Je crois que Baptiste Debombourg a été envoyé à Dijon pour nous botter le cul. Son exposition « Les mains en l’air », actuellement à la galerie Interface (et jusqu’au 23 octobre), traite de la violence qui nous entoure. Debombourg s’amuse à nous montrer à quel point notre société peut filer les jetons en réutilisant des objets standardisés (mobilier, catalogue La Redoute, tableau) et en leur collant une autre signification, plus alarmante et dangereuse cette fois.

Parmi les oeuvres ré-imaginées, ses dessins très subtiles d’armes à feu reproduisent en fin de compte des plans de lieux de vie. Récemment, Baptiste Debombourg expliquait très sérieusement à une journaliste de Radio Cultures Dijon : « j’ai un pistolet silencieux, un Walther P38, en fait à l’intérieur c’est une chapelle ». L’histoire du pigeon aplati est aussi sacrément marrante mais on ne va pas tout dévoiler. Le mieux c’est d’y aller, ok ?

Baptiste Debombourg « Les mains en l’air », galerie Interface (12, rue chancelier de l’hospital – Dijon).