La galerie Nu Koza accueille du 7 au 26 janvier les photographies argentiques de Paule Lanternier. Le petit texte explicatif ci-dessous est très bien. Alors on n’en dira pas plus, pour l’instant.
« En 2009, 94% des photographies prises sont stockées sur un ordinateur, 59% sont gravées sur un support, une photographie sur quatre est imprimée. L’argentique est en voie de disparition. Ainsi, Nikon ne produit plus que l’appareil F6. Vingt sont vendus par an en Europe dont 10 pour la France. Mon travail actuel consiste à interroger le médium en mutation qu’est la photographie argentique. En effet, sa raréfaction pose non seulement la question du médium et des codes sociaux qui y sont attachés mais également celle de l’impact qu’elle a pu et peut générer sur les mémoires individuelles et collectives. La parallaxe est l’incidence du changement de position de l’observateur sur l’observation d’un objet : les négatifs de ‘Parallaxes’ datent d’environ 1900 à 2010. Ces photographies aux sels d’argent aléatoires sont à l’image d’une mémoire sélective individuelle dans laquelle rien ne se rééchantillonne. »