Un peu d’air frais pour accompagner cette canicule qui va faire claquer ta grand mère : ce podcast vise à mettre un terme à ce cliché qui voudrait qu’une fois venu l’été, on serait obligé de se vautrer dans la g-funk West Coast. Et bien évidemment, sitôt qu’on évoque la côte Est, tout le monde n’en a que pour les five boroughs de New York. Plutôt à raison d’ailleurs.
Il n’en reste pas moins qu’une scène tout à fait respectable existe à Boston, sous l’égide d’un producteur particulièrement doué qui offre d’excellents beats aux diverses personnalités locales, et depuis peu à de très grands noms. Statik Selektah, à l’instar d’un Alchemist ou d’un Harry Fraud, a ainsi proposé récemment un projet où se bousculent les subtiles « personnalités » du rap actuel, de Prodigy à Pro Era, d’Action Bronson qui avait fait tout un album avec lui à Joey Badass et Noreaga… Il permet ainsi de mettre en lumière de vrais talents de son patelin puisque les auditeurs suivent plus volontiers ses travaux.
Certes, aucun de ces rappeurs n’a fait Harvard ou le MIT, clairement, mais il y a du talent également du côté de la ville de Boston, celle que l’on nomme Beantown.
1982 – Lights down
Outre le fait que les deux compères ont choisi une bien belle année de naissance comme nom pour leur crew, Statik Selektah et Termanology ont énormément gagné en respectabilité ces derniers temps. Notamment le DJ qui multiplie les collaborations avec tous les gros noms de la côte Est.
Reks – Fool’s gold
C’est la nouvelle sensation de Boston, qui multiplie les projets équilibrés, profitant à fond des prods du daron Statik.
Termanology – Cash & Hydro
Sample la voix de ce bon gros Capone de CNN. Ne me demandez pas le sens du titre, je ne suis pas non plus expert en argot de la côte Est.
Krumbsnatcha – Killer in me
Bon, on avoue, c’est le seul titre non récent. L’ancien protégé de Primo semble s’être un peu perdu dans la nature, depuis le titre incroyable qu’il avait fait avec M.O.P sur l’OST de Training day. J’ai mis ce titre car on y sent bien sa grosse gouaille de la cité où il faut s’habiller aux mêmes couleurs que Sainté.
JFK, Wally Granz & Mystel DL – Ray Allen
Je ne sais pas qui sont ces glands, même si le premier cité ne s’est pas foulé en prenant le nom de l’aéroport de Boston. Il s’agit ici d’un énième hommage aux Celtics (c’est en fait le thème de tout l’album). On célèbre qui a joué dans He got game de Spike Lee, et qui arrosait comme il fallait à trois points. Pas comme toi quand tu fais des vieux Air ball sur le terrain de basket de Voltaire. Ah oui et sinon, les Celtics ont été littéralement démantelés, Garnett et Pierce étant allés voir du côté des Brooklyn Nets de Jay-Z s’il y avait davantage moyen de gagner une bague de champion.
Bakari JB – Boston state of mind
Petit clin d’oeil à la grosse pomme, puisque ce rappeur lui aussi inconnu au bataillon se permet de reprendre la prod’ bien connue de NY state of mind part 2, sur l’album I am… de Nas.
Scientifik – Lawtown
Une prod’ bien old school pour une énième apologie de la capitale du Massachus, du Machasssuss… oh et pis merde.
Fizzyology – Too tough for TV
Une bien belle collaboration aura marqué 2013 : celle de Terminaology, qu’on ne présente donc plus, avec l’espèce de gros porcin de M.O.P nommé Lil’Fame. L’album est rempli de hits, comme ce gros banger des familles. On ne peut plus efficace.
Statik Selektah – Reloaded
C’est le titre d’ouverture du fameux album dans lequel le producteur réinvite tous ceux avec qui il a collaboré, ainsi que les jeunes pousses qui font actuellement la renaissance de New York.
Reks feat Kali & JFK, Termanology – Such a showoff
Je dois bien confesser que c’est le mp3, glané au hasard sur le net, qui m’a fait m’intéresser de plus près à cette ville, où j’étais persuadé qu’il n’y avait pas grand monde si ce n’est Krumbsnatcha. C’est une tuerie, bah ouais, une autre à l’actif de Statik…
Termanology – Born in 82
Extrait d’une de ses nombreuses tapes. Celle-ci, 50 bodies part. 4, est une des plus réussie, remplie de petites pépites dans ce goût-là.