Après Sacramento et la Vallée du vin, je termine en beauté mon road trip californien avec la ville la plus cool de l’État : la mythique San Francisco. Deux jours bien remplis dans le berceau de la contre-culture.
Du haut de la Coit Tower, vue dans le quatrième volet de l’Inspecteur Harry, on a droit à un panorama splendide de la ville.
Après être passée rapidement dans le quartier homo de la ville, Castro, où certains jours le nudisme est autorisé, direction le port du Pier 39 dans le Fisherman’s Warf, attraction à touristes, avec ses nombreuses boutiques et restaurants en tout genre. Après avoir hésité entre le fameux Bubba Gump, inspiré du film Forrest Gump et un resto de fruits de mer, on a choisi la seconde option, pour manger du crabe.
Le meilleur moment de cette première journée est sans conteste le Beat Museum, le musée de la Beat Generation et de Jack Kerouac. Musée modeste situé au coin de Ronomo Street, sur l’avenue Broadway, le Beat Museum est the place to be pour tous les fans de Sur la route. Une vraie mine d’or, regorgeant de photos, de vidéos et de tonnes de bouquins qu’on ne trouve nulle part ailleurs. J’ai eu le plaisir de discuter pendant une bonne heure avec le directeur du musée, Jerry Cimino.
Un vrai passionné, qui m’a raconté de nombreuses anecdotes sur le film, récemment adapté du roman phare de Kerouac Sur la route. Les acteurs et le réalisateur en font leur pied à terre à San Francisco, notamment pour effectuer leurs recherches avant le début du tournage. D’ailleurs ils ont fait don de la voiture du film. Dans laquelle j’ai pu aller, en exclu, avec l’autorisation de Jerry, il était vraiment cool. Le musée organise des lectures publiques et des concerts toutes les semaines.
On en profite aussi pour faire un tour à la Library et au Vesuvio, fameux bar où se retrouvaient Kerouac, Ginsberg et toute la clique. On retrouve aussi des citations gravées sur le trottoir (et aussi des illuminés qui vous affirment sentir l’aura de Kerouac dans un coin de rue).
Forcément à San Francisco, il faut passer en voiture dans la fameuse Lombard street, comme Steve McQueen dans Bullit.
Et admirer le Golden Gate Bridge, malgré le brouillard et le vent marin glacial. Après l’avoir fait à pied, direction le resto Thanh Long, situé dans la banlieue de SF sur la Judah Street. Resto très réputé pour son crabe à l’ail. Le meilleur crabe (entier) du monde, tout simplement. Après, il faut juste se laver les dents au moins 50 fois.
Une journée qui se termine par la Half Moon Bay, magnifique plage (peu fréquentée) au sud de Frisco, l’occasion d’admirer le coucher de soleil sur la falaise.
Le deuxième jour : malgré un temps brumeux, direction Alamo Square pour admirer les Painted Ladies, les fameuses maisons victoriennes, puis rendez-vous dans le quartier des hippies dans la Hayes Valley : Ashbury. Probablement le seul quartier où tu trouves des merdes de chien sur les trottoirs et des punks à chiens aussi, comme en France quoi. Entre deux bars à chichas, les friperies et les restos bio, tu te fais harponner par des militants Greenpeace et des vrais hippies de 60 piges qui ont vécu le Vietnam. So fun but so cliché. Notez bien : paradoxalement, ces gens peace and love ne sont pas les plus accueillants qui soient, contrairement à la majorité des Californiens avec lesquels j’ai pu sympathiser.
Direction ensuite le Golden Gate Park, magnifique parc naturel au milieu de la ville avec des musées et jardins comme le California Academy of Sciences, le De Young Museum ou le Japanese Tea Garden. Si en France on rencontre des pigeons ou au mieux un lapin, dans un parc américain les écureuils prennent la pose et surtout les putois t’attendent au parking. Tu as le choix entre marcher lentement en priant qu’il ne te baptise de son jet puant ou prendre tes jambes à ton cou en espérant qu’il ne te poursuive pas. La première option fut judicieusement choisie. Bref, San Francisco c’est la jungle.
C’est sur ce post animalier que le compte-rendu californien s’achève ! Hé oui, c’est la rentrée, back to reality.
– Alice Chappau
Photos : AC