D’où l’homme se croit maître de la nature ? D’où pense-t-il la nature comme sauvage et à dompter, comme amas sans âme ou immense réservoir de ressources à piller ? Quelle éducation forge notre rapport au vivant ? Dans le mur de la catastrophe, Julie Berès ouvre grand la brèche de l’étonnement, de l’émerveillement, comme voie possible vers un autre rapport à la nature. Elle compose une oeuvre en trois volets : la première, documentaire, fait entendre les témoignages d’enfants sur leur relation au vivant et leurs idées pour demain. Leurs mots nous conduisent vers une fable onirique, inspirée d’un conte inédit de Joël Jouanneau : l’histoire d’un enfant sauvage ayant grandi avec les loups sur une île loin de tout, une mythologie de la nature originaire.

Un triptyque qui se clôt avec un épilogue, dans lequel Kevin Keiss (complice de Maëlle Poésy, artiste associée au TDB) agence des propos poétiques, politiques et philosophiques sur la crise écologique. C’est une invitation à s’émanciper d’une histoire de la domination comme destin, pour fertiliser le devenir de la planète. Dans cette fantasmagorie sensorielle, théâtrale, chorégraphique et musicale pour tous âges, entre légende et réalité, manipulations d’objets et projections vidéo « augmentent » des paysages miniaturés, métamorphosés en désert de neige, en grotte primitive, en nuit des temps. Et si nous repassions par l’enfance et ses émotions, pour réensemencer nos imaginaires.

Crédit photo : Axelle de Russé

Pour participer au tirage au sort, il te suffit de laisser un commentaire sous l’article. Le gagnant sera contacté par mail la veille du concert, au matin. Et pense à regarder tes indésirables/spams au cas où.

Soleil Blanc : Parvis Saint-Jean – Dijon (21)

12 décembre à partir de 20h

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