Raquel est une jeune Barcelonaise qui viendra pousser des disques à la soirée Robot’me organisée par le crew 1224 ce vendredi à la Péniche Cancale. On en a profité pour parler un peu de sa culture musicale et de ce qui ambiance la capitale catalane en ce moment. Entretien auberge espagnole.

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Qu’est-ce que tu viens faire à Dijon, tu fais de la musique ? Je ne suis pas DJ, mais j’adore la musique. Dans les moments libres, j’aime toujours découvrir de nouvelles choses ou écouter ce qui me plait. Pendant les fêtes, pendant les barbecues dans le jardin, il y a toujours de la musique à la maison, et pendant les voyages aussi… enfin, il y a tout le temps un bon moment pour mettre du son.

Tu mixes depuis quand ? Comme je l’ai dit, je ne suis pas une DJ professionnelle, mais j’ai commencé à mixer il y a peu près 2 ans, lorsque les supports permettaient à tout le monde de se mettre à mixer. Mon style n’est pas du tout défini, parce qu’il y a beaucoup de musique qui m’attire, mais pour que tu te fasses une idée, je suis surtout plutôt portée sur l’électro-techno autour de 125 bpm. Voire parfois encore plus lente. J’adore la vibe un peu mentale…

Quel regard portes-tu sur la scène musicale à Barcelone ? Je pense qu’il y a beaucoup d’artistes espagnols qui méritent d’être développés à Barcelone et dans tout le pays. Nous avons de gros clubs et festivals, dont beaucoup ont une réputation et un rayonnement international, mais les artistes locaux n’ont pas vraiment leur place. C’est dommage… Aujourd’hui, j’ai l’impression que les choses changent. Ces dernières années, les scènes espagnoles et barcelonaises se sont beaucoup étendues vers l’étranger, comme par exemple avec John Talabot, Henri Saiz, Cora Novoa, Uner et tant d’autres… Mais il faut reconnaitre que Barcelone, depuis 20 ans, n’a jamais manqué de choix dans l’électro. Bref, on a des bons clubs et aussi des grands festivals comme Sonar ou Primavera Sound, et ça c’est superbe !

Tu as déjà eu l’occasion de beaucoup bouger en tant que public, quels sont tes meilleurs souvenirs ? Bien sûr, j’ai plein de bons souvenirs, de grandes sessions et festivals. En 2011 au Garorock en France par exemple. J’avais vu Carte Blanche quelques semaines auparavant (ils jouaient à Barcelone) et ça ne m’avait pas plu du tout. Je me suis retrouvée cette nuit à les revoir et je crois bien que c’était des meilleurs live auquel j’ai assisté. La première fois que j’ai vu Etienne de Crecy au Creamfields en Espagne en 2008 avec son cube, c’était également un moment inoubliable. Sinon, j’ai un très bon souvenir de Pachanga Boys au Berghain à Berlin. C’était une soirée incroyable, longue et courte à la fois, et avec la meilleure des compagnies : de bons amis. Des anecdotes extraordinaires j’en ai plein, mais je ne sais pas si cette interview sera lu par ma mère… (rires). Je me rappelle par exemple la fois où on a loué un appartement à Nîmes, après le concert on était 30 pour l’after. Je crois bien qu’ils ont mis une affiche “Wanted” avec une photo de moi, comme dans le Far West (rires)

Tu penses quoi de Dijon ? Je suis ici depuis 5 mois. Je suis sortie plusieurs fois déjà mais en comparaison avec une grande ville comme Barcelone, c’est plutôt calme. La Vapeur, la Péniche Cancale et le Zénith sont les endroits où je suis déjà allée. Sinon, j’ai fait des soirées électro dans des pubs mais je ne me souviens plus des noms (je suis encore un peu touriste !) Il parait qu’il y avait plus de mouvement il y à 15 ans, mais il y a beaucoup de labels et plein de personnes qui peuvent faire de grandes choses pour Dijon.

Tu est Barcelonaise… question foot pour finir, on est obligé. Est-ce que le Barça va gagner le championnat cette année ?  (rires) Je ne suis pas très foot, mais je crois bien que cette année c’est au tour du Real Madrid de remporter le championnat !

– Propos recueillis par P.-O.B