Des camions de CRS, un super groupe, des gens en uniforme qui paradent, des enfants qui dansent et un kebab. Le festival Dièse est lancé.

Pour visionner le compte rendu vidéo réalisé par Guls, ça se passe ici.

17h55 – cour d’honneur de l’hôtel de ville. Alors que l’assistance attend le début de « Parade », une performance de Fanny Durand proposé par l’ENSA Dijon et Entre cour et jardins, voilà que déboule ce bon vieux Abdoulaye Meïté, capitaine du DFCO. Tranquille le chat, il ira flâner du côté de la place de la Libération. Tant pis pour Dièse.

 

18h10. Tshh tshhhh. « J’ai un couple avec deux gamins derrière moi, je fais quoi chef ? » On peaufine les derniers réglages. 

 

18h15. Avec quelques minutes de retard, la parade entre en scène. 

 

18h17. Regard volontairement dissimulé. La barbe, on n’a pas réussi.

 

18h19. A vous de trouver qui n’est pas dans le rythme.

 

18h22. Cinq bonnes minutes d’immobilité et de silence. Le public est subjugué.

 

18h30. Après la performance, cour de Flore. 

 

18h36. Les « techos » préparent l’installation pour le cabaret vidéo du soir. Là ils bossent, mais faut savoir que pendant 90% de leur temps, ces mecs boivent des bières et fument des clopes. Comme chez Radio Campus en fait.

 

18h45. Direction la rue de la Chouette pour le concert. « Là tu vois, c’est mon numéro de portable ». Ici aussi, on peaufine les derniers détails.

 

18h52 – hôtel de Vogüé. A gauche, Philippe Grongnet, directeur du festival Dièse. Sans doute en train d’expliquer aux gens de Radio Campus qu’ils auraient dû porter un K-WAY eux aussi. Pour le style.

 

18h59. Bonne nouvelle, le bar est ouvert.

 

19h05. Le concert de Scale est parti depuis à peine 5 minutes qu’un jeune danseur met la misère à tout le monde.

 

19h20. Début de la vraie fête. « Non, non, non… aux expulsions » scandent une trentaine de personnes au loin. Ils manifestent contre l’expulsion de demandeurs d’asiles survenue un peu plus tôt dans la journée à Dijon. Le bruit se rapproche, leur pas aussi. La scène qu’on est en train d’imaginer finira par se produire. Deux types montent sur l’estrade pour tenter de déployer une banderole et choper le micro du mec de Scale. Bon, on fait quoi ? Malaise.

 

19h24. Rien à branler. Le chanteur -sorte d’Eminem version teenager- descend devant le public et continue le show. Moment surréaliste. 

 

19h27. Les manifestants veulent parler dans le micro. C’est fait. Résumé : « Les concerts dans la rue organisés par la mairie c’est bien sympa, mais pendant ce temps des gens se font expulser ». Pendant ce temps aussi, 6 camions de CRS sont en train de se garer juste derrière Notre-Dame. Dijon Hood ma gueule !

 

19h45. Après avoir fait face aux flics qui se pointaient, les manifestants reviennent se mêler au public du festival. Paraît qu’une nana se serait mangé un petit coup de matraque. (edit 4 juillet 2012 : d’après stef witchlo dans les commentaires : « elle a l’épaule déboitée et pétée, elle se fait opérer aujourd’hui »)

 

20h02. Quoi ? Le championnat a repris ?

 

21h15 – Nabab Kebab. Toute cette agitation, ça creuse ! Bon, ok, n’y allez pas. C’est une arnaque.

 

21h35 – cour de Flore. Charlotte Hebert et Laurent Prost de la compagnie o.u.p.a. proposent une « Cruchi fiction », sorte de rituel étrange avec des cruches. 

 

21h40. Le public, acteur de la performance.

 

21h45. ET VOILÀÀÀÀ ! TADAAAA !

 

22h00. Fin de cette première journée de festival avec le cabaret vidéo qui mettait à l’honneur ce soir le groupe mythique Yello.

 

22h30. On est bien, là.