Le jour où j’entendis Dieu me chuchoter des mots doux a l’oreille. C’était encore hier.

Maintenant.

A Jamais, dans l’infini et au delà de toute connaissance humaine.

Tout cela est arrivé d’une manière si soudaine que je ne sais plus trop comment tout cela a débuté.

Parmi les innombrables expériences que j’ai pu avoir avec Dieu, les unes et les autres ont été bonnes, difficiles, douloureuses, extraordinaires, mais ce qui en ressort avant tout c’est que, si Dieu est invisible, ses réponses, elles, sont visibles, réelles, concrètes, parfois surprenantes, mais toujours avec des conséquences miraculeuses.

A vrai dire ces derniers temps, je n’ai eu pour unique et seul souvenir de cette rencontre avec Lui, que trois lettres.

Dieu m’a mis sur le chemin d’un jeune homme. Alexis Georgopoulos. Non, il ne s’agit pas d’un personnage de bande dessinée belge, mais d’un musicien céleste, cosmique qui produit une musique synthétique et majestueuse, dont les mélodies m’évoquent le royaume du Ciel et son immensité.

C’est un peu comme si tout à coup, il n’y avait plus rien et qu’il ne subsistait de la présence humaine que peu de choses. L’album du jeune homme (The Soft Wave) s’apparente simplement à une sorte de communion entre tous les esprits et autres spectres de notre civilisation passée, présente et future.

A vrai dire, ARP nous offre un véritable voyage rythmé par d’incessants remous provoqués par les nappes d’orgues, flûtes et autres synthétiseurs. L’ensemble des arpèges de basse nous plonge aux confins d’un romantisme et d’une trance hypnotique qui n’existe que dans nos rêves.

La lumière est le maitre mot de cet album qui nous rapproche d’une spiritualité bucolique qui n’est pas sans rappeler le travail de groupes comme Popol Vüh, Harmonia et même Ash Ra Tempel. Les nappes ambiantes et les montées hypnotiques utilisées tout au long de l’album relient immanquablement ce dernier à ces groupes, adeptes de la Kosmische Musik.

Bien sur, c’est un disque aimable, il est de ceux que l’on aime à chérir et à écouter seul, dans un silence de mort. Il ne dérangera personne, mais s’arrangera de nous évoquer les sentiments les plus simples et les plus durs à exprimer : le repos, la folie, la mort, la religion, l’amour, la peur et l’éternité. Tout cela dans un océan de lumière et de partage universel.

AMEN

Myspace – Live / interview – Label