Mâcon, jeudi dernier, à l’heure de l’apéro, cour de la Cave à Musique. Un monde fou pour ce premier apéro de la Cave en plein air, la météo des précédents ayant forcé à un repli indoor.  

 

Les « Apéros de la Cave », c’est de fin mai à fin juillet. En général le jeudi soir et parfois hors les murs. C’est de la musique, ou des spectacles, ou les deux. Et c’est chouette.

Depuis 2003, la Cave distille ainsi de petits moments de bonheur et de soleil dans sa cour pour accompagner le printemps et le début de l’été. D’abord payants de 2 à 3 euros, c’est désormais à prix libre que se fait l’entrée, à vot’bon coeur M’ssieurs Dames. « C’est vraiment l’occasion de partager un moment convivial et chaleureux, et de faire découvrir des groupes locaux au public » me confie Didier Goiffon, directeur de la Cave à Musique avant de filer bosser, parce que des soirées comme ça, ça se fait pas tout seul. Ce soir là, très vite, la cour est bondée, environ 600 me glisse-t-on dans l’oreillette. Jeunes, vieux, grands, petits. Y‘en a même qui profitent du spectacle accoudés à leur balcon de l’immeuble d’en face… Pépouze.

« C’est vraiment l’occasion de partager un moment convivial et chaleureux, et de faire découvrir des groupes locaux au public. »

C’est d’abord le quatuor Acapulco qui ouvre le bal pour notre plus grand ravissement. Deux filles, deux gars, une guitare. Quatre personnalités biens différentes, des arrangements de magiciens, quatre voix qui défoncent et un goût commun pour la musique en tout genre. Des reprises vintages et quelques compos, les Acapulquenos mâconnais se baladent de Fugain à Michael Jackson, en passant par Dave et Supertramp avec une facilité déconcertante, un groove imparable et ce petit côté Andrew Sisters punkisé à souhait. On se dandine très vite de plaisir, on chante avec eux et on rit, parce qu’en plus ils sont drôles.  

Le groupe Acapulco

Ensuite, gros ramdam de percus dans la cour, une armada de musiciens frappeurs débarque et fend la foule pour rejoindre la scène, où l’attend une tripotée de cuivres et tout autant de chanteurs. C’est « A Samba do Sertão », un projet musical et participatif mené par la Compagnie Les Enfants-Phares (Cluny) autour du répertoire folklorique du Pernambuco (région du Nordeste brésilien),  mélangeant musiciens pros et amateurs de tout âge – pas loin de 70 au total – fanfare, chorale et battucada, sourires, plaisirs et soleil. Forcément, ça vous a tout de suite un petit air de fête.

la Compagnie Les Enfants-Phares

C’est un bien joyeux bordel dans la cour, on picole, on rigole, on danse, on chante, on est heureux, on en oublierait presque que c’est pas encore les vacances. Que demande le peuple ? Des merguez au barbeuc ? Ça tombe bien, y en a aussi ! Vrai barbeuc, vraies saucisses, vraies merguez, vraie cerise sur le gâteau. On apprécie ! Et quand on demande au public pourquoi il est là, il répond à l’unisson: « Parce que c’est super ! ». C.Q.F.D.

 

  • Louise Vayssié

Photos Louise Vayssié.