Pas mal de guitares pour ce premier top de « l’année du renouveau ». Les groupes profitent de cette période merdique pour sortir les caméras et envoyer du live vidéo. On prend ce qu’on peut prendre… On vous file les dernières pépites de ces dernières semaines.
Dirishu6 – Live à l’Atheneum
Le trio dijonnais sort un EP et nous gratifie d’une vidéo live de 40 minutes tournée à l’atheneum où ils ont été en résidence il y a quelques jours (un live auquel j’aurais dû assister mais que j’ai pas pu voir parce que j’étais bloqué sur la route par la neige… T’y crois ça ?! Le premier concert depuis des mois). Saveurs aussi 90’s qu’un Belge sauce ketchup-mayo. Dirishu6 c’est du shoegaze plein pot les gaz, avec un côté grosse pop puissante et noisy. Bref, des grattes qui tremblent pour un texture bien dense.
Rouge Sagan – Spleen
« Rouge Sagan, c’est du spleen baudelairien avec une boîte à rythme cheap et 2 punks romantiques new-wave au synthé guitare voix. Leur musique est dark, belle et intense, sensible, pleine d’un spleen poétique mais avec de l’organique et quelques saletés noise. » Qu’est-ce que tu veux dire de plus ? Glad to be sad ? Ça c’est de la bio efficace. J’aurais pas mieux écrit qu’eux sur ce groupe. Si tu veux voir un guitariste jouer avec des mitaines, il faut mater le live au CDN de leur hometown, Besac, qu’ils ont sorti il y a un mois de ça.
The Harts Industry – The Day is Pale
Les 4 potes de l’Yonne ne sauraient tarder à sortir leur 2ème EP, All Covered In Gold. En attendant, ils ont tourné le clip de The Day Is Pale, vidéo bien classe d’un morceau de 8 minutes tournée sur la scène du Silex d’Auxerre. 8 minutes de rock embrumé et puissant. Des guitares qui trainent comme une BO de western, une voix plaintive, des kicks qui rentrent au plus profond de toi. Pour les fins de nuits à regarder l’horizon un verre de gnôle à la main. Ça parle de la nostalgie d’une époque où tout semblait magnifique. Toujours se plaindre les jeunes ! On est pas heureux là ? Quand j’étais jeune dans les tranchées on mangeait du rat, ok ?
Alberville
Les JO, Fabrice Guy et Sylvain Guillaume, Surya Bonaly… Des bons souvenirs. Sauf qu’il n’y a pas de « t » au groupe de musique Bourguignon. Y’a du changement dans le trio chalono/dijonnais Alberville, mais ils sont toujours 3 pour une pop expérimentale planante pleine de grâce. Boîtes à rythme, machines, synthés, claviers et voix douces en anglais ou en français. À écouter en regardant couler la Sâone après avoir pris un petit trip quand même. Les 3 premiers titres du premier EP, If you overtake me, don’t make noise, sont sortis en novembre, on les avait pas vu passer… On se rattrape aujourd’hui.
- Chablis Winston // Photo : Dirishu6