Jeudi. Dijon. La maison. La Vapeur. Fauve. Findlay. Villagers. Sunless. Jeu de mots. Débat.

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INDICE TRANSPI.
Pas trop en début de soirée, après oui. Au début, ça caillait, on a cru que la météo du  festival allait nous refaire le coup de l’édition 2010 : un mètre de neige dans la ville et des salles désespérément vides. Sauf, que Fauve était là et que la Vap’ aurait pu remplir trois fois sa salle tellement les demandes étaient nombreuses. À la fin de la soirée les d’ssous de bras étaient auréolés.

POINT FASHION WEEK.
Pour Findlay, bonnet, chemise ou robe tachetée (?) : c’est surement la mode UK de demain. Fauve, c’est t-shirts vierges, sûrement la mode française d’avant hier. Sunless, comment passer à côté des dreadlocks ? Villagers, une chemisette bien proprette, version pub un vendredi soir avec Keith Wood.

CE QU’ON A AIMÉ, AU FINAL.
Les Sunless font débat dans la rédaction volante de Sparse présente ce soir là. Pour l’un c’est du bon, du bien fait, de efficace. Pour l’autre, c’est pas bien. Fauve qui assure le boulot et le service après-vente dans le relationnel avec le public. Ils sont heureux de jouer, bourrés d’énergie, contents d’être à Dijon parce qu’un membre du collectif est dijonnais et du coup sur ses bons conseils, ils ont déclenchés trois bans bourguignons. À côté de ça, ils ont tout simplement mis le feu à la Vapeur ! Merci les gars. L’homme à tout faire des Villagers pense à tout, voit tout, et va même presque trop vite pour nous. Le chanteur tape deux fois sur une caisse claire, et hop s’est remballé. On a vu le roadie stressé ultime, il bosse pour les Villagers.

CE QU’ON N’A PAS TROP AIMÉ.
Villagers, pourquoi les Irlandais arrêtent leurs morceaux quand ça devient psyché ? Concert frustant, les gars se cherchent c’est évident. Un peu comme des enfants qui ont systématiquement envie de casser leurs jouets dès qu’ils trouvent une mélodie qui pourrait nous contenter facile sur 4 minutes, ils partent sur autre chose. Le chanteur a une voix  exceptionnelle mais elle se retrouve noyée dans une combinaison souvent indigeste de pop millésimée, de mélodies douceureuses ou de chaos à plein poumons. Les gars, faut faire un choix là. Findlay, bof, bof, malgré les recommandations du programmateur de GéNéRiQ, on a l’impression que ses compos n’iront pas beaucoup plus loin qu’un bon vieux rock… On s’attendait au pire à une PJ Harvey, en moins bien. On l’a même pas eu. Encore un débat interne à la rédac’ de Sparse, juste pour s’offrir un bon jeu de mots : « « J’aurais aimé dire que j’ai aimé le dernier concert de la soirée, mais ce serait Fauve. »

TAUX DE REBOND DANS UN AUTRE ÉVÉNEMENT.
Vu que Kem, le programmateur des Eurocks, dodelinait de la tête sur la musique de Sunless, on imagine qu’ils ont quelques chances de se retrouver du côté de l’étang de Malsausy en juillet prochain. Deuxième rebond pour eux, en décembre retrouvez une longue interview des Sunless dans le prochain numéro papier de Sparse. #teasing
Vu que Fauve fait brailler les filles rien qu’en touchant le micro, ils doivent déjà être bookés aux Eurocks. Le rebond, c’est la vraie question qu’on se pose à leur sujet. Sur scène c’est 5 mecs. En loge, comme « c’est un collectif à géométrie variable, t’as vu », ils sont un quinzaine, paraît-il. Mais quand les affaires sérieuses commenceront, et on n’en doute pas, que feront-ils de ce « collectif ». Ça coûte des ronds de faire tourner un groupe de 15 personnes. Feront-ils la tournée des Zénith parce que ça paye mieux et qu’ils ont la capacité de les remplir ? Leur potentiel à fédérer des publics est évident. Deviendront-ils les Noir Désirs de leur génération, feront-ils des concerts caritatifs ou politiques, des duos de bienfaisance ? Réponse dans quelques petites années.

– Martial Ratel et Emmanuel Pop
Photo : Louise Vayssié