composer une partition originale interprétée en direct, au service de ce film d’une impressionnante efficacité narrative.

– 2 places x 1 pour la soirée du mercredi 27 juin : Gosses de Tokyo de Yazujirō Ozu + Ensemble 0 (avec Why Not). 20h30. 

Présentation : Ce film muet n’a pas pris une ride : la légèreté apparente cache l’un des regards les plus aigus jetés par un cinéaste sur l’enfant dans sa relation avec l’adulte. Comédie enchanteresse, Gosses de Tokyo est le dernier fi lm muet du grand réalisateur japonais. Il frappe par sa maîtrise du burlesque mêlée à un sens aigu de l’observation. Trouvant en l’enfance un regard oblique sur les rapports sociaux, Ozu capte tranquillement l’innocence résignée face à la marche du monde. L’ensemble 0 (zéro) donne un accompagnement totalement acoustique au fi lm de Ozu : vibraphone, flûtes et deux guitares. La musique d’une grande délicatesse est composée par Sylvain Chauveau, l’un des membres permanents de l’Ensemble. Il avait été repéré notamment pour son formidable et surprenant album de reprises acoustiques de Depeche Mode. Il compose aussi régulièrement des musiques originales pour des longs-métrages et des spectacles chorégraphiques, et fi gure sur la compilation XVI Reflections on Classical Music aux côtés de Philip Glass, Gavin Bryars et Ryūichi Sakamoto.

– 2 places x 1 pour la soirée du jeudi 28 juin : Soigne ton gauche de Jacques Tati & Pierre Etaix + Cie Dulciné. 20h30. 

Présentation : Soigne ton gauche et L’école des facteurs de Jacques Tati, ainsi que Heureux anniversaire et Rupture de Pierre Etaix composent le programme de ce ciné-concert-bruitage. Sur les planches, les deux poly-instrumentistes réinventent l’ambiance sonore des films, à l’aide de tout un arsenal d’ustensiles. Violon, banjo, flûte traversière, mais aussi barre de métal, roue de bicyclette, assiettes, gants de boxe. Walter Loureiro et Philippe Guitton, deux musiciens atypiques, accompagnent musicalement et bruitent en direct ces courts métrages burlesques. Un ciné-bruitage qui souligne l’humour de Tati ou en prend totalement le contre-pied, ce qui ajoute encore au drolatique de ce cinéma en noir et blanc. L’an passé, nous avions programmé ce ciné-concert mais uniquement en séances scolaires. Vous aviez été plusieurs à nous dire que, vous aussi, vous souhaitiez découvrir cette proposition alléchante. Alors, c’est avec plaisir que nous accueillons à nouveau l’équipe de Dulciné pour plonger dans un univers sonore comique créé en direct devant les spectateurs.

– 2 places x 1 pour la soirée du vendredi 29 juin : Usage(s) du monde + Yves Dormoy (saxophone, clarinettes, programmation, concepteur du projet), Antoine Berjeaut (trompette) Andi Pupato (percussions) & André Wilms (comédien). 20h30. 

Présentation : « Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui même. On croit qu’on va faire un voyage mais bientôt c’est le voyage qui vous fait ou vous défait. » Nicolas Bouvier Invitation au voyage… visuel, musical et littéraire. Sur le texte de l’écrivain voyageur Nicolas Bouvier,  L’Usage du monde (1953), et les images de quelques trésors documentaires des expéditions du début du XXème siècle, Yves Dormoy nous embarque pour un voyage d’Ouest en Est, de l’Europe vers l’Asie. On voyage de Marseille à Saigon en hydravion, on suit à pieds (nus) la migration du peuple kurde vers les pâturages plus verts de la Perse ; on traverse les cols et les plaines d’Asie en train. Plus de 8.600 kilomètres parcourus, accompagnés d’une musique poétique aux souffles vifs et doux, où se mêlent percussions et touches électro. Un jazz qui invite au voyage, porte et unifi e les images, tout en laissant la place au texte interprété par André Wilms, immense comédien de théâtre (aux côtés notamment des metteurs en scène Heiner Goebbels ou Klaus Michael Grüber) et acteur de cinéma (avec notamment les réalisateurs Etienne Chatiliez et Aki Kaurismäki). Le texte de Bouvier ne sert pas de commentaire aux images, il est comme un fi l conducteur, donne un sens, libère, met à fleur de peau l’émotion que les images procurent. Cette soirée de clôture de la 15ème édition du festival nous plongera dans les années 30 à travers une époque et des contrées si lointaines où les voyages étaient autrement plus compliqués. 

 

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