Dijon, capitale du gueuleton et des bonnes tables, on savait. Mais Dijon est aussi une vitrine pour le sport et la culture physique. Pot de gélules protéinées, haltères et tapis de sol, tu aimes suer des heures au Klube. Tu as consacré ta vie aux deltoïdes comme d’autres à la peinture. Ta mission au quotidien est de surveiller des locaux, t’es vigile ! Et pis il y a les vrais champions, ceux qui ont fait triquer la rédaction des sports du BP toute l’année. Il est là, le vrai top 5 des sportifs dijonnais de l’année 2013.

BestOf2013-sportifs

 

rpROMAIN PHILIPPOTEAUX (DFCO)
« Footballeur passé pro par hasard »
Il fallait un fouteux dans ce classement. Il est là ! Romain Philippoteaux, c’est d’abord un centre de gravité. 1m70 sous la toise, comme ta frangine. Quand le BP parle du bonhomme, c’est  sous l’étiquette « attaquant de poche ». Philippoteaux, c’est aussi un garçon qui passe professionnel un peu par hasard. Il y a deux saisons, il traîne ses crampons moulés à l’Espérance Pernoise en DH où il joue « neuf ». Pour Philippoteaux, avoir un maillot floqué, plusieurs protège-tibias et un kiné dans l’équipe, c’est totalement nouveau !  La « routourne » a définitivement tourné en CFA il y a un an. Lorsqu’il est recruté par l’US le Pontet. Avec 7 gaufres en 10 matchs, Philippoteaux commence à faire son trou. Le bonhomme « fait des différences balle au pied » et « percute ». La rumeur ne met pas longtemps à arriver aux oreilles de la cellule recrutement du DFCO. Il y a un coup à faire pour pas cher. Après des essais convaincants, Philippoteaux paraphe son premier contrat pro en janvier dernier. Profitant alors du départ de Jovial et du corps en polystyrène de Grégory Thil, il s’impose comme l’un des atouts maîtres du onze de Dall’oglio sur le front de l’attaque, rappelant l’ascension magique d’un certain Benjamin Corgnet. Et puis un homme qui fait marquer Koro Koné ne peut pas être mauvais.

 

anthony dobbinsANTHONY DOBBINS (JDA)
« Le James Harden de la vallée de l’Ouche »
À la JDA, il y a deux attractions phares cette année. Le pivot, Ferdinand Prénom. Oui, le mec s’appelle Prénom, viens le chercher ! Au dernier match, il bat son record de points en carrière. Et puis il y a LE joueur dominant, Anthony Dobbins. Celui à qui on file la patate chaude dans le money time. L’Américain qui occupe le poste de shooting guard rend des lignes de stats impressionnantes. Et avec lui Dijon est assis sur le podium de la Pro A. L’homme a une détente sèche dingue, une grosse présence au rebond et en prime une belle souplesse de poignet. Le natif de Washington DC aime aussi monter au cercle pour faire plaisir à la fanfare du Palais des Sports. Bref, il fait partie de la sélection du All Star Game 2014. Mais si on l’aime, Tony, c’est aussi (et surtout) pour sa dégaine folle. « Le James Harden de la Vallée de l’Ouche ». Le même poste que l’emblématique arrière NBA et la même pilosité faciale. Une barbe de moujahidine et une paire de And1 aux pieds. Fear the beard.


tfTHIBAUT FAUCONNET (SHORT-TRACK)
« L’ange de la glace revient après une suspension pour dopage et… verra Sotchi ! »
Parce qu’il sera un candidat sérieux à une breloque à Sotchi 2014. Parce qu’il est short-trackeur et ancien numéro un mondial. Un sport dominé par des Coréens où on appelle une lame de patin : une banane. Parce qu’il a eu sa première licence au Speedy On Ice Dijon (une appellation de club vraiment splendide). Et puis last but not least parce qu’il a été contrôlé positif à un décongestionnant nasal. Une rhinite qui va le priver de patinoire pendant 18 mois. Et ça c’est juste magnifique ! Dijon te remercie.

dlDENIS LATHOUD (ENTRAÎNEUR DU DBHB)
« Un champion du monde 1995 fait remonter le club de ta ville en D1 »
Un ancien champion du monde que tu peux croiser au Leroy-Merlin de Quetigny ? Cherche pas, il n’y a que Denis Lathoud ! En 1995 à Reykjavik, la bande à Denis Lathoud et Philippe Gardent n’est pas là pour poser du carrelage, mais pour donner à la patrie sa première couronne mondiale au handball. C’est avec ce titre que Lathoud se forge une mentalité de gagneur, en plus de sa grande gueule. Presque 20 ans plus tard, Lathoud fait remonter le DBHB en D1. Parce qu’en 2011 le club descend. On se dit que c’est foutu pour l’élite. Pas Lathoud, qui s’accroche aux commandes et resigne pour trois ans. Avec tous les pieds de vignes que compte la région, à la réflexion, on savait qu’il ne bougerait pas. Et c’est donc avec un petit budget et quelques bons jeunes que Lathoud mène le « Débé » de nouveau à la pro D1. C’est beau et c’est un truc de barjot.

jagL’HOMME À LA JAGUAR (SPORT AUTO) 
Percute le tram à Foch avec sa berline de luxe et le fait dérailler. Champion ! On rappelle que les courses de stock-car se tiennent traditionnellement à Saint-Brancher dans l’Yonne.

 

 

 

– Julian-Pietro Giorgeri et Chablis Winston