Qu’on se le dise, GéNéRiQ devrait être remboursé par la sécu. Voici donc quelques prescriptions pour votre traitement musical du 15 au 24 novembre à Dijon. Profitez-en aussi pour prendre l’air, les tumultes musicaux vont de nouveau s’épanouir dans tout le Grand Est. Hey ho let’s go ! Des chiffres qui clouent  : GéNéRiQ c’est 100 concerts, 70 artistes et tout ce beau monde dans 17 villes différentes. Un festival complètement à l’Est.

Gagnez vos places pour le festival GéNéRiQ ici.

generiq

1. Hanni El Khatib. Avec ses compositions qui lorgnent vers les années 50 téléportées en 2013, devrait vous faire affronter les premiers frimas sans souci. Banane impeccable, tatouages en cascade, l’homme est irrésistible sur scène. Tête d’affiche à coup sûr.

2. Christophe. L’homme de la nuit est l’un des derniers grands de la chanson française. Il a traversé tous les gouffres, les styles et les modes pour devenir aujourd’hui le dernier dandy. L’ultime dandy.

3. Rangleklods. Si je n’avais pas une conscience de l’œuvre de groupe ainsi qu’un respect sans faille pour mon rédacteur en chef, je les aurais mis en premier. Rangleklods c’est un peu comme toutes ces séries scandinaves dont on se délecte ces derniers temps, c’est à part. Quelque part entre Depeche Mode, Editors et Fad Gadget (un rêve de môme, écrire Fad Gadget dans un article pour Sparse). Immanquable.

4. Carte blanche au Sakifo. Tous ceux qui ont assisté lors des éditions précédentes aux prestations des artistes canadiens ou au hasard des artistes colombiens vous le diront : les découvertes seront encore de mise cette année avec la musique de l’île de la Réunion et de Zanzibar, et l’incontournable festival : le Sakifo. Un gros faible pour Christine Salem et Nathalie Natiembé figures emblématiques du Maloya.

5. Orgie de patinoires. On chausse les patins et le casque à Belfort, Epinal et Dijon. Pour une soirée pas comme les autres, glace et groove avec le Schwarz Attack Dj Team, nos fabuleux Whizzz (à Dijon) ainsi que Pih Poh et Dj Try. Hockey chorale.

6. Blackie. Ne cherchez plus l’OVNI qui va traverser le Grand Est à un rythme supersonique : cet extraterrestre c’est Blackie, terroriste du flow, il ne choisit jamais entre hip-hop surarmé et virages punks assumés. Quand il va débouler sur scène, vous risquez de vous retrouver comme des lapins pris dans les phares. Je vous aurais prévenu.

7. Alpoko Don. Les grandes oreilles du GéNéRiQ n’ont pas fait les choses à moitié côté hip-hop cette année, car en plus de Blackie, il faudra compter sur un challenger de taille : Alpoko Don. Son credo : les racines gospel et blues du genre. En novembre, on ne refuse pas une plongée moite dans le Bayou.

8. Les régionaux de l’étape. Quinze groupes vont sillonner pendant la durée du festival le Grand Est. Les régionaux de l’étape réservent chaque année des claques insoupçonnées. Gardez l’œil.

9. Bakermat. Loewijk Fluttert revisite sa deep house en l’agrémentant de flûtes et de saxophones. Ce jeune Hollandais volant invite également le jazz et le blues tout en poursuivant ses études en psychologie. Voilà.

10. Fauve. Spoken word aiguisé, chez Fauve tout est au cordeau, un groupe qui remue les sens, les couteaux dans les plaies et qui devrait confirmer à GéNéRiQ l’imposant succès qu’il rencontre déjà.

Je sais, je sais. Que d’oublis. Mais c’est pour mieux lire vos commentaires enflammés. Que la fête commence.

– Emmanuel Pop