Cette photo de notre envoyé spécial aux côtés de Jean Roucas résume parfaitement la soirée que nous avons passé à Genlis, à l’occasion du spectacle de celui qui représente une certaine idée de la culture comique française. Tranche de rire et regard oblique. Et vous savez quoi ? Jeannot est toujours dans le game.

Jeudi 25 novembre, 20 heures, le stade de football de l’Association sportive de Genlis, la neige qui tombe, la salle Agora.

On est à une quinzaine de minutes de Dijon et sur le point d’assister au spectacle de Jean Roucas, entre stand-up et chansons au piano. Alors, on se marre vraiment quand on a moins de 30 balais et qu’on vient voir des roucasseries en live ? Bah ouais, pendant 15-20 minutes le vétéran de la blague potache nous régale. C’est sa tactique, tout envoyer en début de show, pressing haut, on joue sur les ailes, Johnny Hallyday, Sarkozy, Ségolène Royal… ça parle tout de suite à la foule (qui a 2,5 fois notre âge). « Mais pourquoi Johnny Hallyday, qui souffrait d’une hernie discale, s’est-il fait opéré par le docteur Delajoux ? ». Ambiance. Passé le cap de la demi-heure, on vous avoue que le spectacle a commencé à devenir un poil longuet, mais comme on s’est interdit de dire du mal de Jeannot, on rejettera la faute sur la qualité déplorable des sièges en plastiques qui nous ont accueillis ce soir là.

Fin de la partie vers 22h15, Roucas achève son récital en interprétant une chanson de Fernandel (Les gens riaient), c’est l’instant émotion du soir, et c’est sincère. Un type dans le public s’exclame même « ah, tiens, je la connais celle là ». Salve d’applaudissements, Jeannot se tire, le public veut un rappel. Il ne bougera pas des chaises pendant 5 bonnes minutes, alors que les lumières sont déjà rallumées, espérant un retour de l’homme aux lunettes rondes. « Euuuh, on fait quoi maintenant ? ». Jean Roucas ne reviendra pas, il a déjà tout donné. On le retrouvera une dizaine de minutes plus tard dans une salle annexe en train de signer des autographes et se faire flasher pendant qu’on s’enfilait un kir et de la brioche pour un pot avec tout le gratin du Genlisien. C’était bon, c’était showtime en Côte d’or.

Pierre-Olivier Bobo