Si t’aimes la synth-pop emo comme ici ou les basses chorussées sur BPM tendus, comme là, c’est à La Rodia que ça se passe, ce mercredi 9 octobre à 19h. Après une résidence, Ici Dix-Sept y fait sa sortie de chantier. Comme après ça, le trio bisontin veut encore peaufiner son set, c’est now ou 2020 pour les voir en live…


Initié par Anthony Pergaud (claviers, basse), Ici Dix-Sept s’inspire de C86, une compil K7 éditée par le NME, en 1986. « C’était un truc sans fil rouge, qui partait dans tous les sens, explique Anthony. Je voulais faire pareil : avoir aussi bien le chorus des Smiths que la frappe shoegaze de My Bloody Valentine. J’ai appelé ça Ici Dix-Sept. » T’auras compris, on était en 2017.

Cold Cave, Adjani et Kubrick

Un 1er EP sort en février dernier, chez Archi Records, avec trois chanteurs en feat. Parmi les trois titres, Les Lilas, grosse frappe entre Cold Cave et Isabelle Adjani. Dans la foulée, un trio se stabilise autour d’Anthony avec Clara Decerle (chant) et Victor Malé (guitare, claviers, basse). Alors oui, la bonne nouvelle, c’est que le Victor – un des bassistes les plus badass’ de la scène bisontine – rechausse les crampons, après 4 ans de break (la mauvaise, c’est qu’il lui arrive maintenant de faire des arpèges).

« Le deuxième EP sortira en novembre prochain, évoque justement Victor. Le premier extrait, Les Ondes, reflète bien l’ambiance des quatre nouveaux morceaux, avec des claviers qui ont pris plus de place ». « Un 3e EP devrait suivre vers février-mars, enchaîne Anthony. Le rythme des sorties – on pense faire 2 EPs par an – est une contrainte qu’on a voulu se donner. Il y a aussi la volonté d’avoir des BPM vers 160/170 qui contrastent avec des nappes plus planantes. Comme disait Kubrick, « le plus grand danger, c’est d’être ton sur ton ». En résumé, on fait une synth-pop chorus music qui fait bouger, sans danser. »

Tango-tango à Bourges ?

Entre BPM tango-tango et mélodies scintillantes vient se faufiler la voix de Clara, auteure des textes. « Au-delà de l’urgence qui se dégage de la musique, l’idée est aussi de traiter la voix comme un instrument à part entière, en y ajoutant du chorus, du delay ou de la reverb, explique-t-elle. »

Et sur scène, ça donne quoi ? « On travaille une esthétique globale, portée à la fois par la musique et la création lumière, détaille Anthony. Comme on veut proposer quelque chose d’abouti, on n’envisage pas de concerts avant le printemps prochain. »

C’est dire si ça vaut le coup d’aller voir leur sortie de chantier, à La Rodia, le 9 octobre. Après ça, on les imagine bien aux iNOUïS du Printemps de Bourges. Si jamais ça se fait, tu sauras où c’est que tu l’as lu la première fois…

  • Ladislas René / Photo : Thomas Fournier / Sur la photo, de gauche à droite Anthony, Clara et Victor