Une nouvelle asso culturelle, equiVOX, organise une énorme fête dans les bars de Dijon ce week-end (vendredi 23 et samedi 24 mars). Ça s’appelle le Barouf et une dizaine de groupes locaux en plein développement vont faire couiner leurs grattes et batteries au St Nic’, Bam Jam, Deep Inside et à l’Univers. Qui sont ces gens ? Quels sont leurs réseaux ? On fait le point avec Anna Désiles, vice-présidente et responsable de la com’.

Y’a un esprit vachement populaire derrière le Barouf j’ai l’impression, l’envie d’écouter de la musique entre potes, dans des bars. Je me trompe ?
Non, tu ne te trompes pas du tout. En fait, l’idée de base est très inspirée des Bars en Trans et de Bars in Breizh (je viens de Rennes). Quand tu arrives dans la rue de la Soif, tu vois plein de monde, il y a une ambiance festive, les gens boivent des canons ensemble, se parlent et écoutent de la musique. Bref, on avait envie d’apporter un peu de chaleur dans les quartiers. C’est vrai qu’on a seulement quatre bars, ce n’est pas la folie des Bars en Trans, mais on commence tout juste, donc tout doucement.

Comment vous avez fait pour choisir les groupes programmés ? Pourquoi eux ?
Pour la programmation, c’est toute une histoire. On voulait que les groupes soient amateurs ou en développement, mais qu’ils puissent jouer sur scène un certain temps. Il n’y a pas que ça… Il fallait aussi que ça nous plaise. Donc, pendant un mois on s’est pointées aux studios de la Vapeur et on a écouté les groupes conseillés par Sam Offredi. Oui, parce que je tiens à le dire : Sam nous a soutenu dès le début, il nous a filé des contacts et nous a conseillé tout au long de la réalisation du projet. Pour en revenir à la programmation, on a été agréablement surprises de ce qu’on a vu et je pense qu’il y a encore pas mal de groupes à découvrir dans ces studios. Au final, on se retrouve avec 10 groupes ayant surtout une esthétique rock (c’est ce qu’il y a en majorité à la Vapeur), c’est pour ça qu’on s’est tournées vers les potes pour qu’il y ait une soirée électro, plus dancefloor. (le samedi à l’Univers, ndlr)

Un coup de cœur en particulier ?
Question difficile… Je vais t’en donner deux si j’ai le droit. Je dirais The Green Onions et les Wild Willy and the Hangdowns. Le premier groupe est très pro, ils ont un son blues rock que j’aime beaucoup. En plus, ce sont des chics types, on a passé des moments sympas avec eux, notamment dans leur fief : le Rézo Fêt’art. On a aussi fait une émission sur VooTv mardi et ils ont été extras. Pour les Wild Willy, c’est une grosse claque. On est allé les voir sans savoir ce que c’était. Sam nous avait dit que c’était burlesque. Ce n’est pas faux. C’est surtout surf, déjanté et inhabituel. C’est un peu le mystère de cette programmation : pas de son ni de photo disponible.

Tu peux me parler d’equiVOX ?
C’est une association qu’on a monté en mai dernier. Notre idée était de mettre en avant les groupes du coin, en développement. Mais le vrai projet qui allie cette idée et l’investissement des bars est né en décembre 2011. On a eu seulement 4 mois pour monter le Barouf… comme quoi, c’est faisable ! Je suppose que tu veux aussi savoir qui fait partie de l’équipe equiVOX. Pauline Meunier est la présidente et elle s’occupe de la programmation et de la production. Marion Baguet, c’est la trésorière (elle adore les tableaux et les chiffres) et donc c’est elle qui gère l’administration et la comptabilité. Pour ma part, je suis vice-présidente et je me suis attelée à la programmation et à la communication. Dernière chose, equiVOX va développer son projet l’année prochaine au niveau départemental et régional. Même si nos études sont bientôt terminées, Pauline et moi allons rester dans la cité dijonnaise.

 

Une « Tombolouf » pour gagner
des disques et des t-shirts

 

Vous avez reçu le soutien de plusieurs personnes « du milieu » pour cet événement, ça vous a aidé de quelle manière ?
Alors, dès le début Sam a été là, comme je l’ai dit tout à l’heure. Il a beaucoup d’expérience donc il a pu nous aiguiller, nous donner des idées. Comme il est aux studios de la Vapeur, il connaissait des groupes et ça nous a permis d’aller plus vite dans l’écoute des groupes. Toujours à la Vapeur, Yann Rivoal et Angel Rucklin nous ont soutenu en nous donnant des conseils, en étant partenaire (pour le matériel et l’impression) et en nous donnant une visibilité via leur newsletter. Enfin, Octarine, et Alexandre Claass surtout, nous a fourni tout ce qu’il fallait pour la Tombolouf et il nous a aussi conseillé et soutenu. Donc un grand merci à toutes ces personnes qui nous ont fait confiance et qui nous ont permis de réaliser ce projet !

J’ai vu qu’il y avait une « Tombolouf » ? Ça consiste en quoi ?
C’est simple. C’est une tombola qui nous permet d’avoir des fonds pour l’organisation du festival, et surtout l’accueil des artistes. Ce qui est plutôt cool, c’est que tout le monde est gagnant. Personne ne sera laissé de côté puisqu’en échange d’un euro tu es sûr d’avoir un CD et une affiche de Résonances. Tous les lots émanent d’Octarine donc ce sera électro, c’est sûr. Il y a aussi les 3 grands gagnants de la Tombolouf ! Ils auront de 7 à 5 CDs, un t-shirt, une affiche et des stickers. Pour acheter un ticket, il faut aller au St Nicolas ou au Bam Jam Café. Les patrons dégaineront la boîte à tickets dès qu’il entendront le mot Tombolouf. A noter aussi le Grand Tirage qui se déroulera le 29 mars au Bam Jam Café à 21h : tirage au sort, don des lots et musique déjantée !

La soirée du samedi verra le dj Alexandre Claass prendre les platines de l’Univers. C’est une chance de l’avoir, sachant que c’est le disc-jockey qui monte à Dijon actuellement. Comment avez-vous réussi à le convaincre ?
Alexandre Claass est sans aucun doute un monument électro à lui tout seul ! On a eu beaucoup de mal à l’avoir d’ailleurs. Son agent Jean-Yves a été très dur en affaires, tatillon quant au contrat. Mais finalement, on lui a proposé beaucoup de bières, un bon repas et de quoi faire joujou. Là, il a dit oui (rires)… Non, en fait, on s’est croisé à plusieurs apéros, Sam nous a dit de lui demander de jouer pour nous. C’est ce qu’on a fait et il a tout de suite accepté. Encore un chic type !

Propos recueillis par Pierre-Olivier Bobo

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Photo : Animal Tv