Luzy, Nièvre, sud Morvan. C’est la seconde édition seulement du Rockabylette vintage festival et on avait eu de très bons échos de la première. Rock, garage, amour de la vieille bagnole, de la mob’ et de la brouette. Pour tous ceux qui veulent échapper à « l’hystérie de l’époque » et qui s’en battent complètement les steaks d’avoir les dernières infos sur leur smartphone via la dernière appli téléchargée. Back to the past baby.

rockabylette

INDICE TRANSPI.
Il fait 35 degrés. Donc indice maximum. On sue à mort sous la halle où se tient le marché vintage, sur la place du champ de foire où on expose les vieilles bagnoles (ça va de la vieille Dauphine au combi VW ou à la Mustang tunée) et les vieilles mob’ (j’ai vu de mes yeux un 103 SP tuné cross). On sue sur le camping en plein soleil, on sue en courant, ou en regardant pendant la fameuse course de brouette. Et à la nuit tombée, on sue sur le dancefloor ultra rock’n’roll.

POINT FASHION WEEK.
Au top ! Le public du festival est un beau mélange entre des gens du coin qui sont venus parce qu’il y a une fête à Luzy, et de fashionistas ultra lookées. Et classes. Très classe. Beaucoup de rockab’, tatoo jusqu’à l’os, chemise à carreaux, cheveux en chignon ou en tremplin, maquillage outrancier. Entre Grease et Cry baby. C’est beau. Plein de robes Grace Kelly mais aussi du 70’s avec perruques et pattes d’eph’ achetées dans la boutique de costumes de fête.

CE QU’ON A AIMÉ, AU FINAL.
– L’ambiance joyeuse et peacefull. Pas une once de bad vibe. Du sourire pour tout le monde.

– Pratiquement tout est gratos, à part les concerts du soir. Et encore, 10 euros pour 4 groupes et un DJ, c’est donné.

– La course de brouette. À la fois sport et fun. C’est le team Groupama qui gagne. Putain de sponsoring.

– Henry’s Funeral Shoes. Duo garage des plus efficaces.

Johnny Mafia, les p’tits gars de Sens. Rock déglingue, parfait comme d’hab’.

– Le sandwich poulet à la plancha à 1 euro. 1 euro, bordel ! Pour écouler les stocks en fin de festoche. Bravo.

– Chez Nino, bar vintage monté pour l’occasion dans l’école des filles, une ancienne école où se tiennent les concerts le soir.

Johnny Mafia

CE QU’ON N’A PAS TROP AIMÉ.
– Pas trop d’effort sur la scéno, à part chez Nino. Y’a des barnums pour la buvette. Et c’est tout.

– Débordés et victimes de leurs succès, les organisateurs n’avaient pas prévu tant de monde : camping trop plein, plus de bouffe sur site le samedi soir…

– Le marché vintage… pas très fourni. Avec pas mal de pro. On s’attendait plutôt à une grosse friperie.

– La course de Solex… normalement c’est le climax du festoche. En fait, c’est du sérieux, c’est une course officielle inscrite au calendrier du championnat grand-est… Ouais, le championnat grand-est mon pote. Donc c’est un vrai circuit sur un parking de supermarché, les pilotes ont des Solex profilés, tracent, et ne rigolent pas du tout. Ça se prend au sérieux, c’est dommage…

TAUX DE REBOND.
Avec un succès énorme dès la seconde édition, il faut s’attendre à du très lourd en 2016.
Faut donc organiser en conséquence. On est sur le coup, on attend ça avec impatience et un pot de gomina en poche.

– Chablis Winston
Photo : DR / Johnny Mafia