Bon, on va pas vous faire une analyse de ce qui n’est de toute façon qu’une fête à la con. Pour vous aider à vous surpasser pendant la Saint-Valentin et dégoter le plan taillé à votre costume, on vous propose un article en trois partie avec quelques conseils avisés pour sortir votre petite amie à Dijon, selon votre personnalité. Allez, hâtez-vous de trouver chaussure à votre pied, en choisissant le profil qui vous correspond le plus.

Votre profil :  

A. Si tu as choisi de t’auto-objectiver avec cette classification, c’est que soit tes parents sont vignerons sur la côte, soit que tu vas claquer ton misérable PEL en une soirée. Clairement, t’es en manque, ou complètement love. En tout cas, faut le budget. Puisque t’as vaguement du goût, on te propose quelques plans corrects.

B. Ne prenant pas vraiment au sérieux ce plan fuckfriend avec Anaïs, et puisque elle a insisté pour que vous passiez comme par hasard cette soirée-là ensemble, faut trouver un moyen de lui faire comprendre qu’à part pour ken’ ou déconner, tu t’en bats les steacks sévère. Myso assumé, tu peux te diriger directement plus bas, car t’as pas prévu de te ruiner, ou alors en payant des girafes de Picon à tes potes au bar.

C. Vous, on va vous vouvoyer. Cela fait un petit moment que vous êtes sous le charme de Monique, depuis le jour où vous l’avez catché au Black Minou ; vos soirées inoubliables sur le clic-clac, votre complicité devant les enfants de la tévé, votre week-end à La Bourboule. Tout pourrait remonter à la surface et l’émoustiller grâce à nos conseils avisés.

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Nos recommandations :  

A. En quête de repas de qualité dans des lieux chicos, tu t’es mis sur ton 31, mais avec goût. Ta nana est rayonnante et espérons qu’il en soit de même de ton compte, car on va pas se mentir, faut quand même le budget. Surtout que ce soir-là, la plupart font péter un menu spécial.

Après avoir acheté un premier bouquet ruineux chez un fleuriste de luxe du centre-ville, être passé chez Gilotte, maître chocolatier, tu l’invites à passer l’aprem au spa du Klube avec verre de champagne. Nous, on adore La Dame d’Aquitaine, place Bossuet. C’est simple, c’est là qu’on a le mieux mangé et où la patronne choisit des vins délicieux qui te mettent le smile comme la meilleure des weeds. Le lieu est classieux. Une crypte du XIIème et XIIIème siècle vraiment magnifique que beaucoup de Dijonnais ne doivent pas connaître. Des voûtes, ogives et clés de voûte permettent un cadre original, la décoration est classe, même si c’est un peu le genre de resto de luxe qu’évoquait Gad Elmaleh : fauteuils confortables, vaisselle raffinée, tout confère au lieu une atmosphère qui pourrait paraître un peu intimidante.

Ce serait trop dommage de manquer ça. Le menu de la Saint-Valentin est en ligne, mais on vous conseille vivement de vous pencher plutôt sur la carte habituelle, qui comporte un élément abusé, une espèce de combo monstrueux (et hors de prix, d’ailleurs, genre trente euros l’entrée) : cassolette de lasagne foie gras et truffe, gratinée au parmesan. Bim ! Ça doit être le seul resto où on se dit « Tiens ils ne changent pas la carte eux ». Eh bien tant mieux ! Vous savez ce qu’il vous reste à faire…

Pourquoi pas ? Évidemment, le nom de ce resto est un appel au craquage et à la tentation. On vous y encourage également. Pas loin du tout du précédent, rue Monge, on ne présente plus le Pourquoi pas ?, très probablement l’établissement qui a la meilleure réputation et le meilleur rapport qualité-prix de l’agglo. On se souvient qu’ils proposaient des cocktails bien coolos en début de repas et que la carte des vins y est splendide. Après, on est un peu des enfoirés à vous lancer là-dessus, car tout est très certainement déjà réservé par les connaisseurs depuis belle lurette.

Si vraiment t’es pété de thune et que t’as la classe, va carrément chez Derbord ou chez JP Billoux. Bon, c’est au dessus de nos moyens, à tout point de vue ! Mais il faut savoir également que le resto du parc de la Colombière (comptez 40 euros pour ceci), le chateau de Saulon, ou bien encore celui de Gilly faisaient des menus spéciaux pour ce soir-là. Y’a Le Coin Repas aussi, rue d’Auxonne, qui fait un menu sympa avec du pavé de cerf et un dessert chocolat blanc framboise qui a l’air tout à fait sympathique. Comptez 36 euros mais avec une rose offerte, comme ça t’auras vraiment une excuse pour envoyer se faire foutre le Paki qui essayera de t’en vendre.

Bonus musical
Cormega – Love is love
Air – You make it easy

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B. Toi, t’as rien capté au concept de Saint-Valentin, ou bien tu piges très bien et ça te les brise menu d’avance : c’est surfait, commercial, etc, et ça changera de toute façon pas grand’chose à te relation avec cette Anaïs, bien superficielle. Ton idole, c’est le Charlie Sheen de Two and Half Men. Du coup ça te gonfle tellement que tu vas essayer de lui faire passer le message pour être sur d’avoir la paix en février 2014.

L’après-midi, c’est pas la peine de chercher une issue du côté de Gaston Gérard : le match programmé contre Monaco aura lieu le soir, et deux jours plus tard. Il faut donc trouver une stratégie pour lui faire capter que même si elle te colle toute l’aprem, le romantisme c’est définitivement pas pour toi. On préconise un truc qui fait transpirer et qui crève, genre un Laser Game à Quétigny ou Saint-Apo. Ce sera aussi l’occaz’ pour acheter quelques packs en rentrant, en ignorant superbement le rayon fleuriste.

Si, de bonne grâce, elle te propose de pas trop dépenser pour elle ce soir-là, saute sur l’occasion pour lui faire la graille at home. Ça évitera de se ruiner. Et souviens-toi que t’as à donf’ de Corona au frais. Pour marquer le coup et puisqu’elle te gave sérieusement avec son « envie d’enfant » qui devient plus que chronique, c’est le moment de faire ta recette phare : ton bébé rôti, que tu piqueras copieusement à l’ail avec deux tonnes de persil.

Quelques rots devant Ardisson plus tard, tu te rappelleras que ce sera aussi le soir où t’auras -comme de par hasard- promis de pas lâcher tes potes bachelor censés se retrouver au bar l’Equipe dans un des coins les plus laids de la ville, rue Faubourg Raines. Pétris de ressentiments, ils sont fortement disposés à cracher sur l’institution commerciale du week-end 14 février, ce qui n’est pas pour te déplaire. Tiens voilà le programme. Pour accompagner ta Suze et une série de blagues graveleuses avec tes potes moches et narcissiques, inflige-lui un p’tit Juve-Roma enchaîné d’un Grenade-Barça. Et si vraiment elle a encore la dalle -du reste, toi aussi-, c’est qu’elle espère encore que t’auras réservé un resto vaguement romantique, type crêperie. Il est à parier que les chaînes de livraison de pizzas seront aux également petits soins et feront des prix pour ce soir.

En rentrant, l’alcool faisant malheureusement effet et puisque tu passes encore pour un rayon de soleil dans sa vie de merde, songe alors à diffuser quand même ce bel hymne à la fête du 14 février. Pour que les choses soient vraiment claires dans sa petite de linotte.

 

Bonus musical pour le cas B, aussi appelé cas du crevard insidieux, myso et libidineux, définitivement odieux.
The Cure – Let’s go to bed
J’L’Tismé & Aelpeacha – Ramène ton Q

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C. La dernière fois que tu as sorti Gisèle de son formol, c’était pour aller à la Toison d’Or, à l’époque où c’était encore un parc d’attraction. Puisque vous êtes censés fêter vos 27 ans de mariage, soit les noces d’acajou, tu as ressorti ton plus beau costume Kiabi beige, celui que t’avais mis pour le mariage de la tatie à Saint Florentin. Bref, t’es déterminé à lui en mettre plein les mirettes.

Ginette est resplendissante. Pourtant, la veille, après l’avoir emmené voir l’irrésistible « Les hommes viennent de mars, les femmes de vénus » au Zénith et après avoir disserté sur les qualités propres à chaque sexe, vous êtes enfin allés vous trémousser au Chat Noir, cette boîte où elle rêvait de retourner depuis votre première rencontre. Elle a mis sa même robe pourpre pour l’occasion, qui la moule désormais dans des proportions doublement affolantes. Mais maintenant que vous vous reveillez, vous calculez qu’il y a encore tout le week-end de la Saint Valentin à meubler, d’autant qu’elle a pris ses RTT ! Faut donc trouver un plan dès le vendredi. Pas de panique, Sparse vous a déniché de quoi l’occuper.

Déjà, le vendredi, vous pouvez emmener la bru à Ikéa. Y’a une soirée spéciale. Comme ça, après qu’elle ait acheté des bougies qui daubent pour la dizième fois, vous pourrez lui offrir la commode Birkeländ qui la fait tant rêver. Comme ça ensuite, y’aura moyen d’arpenter votre cafét’ préférée, celle où vous vous bourrez de boulettes de viande tous les samedis. Paraît qu’il y a même un week-end à Center Parc à gagner. Encore un lieu empreint d’authenticité qui rendra Ghislaine toute wet et lui fera vous pardonner vos récents errements du côté du Lac Kir.

Commencez par laisser traîner à côté du lit la Gazette de Côte d’Or afin qu’elle y trouve votre message spécialisé rempli de fautes. Au pire, si vous trouvez ce journal bidon, dites-vous bien que la municipalité permet de faire la même chose sur les panneaux électroniques. Histoire de faire péter du « JE T’AIME TROP PUPUCE. TON DOUDOU » écrit en grand devant le parc Darcy. Faut avouer que ça a de la gueule ! Ensuite, délocalisez-vous à Beaune mais surtout pas pour aller goûter de bons crus dans les caves. Non, faut miser avant tout sur l’attendrissement et ça tombe bien,  Georgette adore les Yorkshires. « Surtout les bébés ». Et il y a le salon animal focus au palais des Congrès. Oui, précisément là où tu te paluchais à moitié il y a quelques semaines lors du salon de l’érotisme. Terrain connu, donc. Entre les chiots bichon, carlin ou chihuahua, elle ne saura plus où donner de la tête. Si vous êtes carrément maso et  prêts à vous cailler toute la journée, il y a aussi une brocante de prévue du côté de Seurre. Et le Val de Saône, ça ne se refuse pas.

Après, vous pouvez toujours la traîner à une pataterie rue Berbisey, celle où on a un jour vu des cafards sur les murs, histoire d’être sûr de pas pouvoir ken’ en rentrant tellement vous serez gavé et tellement elle sera dégoûtée. Ou bien à Pizza Happy : pizzas à volonté à Marsannay ou Quétoch. Ou encore, tant qu’à faire, carrément au Flunch. Enfin si vous avez gagné au Rapido dernièrement et que vous avez goûté à la déco spartiate des restos routiers -avec chaises en plastique et nappes à carreau- on a trouvé ceci rue de Mulhouse. Qui, d’après les photos, envoie du rêve (c’est quand même 35 euros le repas).

On s’est même laissé dire -et là vous y perdrez par contre toute la journée- que le Michel organisait un loto du côté de Ladoix-Serrigny, avec lots électromenagers et paniers garnis à la clé. On vous sait accro depuis notre dernier reportage dans le second numéro de Sparse. En plus, ce serait raccord avec le salon à ‘iench non loin de là. Et puis, l’excitation du bingo, un aspirateur sans sac gagné, ça peut carrément la déchaîner en rentrant. Si avec tout ça, Monique refuse encore de vous accompagner pour s’amuser à plusieurs à la Dérobade, on ne peut plus rien pour vous.

Bonus musical
Frédéric François – L’amour fou

K-Reen & Def Bond – Tu me plais

 

Voilà, on vous laisse et c’est parti pour des effusions de toute sorte. Un dernier mot pour vous autres célibataires et laissés-pour-compte, on vous dédie ce tweet signé @humourdhomme : « Si vous êtes tristes d’être célibataires pour la Saint-Valentin, n’oubliez pas… Personne ne vous aime les autres jours de l’année non plus. »

 

– Tonton Stéph