Du 14 au 19 février, on va vous bombarder d’infos sur le festival GéNéRiQ. Parce que c’est de la balle, c’est pointu, festif et original. Parce que ça joue dans des lieux divers et incongrus. Parce que vous allez y découvrir la crème des artistes qui vont cartonner demain. Parce qu’on est partenaire du festival. Mais on ne va pas se gêner pour aussi parler de ce qui se passe ailleurs à cette période. Justement, le groupe Deluxe a choisi de venir au Cèdre de Chenôve pour entamer une tournée française vendredi 17 février.

Deluxe, ils t’ambiancent une salle comme personne. La chanteuse Lili Boy fait kiffer les jeunes et danser les mamans. Deux albums sortis chez Chinese Man Records, ambiance hip-hop, soul funk et électro. Bien sûr la meute des journalistes de Sparse sera à GéNériQ vendredi 17 février… mais on ne t’en voudra pas si tu vas bouger tes fesses à Chenôve. On n’est tellement pas rancunier qu’on a papoté un peu avec Kilo, le batteur du groupe, pour annoncer leur venue.

Chinese Man Records vous a repéré et vous avez participé à la tournée live des 10 ans de ce label. Quel sont vos rapports avec le groupe Chinese Man ?

Effectivement un des DJ de Chinese Man nous avait repéré dans les rues de Aix-en-Provence et nous a proposé de signer dans leur label. Après 4 années chez Chinese Man Records, on a décidé de s’émanciper un peu et de créer notre propre label mais on est resté en très bon termes.

Il me semble que vous devenez plus connus que vos mentors puisque vous avez deux énormes collab’ sur votre dernier album, avec M (Matthieu Chedid) et IAM le groupe marseillais qu’on ne présente plus.

On est très fan de ces deux artistes, on jouait leurs morceaux dans les rues quand on a débuté. On a eu la chance de les rencontrer sur la route des festivals. Pour IAM c’est encore plus particulier car on les a rencontré sur une tournée en Chine. On a tenté notre chance, on est allé les voir et alors que notre 2ème album était en préparation, on leur a proposé d’écouter ce qu’on faisait et de collaborer ensemble s’ils le souhaitaient. On a été très étonnés de recevoir des réponses positives !

dlx-stachetour2_web-lowM et IAM ont des univers très éloignés. Vous vous sentez plus proche de l’un ou de l’autre ?

Notre chance c’est d’être tous issus d’univers musicaux assez différents : certains c’est hiphop, d’autres électro et d’autres encore chanson française, beat-making ou même reggae… On a donc du mal à se classer dans un style. Sur iTunes on est estampillé électronique mais ça ne veut rien dire. Ca ne s’arrêtera pas là, on travaille sur un nouvel album qui sera vraiment différent.

Je trouve que ce qui vous caractérise, c’est le côté festif, le live. Est-ce que l’évolution dont tu parles pour le prochain album va plus travailler les textes par exemple, une évolution vers un univers plus « sérieux », moins déconne ?

On est effectivement avant tout un groupe de live et le public qui achète nos disques nous dit parfois qu’il a du mal à retrouver cette énergie qui leur fait aimer Deluxe en concert. On s’applique un maximum pour transmettre cette énergie quoi qu’il arrive. On reste dans une continuité, qui est de bosser, mais surtout de se faire plaisir. Ça fonctionne car on a beaucoup de « followers », un public qui nous suit à fond et de plus en plus.

Effectivement, j’ai l’impression que vous avez de plus en plus de fans, quel est le portrait-robot du fan de Deluxe ?

On reçoit beaucoup d’e-mails, des enfants entre 5 et 10 ans qui chantent nos titres mais dans nos concerts, le public n’est pas forcément jeune. J’ai envie de dire entre 7 et 77 ans, pas de public type !

Chenôve sera la 2ème date de cette nouvelle grosse tournée française, vous avez hâte de démarrer ou il y a une certaine appréhension à partir sur la route pour longtemps ?

On a fait une grosse année en 2016, l’Australie au mois de janvier et là on réattaque direct en France… On adore tourner et de plus en plus de gens veulent nous voir donc c’est parfait. Au fil des années, on a constitué une vraie équipe autour de nous, qui nous suit, des super techniciens. C’est grâce à eux qu’on peut faire autant de dates.

Votre dernier album s’appelle Stachelight, votre logo est une moustache, vous êtes 5 musiciens à moustache. C’est quoi ce délire poilu ?

C’est un gri-gri, un porte bonheur. On avait la moustache à nos débuts et maintenant on se dit que si on la rase, tout peut s’écrouler !

Propos recueillis par Augustin Francis
Photos : DR