Roman Coppola, fils de Francis et frère de Sofia, signe une sympathique petite comédie avec son deuxième film, Dans la tête de Charles Swan III. Le film ne sort que le 24 juillet dans les salles françaises, mais ça tombe bien, le cinéma Devosge propose de le découvrir en avant-première le mardi 2 juillet. Cadeaux : on vous offre 5 places + 15 vinyles de la bande originale ! Lachez vos com’s pour en être.
On connaît Roman Coppola comme producteur et scénariste des films de Wes Anderson ou de sa sœur. Moins qu’en tant que cinéaste, c’est vrai. Il faut dire que Roman souffre, à 40 ans passés, d’une malédiction suite à l’échec cuisant de son premier film CQ, sorti en 2002.
Pourtant, il a du flair, il suffit de voir sur quels films il a décidé de miser ou d’écrire (Darjeeling Limited, Moonrise Kingdom, Somewhere). D’abord assistant réalisateur sur les films de papa, Roman Coppola a fait aussi ses armes sur de nombreux clips d’artistes comme les Strokes, Green Day ou encore Daft Punk.
Il retente donc le coup avec un deuxième long, en solo (sans aide de sa sœur ni de Wes) avec un casting au top : Charlie Sheen, Patricia Arquette et tout le reste du casting des films de Wes Anderson. Si on retrouve d’ailleurs un peu des éléments de l’univers du réalisateur de Moonrise Kingdom (humour absurde et sens du détail), Coppola fils s’en éloigne vite pour signer une œuvre propre, notamment grâce à son acteur principal, l’impayable Charlie Sheen, encore une fois homme à femmes mais dans un registre beaucoup plus soft. Sheen est Charles Swan III, graphiste de génie et bourreau des cœurs (inspiré de Charles White III, graphiste pour les couvertures du City Magazine dans les années 70) qui entame un long parcours de la lose après s’être fait plaqué par sa fiancée. Swan est un rêveur et passe par toutes les étapes d’une post-rupture, entre souvenirs et questionnements obsessionnels. Un voyage onirique et rétro dans la tête d’un amoureux blessé et paumé. Son entourage tente de l’aider à faire le deuil de sa relation.
Roman Coppola signe une comédie qui mérite d’être vue, ne serait-ce que pour enfin apprécier son travail de réalisateur sur grand écran. En plus on a des créations visuelles seventies mêlant le travail de Dave Willardson ou de Mel Ramos. Et aussi une très bonne bande son composée par Liam Hayes (vu dans High Fidelity).
A voir donc en avant-première au cinéma Devosge le mardi 2 juillet à 20h.
– Alice Chappau