Sors ton bigo et lance google traduction. Du 5 au 8 juin, des artistes localisés dans plus de 40 pays différent viennent performer dans le centre-ville de Belfort. Le tout, organisé par le festival Le Fimu. Comme tous les ans, nos voisins frontaliers vont venir profiter du spectacle. Et on t’invite à faire de même. Avec Julian Catusse, directeur de l’évènement, on t’explique pourquoi. Vamos !
Le Fimu t’es sûrement pas étranger. Déjà, parce que tu peux retrouver des écrits à son sujet dans les lignes de codes de notre site. Mais surtout, parce que c’est pas un petit dans le game des festivals. (Attention : chiffres qui donnent le vertige). Le fimu c’est plus de 1000 artistes pour plus de 200 concerts sur 4 jours. Sur la totalité, tu trouveras forcément ton bonheur. Jazz, électro, hip-hop-, RnB, afro, rock… Une telle diversité qu’il serait plus rapide de te lister les genres musicaux absents de la programmation. Pour te faire passer un bon moment, ceux qui sont à l’affiche se déplacent. Parfois de très loin ! Chine, Mexique, Palestine, Sénégal, Finlande… Au total, 43 pays sont invités à performer début juin. Mais depuis 2017, les équipes du festival ont pris la décision de mettre un pays en avant chaque année. Comment ? En désignant un parrain ou une marraine pour chaque édition.
L’un des principaux critères de sélection est le partage. “Il y a des artistes qui aiment créer de manière un peu solitaire, puis il y en a qui sont plus ouverts et qui aiment collaborer. On va plutôt chercher ces personnalités là” explique Julian Catusse. Et cette année, coup de projecteur sur le Venezuela avec La Chica ! Une artiste franco-vénézuélienne qui chante ses maux et son rapport à ses origines aussi bien en espagnol qu’en anglais. Pop, électro, cumbia… Difficile de la classer dans un seul registre musical. Une chose est sûre, elle a en commun avec Le Fimu la notion de partage. “Elle a participé, avec d’autres artistes, à la création d’une représentation qui sera sur la scène de l’Arsenal à 20h le dimanche”.
Parmi tout ce beau monde, on retrouve aussi des artistes de BFC. Et ils sont prêts à représenter la scène locale. On t’en présente 1 ou 2 ? Let’s go ! Pour la techno, ZONBODIGGS, une belfortaine membre de l’asso Bergerie Music est parée, elle sera sur la scène République le 6 juin à 23h30. Le lendemain, sur la même scène à 16h, tu pourras retrouver le bisontin Mathis Akengin. Un compositeur et interprète indie-pop que l’on a déjà évoqué dans ces lignes. En tout cas, la présence des locaux tient à cœur aux organisateurs.
“C’est important d’être toujours connecté avec notre territoire, même si on a un fort volet sur l’international. Il ne faut pas oublier d’où on vient et qui construit Le Fimu toute l’année”.
Et oui ! Ce big festival est made in Berlfort, voir BFC. Pour l’anecdote, Le Fimu est né d’une initiative étudiante. (FIMU = Festival International de Musique Universitaire, tout est lié). Le but était de permettre aux universitaires musiciens de Belfort de performer sur scène. Très vite, les étudiants du monde entier ont été intéressés par le projet. Aujourd’hui, tous les âges font le déplacement pour venir au mythique rendez-vous musical Belfortain.

Crédit photo : Olivier Tisserand©
Au total, c’est plus de 100 000 festivaliers qui viennent profiter dans le centre-ville. “Ce festival a toujours été en cœur de ville, il a toujours été gratuit, il a toujours promu l’émergence. Je pense que tout le monde est très attaché à ce fonctionnement” complète Julian Catusse. Un fonctionnement optimisé pour les festivaliers depuis l’année dernière. On te l’accorde, autant de concerts et d’artistes prévus, ça demande une sacrée organisation. Mais depuis 2024, tu peux découvrir les artistes et en fonction de tes coups de cœur, organiser ton week-end et ton trajet grâce à l’application Fimu Belfort. “L’objectif est de valoriser les groupes et d’offrir aux festivaliers une meilleure lisibilité de la programmation artistique”. Et petit truc en plus cette année, la plateforme a été retravaillée pour être accessible aux personnes malvoyantes. “Pour nous, c’est essentiel de rompre les barrière invisibles qui peuvent exister”.
Tout est mis en place pour que tu passes un super week-end, rempli de découverte et sans prise de tête. Il est temps de poser tes jours du 5 au 8 juin !
Texte : Léa Rabet // Photo : Nathan Fabry