Vendredi 26, samedi 27 et dimanche 28 juillet, la petite commune d’Alise-Sainte-Reine accueillera le cru 2013 des Nuits Peplum. Une nouvelle édition qui verra notamment défiler sur scène Benjamin Biolay, Salif Keïta ou encore les Dijonnais d’Iltika dans le cadre -toujours magnifique- du théâtre des Roches. On en parle justement avec Fred Mousseron, programmateur, et Fabienne Creuzenet, présidente de l’association Alésia & Compagnies. Ah, et on a des places pour les trois soirs à vous offrir.

nuits peplum

Comment ça va depuis l’an dernier ?
Fred : Si le soleil continue de briller, tout ira bien ! On est un peu soucieux car l’an passé, il a plu les deux soirs et ça nous avait mis dans une situation délicate. Et cette année on ne peut pas se permettre d’avoir à nouveau une soirée pluvieuse… Donc on appréhende un peu au niveau de la météo mais pour le reste tout va bien.

Du coup financièrement ça avait été dur, mais vous vous en êtes sortis.
Fred : Une grosse réflexion a été menée l’an passée, déjà, car la situation était délicate. Au mois de décembre dernier, les administrateurs se sont réunis. Ils en ont conclu que la meilleure façon de s’en sortir, c’était de continuer ! On a sollicité nos partenaires, on a essayé d’en trouver de nouveaux et on mise sur une belle édition 2013 pour sortir la tête de l’eau.

Justement, petite nouveauté dans cette nouvelle édition des Nuits Peplum : on voit apparaître du reggae dans la programmation.
Fred : Ça fait un moment qu’une partie du public voulait du reggae sur la scène du théâtre des Roches. Comme cette année il y avait de belles offres d’un point de vue artistique, c’était l’occasion pour nous de le faire. Le samedi est une soirée très « internationale », on est donc allé chercher la révélation jamaïcaine du reggae, Protoje, pour inaugurer ce nouveau temps fort.

Le dimanche tu fais venir Benjamin Biolay. C’est votre tête de gondole cette année ?
Fred : C’est vrai que c’est la star de cette édition 2013. C’est un personnage à part de la chanson française. Le dimanche soir on a l’habitude de programmer ce genre, comme on a un public très familial. J’ai sauté sur l’occasion de faire Benjamin Biolay quand j’en ai eu l’opportunité. On est vraiment contents car il est en train de marquer toute une génération, il bosse avec plein de gens, et il va devenir une référence.

Les Nuits Peplum c’est de la musique, mais c’est aussi une volonté d’animer une zone rurale de la Côte d’Or. C’est toujours le cas ?
Fred : C’était une volonté clairement annoncée dès la première édition. Quand en 2008 on a constitué l’association pour ne gérer que le festival -avant il était organisé par l’association qui s’occupait du site d’Alésia- la demande était encore plus précise : il s’agissait de faire du développement culturel et proposer des spectacles de qualité sur notre territoire. C’était une demande des 50 personnes qui étaient présentes au moment de l’assemblée constituante. Si on organise quelque chose ici, on veut de la qualité, on veut de la référence internationale, et il y avait vraie envie d’être un phare culturel sur tout le territoire.

Fabienne : Et puis avec tout le travail en amont, et pendant l’événement, les gens voulaient vraiment quelque chose d’exceptionnel.

Les after-mix que vous proposez, c’est une nouveauté ? Le public avait envie de danser encore plus longtemps ?
Fred : C’est plus une confirmation : on avait testé l’an passé, en installant un chapiteau près de la buvette et ça fonctionnait pas mal. Comme on a fait le choix de retirer un concert dans le théâtre des Roches pour alléger un peu la programmation et le travail des techniciens, on a voulu compenser par un after-mix de deux heures en accès libre sous les yeux de Vercingetorix… donc dans un cadre très sympa !

Le dimanche après-midi est comme tous les ans plutôt axé « famille », avec des animations et du spectacle vivant. C’est toi, Fred, qui te charge de cette programmation également ?
Fred : Oui, même si j’ai peut-être moins de connaissances dans le domaine du théâtre de rue. Mais j’ai la chance de connaître des gens qui font partie de certaines compagnies et qui sont un peu « mes yeux » à l’extérieur. Je pense notamment à Laurent Renaudot de la compagnie du Clair Obscur, qui joue beaucoup à droite et à gauche. Du coup il a l’occasion de repérer des spectacles… Puis il y a aussi le réseau local qu’on essaie de faire travailler, notamment la compagnie NOVA de Nuits-Saint-Georges, qui va venir présenter un spectacle de contes musicaux, avec des instruments du monde entier, qui devraient faire voyager les enfants le dimanche après-midi. On a aussi un super spectacle qui m’a été conseillé par une compagnie Belge qui était venue jouer chez nous il y a deux ans. On accueille donc le Cirk’Isis, une compagnie franco-suédoise qui propose un spectacle absolument fabuleux, avec de la jonglerie, du trapèze… bref, plein de belles choses.

Finalement, les Nuits Peplum, c’est un festival familial et à taille humaine.
Fabienne : Oui je pense que c’est un peu la particularité des Nuits Peplum. Cette organisation presque en famille, où chaque bénévole coopte un peu son équipe, fait qu’on est devenu une grande bande, une tribu si on voulait garder la comparaison Gauloise… C’est cette ambiance, cet accueil et cette solidarité qui marquent les gens.

Fred, quel est l’artiste que tu aurais rêvé de programmer ?
Fred : Question très difficile. Il y en a bien un que j’aurais adoré programmer mais malheureusement c’est trop tard : Alain Bashung. J’aurais vraiment aimé voir ce bonhomme au théâtre des Roches. Après, il y en a tellement… c’est assez difficile de ne t’en donner qu’un.

Fabienne : Moi j’aimerais voir Rachid Taha, William Sheller en solitaire, Bernard Lavilliers aussi… il faut que j’envoie ma lettre au Père Noël !

Votre coup de coeur pour cette édition 2013 ?
Fred : Mon coeur de coeur à moi, car c’est le premier groupe que j’ai programmé, c’est celui qui va ouvrir le festival le vendredi : Bagdad Rodeo. On a tendance à accueillir des groupes de rock prometteurs, qui souvent vont faire un bon bout de chemin ensuite (Shaka Ponk, Skip The Use…). Je pense que Bagdad Rodeo va cartonner dans les 2-3 ans à venir, car c’est du bon rock français, avec de vrais textes, de l’humour, un vrai message. Et puis un autre gros plaisir, c’est d’accueillir Salif Keita quand même ! Le big boss de la musique world, c’est lui qui a popularisé la musique africaine en France, un des premiers artistes africains à avoir été programmé sur les radios nationales. Il suit toujours l’actualité musicale, il fait plein de choses, il n’est pas bloqué sur la musique traditionnelle malienne, il a envie de mélanger tout ça. C’est un homme de rencontre et un personnage que je suis impatient de rencontrer !

Fabienne : On les aime tous, mais cette année si je devais n’en garder qu’un pour la découverte, c’est Flox. J’adore, je ne m’en lasse pas ! Et aussi nos amis d’Iltika, les Dijonnais, c’est la famille ! Je suis vraiment contente de la façon dont ils ont évolué. Après les avoir vus aux Feuillants, c’était un réel plaisir de les avoir cette année ici.

– Propos recueillis par POB
Photo : RH

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Partenaire de l’événement, Sparse vous offre 2 places pour chaque soir des Nuits Peplum.

Vendredi (Bagdad Rodéo, Babylon Circus, Flox, Kiraden Sound System)
Samedi (Joe Driscoll & Sekou Kouyaté, Salif Keïta, Protoje & The Indiggnation, Pop Corn Team)
Dimanche (Syrano, Iltika, Benjamin Biolay, Global & Mixshake)

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