Si tu as préféré passer ton mercredi soir dernier devant le prime de Scènes de ménages au lieu de venir transpirer à la Vapeur, j’vais mettre les choses au point tout de suite. Tu vas te taire et m’écouter. Et à la fin de cet article tu regretteras amèrement ta décision, puisqu’on a passé un moment d’exception, avec un bon concert de rock comme on les aime. Reste tranquille, voici le compte rendu.

BRMC

Dans le cadre du festival des Nuits de l’Alligator, Black Rebel Motorcycle Club nous a fait l’honneur de venir enflammer Dijon. Quoi, tu connais rien de tout ça ? T’es à la limite du supportable. Mais j’suis de bonne humeur, alors j’vais t’expliquer. B.R.M.C., c’est deux mecs au chant/guitare/basse, et une nana à la batterie. Ils viennent de San Francisco et si tu veux une petite anecdote, B.R.M.C. fut le nouveau groupe préféré de Noel Gallagher en 1999 (si tu connais pas Gallagher j’abandonne).

Revenons à La Vapeur. Deux frères un peu bizarres, rockeurs pur jus, ont ouvert le bal. C’était un peu gras, un peu sale, mais ça met dans l’ambiance. On n’est pas là pour sortir les briquets.

Quelques riffs plus tard, Kid Karate débarque. Deux jeunes dublinois, Kevin au chant/guitare et Steven à la batterie. Ola, j’te vois venir d’ici : « Non on peut pas faire du rock à deux… » Tais toi. Tout de suite. T’ouvres grand tes yeux, et là tu te prends une grosse claque. Kevin occupe tout l’espace, assure le show avec des petits pas de danse, un peu de folie. Bref, c’est impeccable. Quelques heureux bougres ont même eu droit à un gobelet de bière. Et pour les autres, tu vas me demander ? Kevin nous fait l’amour, « softly », alors ça va. Tu vas encore te plaindre parce qu’il a eu du mal à gérer sa salive ? Vraiment, tu deviens agaçant. Il a chanté avec son âme, de toutes ses forces et c’était génial. Voilà.

La puissance va crescendo

Maintenant que t’as bien transpiré, dansé, sauté, bref tout ce que tu veux -non n’enlève pas tes vêtements s’il te plait- tu peux respirer un bon coup.

Ça repart. B.R.M.C. entre en scène. Ouais, t’es impressionné, je le sais, c’est normal. L’ambiance devient ténébreuse. Tout de noir vêtus, une cigarette au coin de la bouche, les gars sont pas là pour rigoler. Le public autour de toi commence à s’agiter, à se pousser dans tous les sens. T’inquiète pas, c’est la bière qui fait son effet.

Toutes les chansons qu’on attendait ont été jouées, on termine par un petit moment acoustique, guitare-voix. Un moment de douceur pour terminer en beauté, en transe avec LA chanson culte Whatever happened to my rock’n’roll ? T’entends les premières notes, t’as compris, tu peux laisser exploser ta joie.

Voilà, c’est fini. Tu sors, le service Divia est terminé. Mais c’est pas grave. Arrête de te plaindre, tu viens de passer une putain de bonne soirée.

– Déborah Vital
Photo : BRMC live quelque part (c) Art so troublesome