Le meilleurs de ce qui est sorti y’a peu en musique dans la région. Du beau à chialer, du rêche à gratter, du bon à se poiler.

Mayerling
Mayerling, c’est le nom du pavillon de chasse où l’héritier du trône austro-hongrois s’est fait sauter le caisson à la fin du 19ème siècle. Cette histoire a donné le film avec Omar Sharif. Ça a aussi donné le nom du projet d’un artiste bisontin qui avait disparu des radars et qui revient en force, seul aux machines, avec un album, Roche, sorti en fin d’année dernière mais qu’on a découvert il y a peu.

De l’électro ambiante. Down tempo à souhait. Classe et raffiné, sombre et bien calculée, à l’allemande, si je puis me permettre. T’es dans Blade Runner. Le premier, avec Harrison Ford. Ça rappelle les plus belle heures du label Warp, genre Boards of Canada, en moins déglingué quand même. Mais c’est signé sur le très bon label, bisontin aussi, Hands in the Dark (que vous pouvez aussi retrouver dans le Sparse n°27, ndlr).

Pasta grows on trees
Le Mac DeMarco bourguignon vient de sortir son dernier clip : Les oiseaux. Un trip psyché réalisé par Sztuka Naiwna, qui semble être Polonais. Pop bricolée synthétique volontairement laid back. Un vrai beau son de branleur à écouter en chillant dans une 206 sur les routes de la plaine de Saône.

Simon continue à écumer l’Europe en mode concert/karaoké solo. Il est passé à la télé y’a peu, sur Canal avec Antoine de Caunes, dans un kébab, la classe. Regarde-s-y.

Mocking Dead Bird
Dark folk qui traîne lascivement dans un saloon. Belles mélodies pour cowboy solitaire. C’est projet de Daniel Scalliet, le gars du Projet Vertigo ou encore des Rainbones. Moins swamp, moins suant que d’habitude, mais ça gratte toujours autant. Y’a bien sûr du Tom Waits là-dedans, et du Johnny Cash sur la fin, période Rick Rubin. Le gars a su s’entourer… Contrebasse, batterie, clavier, guitare, voix. Classe. Avec tout un univers graphique autours, beau et un peu flippant faut le reconnaître… L’album est sorti y’a 3 mois maintenant. Azy.

Gliz
Trio rock du Jura, avec un banjo en guise de guitare et un soubassophone pour la basse. Un son cradingue avec un petit côté pop joli, qui peut sortir des titres qui puent le tube à plein nez. Il viennent de sortir leur album, Cydalima.

On les a rencontré avec les potes de Radio Campus pendant le festival Luciol in the sky organisé par la Cave à Musique, à côté de Mâcon, entre Arno et Vaudou Game. Lis cette interview, signée Martin Caye, après être allé mater le dernier clip qui vient de sortir, The Cave.

Gliz, quand on vous suit un petit peu, vous vous décrivez comme de la swamp pop : surprenant parce qu’on parle plutôt de swamp rock d’habitude, le truc d’ivrogne à base de bottle neck et d’alligator… Expliquez-nous ce que c’est que c’est la swamp pop !
Ce serait un peu comme des fleurs dans un marécage.  

Belle métaphore ! Le coté swamp on imagine plutôt quelque chose de rampant avec un peu de distorsion, et c’est ça qui donne le côté rock mais justement le coté pop, vous allez le chercher où musicalement ?
On a quand même le côté distorsion qui amène le rock mais c’est plus dans les compos, dans l’écriture des morceaux qu’il y a plus de touches de féminité et une sensibilité qui tire un peu vers le pop. C’est pas de la pop standard mais c’est plus le pôle féminin du groupe qui est assumé.

Parlons un peu du nom Gliz, est-ce que c’est un nom qui vient de quelque part ou bien ça sort un peu de nul part ?  
Bah écoute c’est un nom qui est un peu tombé du ciel, c’est le nom d’une exoplanète. Et comme on fait un peu de l’exorock, on est un peu sur la planète rock mais on en fait avec d’autres instruments ! C’est une planète sur laquelle la vie est possible pour le rock mais c’était pas sur et ça fonctionne.

On va pas parler d’influences, on va plutôt parler des groupes qui vous motivent, qui vous ont amenés à la musique, ceux que vous écoutez souvent et ceux qui peuvent potentiellement nourrir votre jeu. Sans parler de « on ressemble à » c’est plutôt « de quoi est-ce que je nourris ma musique ? ». Vous ce serait quoi ? 
Moi je me suis nourris beaucoup de black music,  mon père avait plein de vinyles de soul, de jazz, de rock aussi. J’ai beaucoup écouté de rock progressif et voilà, c’est un mélange de tout ça. On vient tous de mondes musicaux différents et ouais, c’est un mélange de plein de choses.

Un album est sorti hier, ça va donner quoi Gliz à l’avenir ?
Ça va donner une nouvelle tournée qui est en train de se faire. Ça a donné deux clips qui viennent de sortir. Ça va donner deux EP qui existaient déjà avant. On veut que ça donne une belle tournée derrière avec des beaux concerts et partager le plus possible avec les gens. (propos recueillis par Martin Caye)

  • Chablis Winston / Photo : JC Polien (Gliz)