Est ce que tu as l’âme d’un aventurier ? Mais un vrai aventurier attention, pas juste un mec qui essaye tous les burgers McDo. Un vrai aventurier, qui doit s’en sortir avec une carte, une torche, « et pis c’est tout » comme dirait Mr Lucas. Par contre je te parle d’un jeu vidéo, pas de Man vs Wild, donc on va rajouter des morts-vivants et des vilaines bestioles. Si t’es prêt on a plus qu’à rentrer dans le Darkest Dungeon.

Darkest Dungeon est un jeu indépendant développé par Red Hook et sorti en janvier 2016. Le jeu s’inscrit dans le genre des rogue-like, c’est-à-dire des jeux assez corsés avec une bonne partie d’aléatoire. Darkest Dungeon nous installe dans une ambiance heroic-fantasy super sombre. Ne cherche pas les elfes et des lutins tout mignon, ici c’est plutôt morts vivants et bestioles dégueu.

Le cadeau empoisonné

Un beau matin, tu reçois une lettre d’un vieux membre de ta famille, alors pas une carte postale de vacances mais plutôt un testament. Il se trouve que ton vieux te lègue le domaine familial afin que tu fasses perdurer ta lignée et que tu redores le blason de ta famille. Ni une, ni deux, tu prends ta plus belle calèche et tu te rends dans ton nouveau chez toi. Ah oui, dans la lettre on t’explique très vite qu’en fait ton parent a un peu pété les plombs et qu’il a trouvé sous le manoir familial un portail vers le monde des ténèbres. Conséquence : toutes les merdouilles des enfers débarquent dans le monde des humains. Tu pensais te la couler douce et pourquoi pas ajouter un jacuzzi dans le manoir ? Raté mon pote. Dans Darkest Dungeon, ton but c’est de recruter une équipe d’aventuriers et de nettoyer le secteur.

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« La peur tue l’esprit »

Une fois que tu as trouvé assez de têtes brûlées pour t’accompagner, il n’y a plus qu’à se rendre dans les coins les plus glauques de la région, les marais, les ruines ou le vieux donjon, pour trouver des vilaines bébêtes mais aussi pas mal de trésors cachés. Il n’y a que quatre aventuriers qui peuvent partir en même temps, il va donc falloir former une équipe équilibrée pour éviter les surprises. Quand on est dans un donjon, le jeu se présente en deux dimensions où l’on dirige son équipe de gauche à droite. Lorsque l’on tombe sur une bataille, on se retrouve dans un mode classique des jeux de rôles : le tour par tour. Chaque équipier possède plusieurs compétences pour aider son équipe ou taper les bestioles en face. Mais comme à la Poste, il faut attendre ton tour pour pouvoir agir. Une fois la bataille terminée, on continue son chemin en ramassant le plus de trucs possible pour se faire du pognon.

Le problème, c’est qu’en plus des monstres qui peuvent vous attaquer il va falloir penser à pas mal de choses, par exemple prendre assez de provisions pour ne pas mourir de faim ou assez de torches pour pas se retrouver dans le noir. Si jamais tu te retrouves dans une situation délicate, tu vas surtout te rendre compte que l’équipe de gros bras qui faisaient les fiers à la taverne sont en train de te faire une descente d’organes en direct en pleurant leur mère. Oui, dans Darkest Dungeon comme dans la vraie vie, il faut savoir gérer son stress et sa peur pour s’en sortir, sinon tout peut vite partir en sucette.

En plus de ça, dans le jeu de Red Hook, on a pensé à corser l’affaire avec des « petits » détails. Par exemple, ton ami avec qui tu as vécu l’enfer et à qui tu fais confiance les yeux fermés, si jamais il tombe dans une embuscade et meurt, ben il meurt. Pas de potion pour faire revivre les copains, pas de point de sauvegarde, walou. T’as intérêt à surveiller tes camarades et tes arrières.

Darkest Dungeon est un jeu assez exigeant, mais du coup assez prenant et pas uniquement par son système de jeu bien pensé et très complet, mais aussi grâce à sa patte graphique et son ambiance gothique à souhait. Le côté aléatoire fait que tu n’auras jamais deux fois la même partie et une fois qu’on est lancé, difficile de s’arrêter. Le jeu coûte 23 euros, mais si t’es en manque de challenge et d’aventure ça les vaut largement.

– Romain Mac Gaw