Depuis deux ans, on ne prononce plus le mot Europe sans qu’il soit accompagné de ses collègues : crise, dette et récession. De plus en plus techniques pour ne pas dire technocratiques, les analyses se perdent dans des querelles obscures, qui ne doivent pas nous faire oublier que l’Europe est un club de foot comme les autres, au fond.

Club : ZONEURO
Création : 1999
Effectif Professionnel : 17 joueurs
Stade de l’Europe : 322 millions de personnes

Entraineur actuel : Mario Draghi (dit Super Mario) (ITA) depuis 2011.
A d’abord entrainé aux Etats-Unis puis dans le championnat italien. Draghi est désormais aux commandes du club, alors que celui-ci est clairement passé en deuxième division mondiale. Son objectif annoncé : remettre de l’ordre dans l’équipe en proie aux dissensions. Sinon c’est direction le championnat National. Voire, pour certains commentateurs economico/sportifs, la CFA 2. Le temps presse pour Mario Draghi. L’entraineur, on le sait, parle peu, mais toujours lors des moments critiques du championnat, notamment lorsqu’il est important de rassurer les propriétaires du club (le monde de la finance, qui au passage possède aussi tous les autres clubs du championnat, à croire qu’ils préfèrent certains clubs à d’autres…)

 

Gardien de but (1) Angela Merkel (ALL).
Le dernier rempart de l’équipe. La gardienne allemande est toujours l’une des plus grandes gardiennes du monde. On lui doit de nombreux sauvetages (souvent spectaculaires), mais on lui reproche de plus en plus de trop jouer sur sa ligne et de ne plus vouloir sortir sur les corners. On évoque aussi des problèmes de relance notamment vers ses défenseurs grecs, espagnols et italiens. Angela est toujours aussi fidèle à l’équipe (un peu comme Gianluigi Buffon avec la Juventus de Turin) mais veut plus de discipline. Sinon, elle a déjà prévenue via ses agents : « je retourne vers mon club formateur » (le Mark). Super Mario fait tout son possible pour l’en dissuader car il sait mieux que quiconque qu’Angela est certainement la pièce majeure de son système de jeu.

 

Arrière droit (2) Mario Monti (ITA)
Monti est un défenseur très véloce, solide, mais ces derniers temps on lui reproche son jeu dur. Monti est un fin tacleur bien que son jeu reste austère. Les joueurs du club lui reprochent souvent d’avoir été recruté directement par l’entraineur. Les observateurs font simplement remarquer que l’ancien défenseur italien du club était devenu incontrôlable. N’espérez pas des envolées de Monti en direction de la défense adverse à la Lizarazu ou Roberto Carlos. Monti, avec des moyens limités, préfère une relance courte, efficace et qui d’après lui ramènera le club vers plus de stabilité. La gardienne recommence à lui donner la balle, ce qui est déjà un signe positif.

 

Arrière Gauche (3) Mariano Rajoy (ESP)
C’est pour l’instant la grande énigme du club. Rajoy représente pourtant la grand tradition des arrières gauches espagnols, « les bâtisseurs ». Mais ces dernières années Mariano a souvent été blessé et il était difficile pour le staff de l’aider car il refusait toute aide médicale. Pendant ce mercato, Mariano a cependant bien voulu rejoindre l’infirmerie, sa relance est certes hésitante mais les autres membres de l’équipe espèrent retrouver ce leader offensif. Sa santé pose de nombreuses questions cependant, et on commence à s’interroger sur sa préparation physique et ses fondamentaux. Super Mario ne le lâche pas d’une semelle lors des stages d’avant-saison à Bruxelles et Strasbourg. Rajoy joue vraiment trop avec la ligne de touche, et sent que ça commence à se voir.

 

Stoppeur (4) Antonis Samaras (GRE)
Il avait pourtant été recruté par le club avec beaucoup d’espoir mais rien ne va plus pour notre stoppeur. Merkel demande son transfert depuis plusieurs années et lui-même arrive de moins en moins à contenir les attaques adverses. Samaras se bat depuis plusieurs années avec des blessures à répétition, le staff médical évoque une mauvaise cicatrisation. Samaras a longuement hésité l’année dernière pour changer de club, Mais Super Mario veut absolument qu’il reste car son absence pourrait être calamiteuse pour la défense, et donc un très mauvais signal envoyé aux propriétaires du club. Ces mêmes propriétaires ont d’ailleurs maintes fois martelé que ce joueur n’aurait jamais sa place dans une autre équipe. Pas facile pour notre stoppeur, qui en plus doit très souvent discuter avec les autres joueurs après chaque rencontre dans les vestiaires. Donc il se couche tard et sa préparation est sans cesse retardée.

 

Libéro (5) Mark Rutte (NEL)
Le libéro néerlandais fait toujours la fierté de l’équipe. Grand, fin technicien, on connaît son toucher de balle. Malheureusement, lui aussi a connu des pépins physiques l’année dernière et sa relance est moins précise. Il ne s’aligne plus : résultat, il a du mal à tenir sa ligne de hors jeu. Rutte reste serein et veut rester ami avec sa défense (on murmure même qu’il est très ami avec son stoppeur et aime passer ses vacances en Grèce, et même en Espagne avec son coéquipier ibérique). Si Rutte est si confiant, c’est parce qu’il sait que malgré quelques bobos sa condition physique est bonne et que son sens du placement va revenir. Super Mario compte sur lui et, disons le, il est un peu le chouchou de la gardienne.

A suivre : les milieux de terrain et les attaquants.

– James Granville

Photos : DR