Sous son air de « monsieur tout le monde », Philippe Burnier, magnétiseur et médium a changé la vie de bien des personnes. À l’aide de ses mains d’or, il a le pouvoir d’éloigner les maux. Grâce à son don spirituel, il communique avec l’au-delà. Rencontre avec ce curieux personnage, à a(r)mes égales.

magnetiseur

C’est autour d’un café, chez lui à Dijon, que je fais la rencontre de Philippe. L’accueil est chaleureux, l’appartement aussi. Une ambiance zen, des statues de Bouddha, tout ce qu’il faut pour se sentir à l’aise. Et c’est bien l’effet recherché par ce magnétiseur, qui reçoit ses clients à domicile. Son souhait le plus cher : apporter du bonheur autour de lui. Et il le fait bien : « Je pense que les gens se sentent bien ici. Certains ne veulent plus partir ! »

Un « faiseur de miracles »

Sa première expérience de magnétisme, il la vit en 1979 à l’armée. Un de ses amis se blesse et Philippe approche alors ses mains de l’endroit douloureux. « Il m’a dit que mes mains chauffaient, et même le brûlait ». La douleur avait disparu.

Quelques années plus tard, le don se confirme auprès d’une personne souffrant de la tête et de la nuque. « J’ai posé mes mains et cinq minutes plus tard, elle n’avait plus mal ». Concernant la médiumnité, il découvre son don à l’âge de douze ans, avec sa sœur autour d’un tarot de Marseille. « J’observais ma sœur, elle me racontait ce qui ne se réalisait pas, tandis que mes prédictions se sont toutes avérées justes ». Mais Philippe est bien conscient que ses talents ne lui permettront pas de gagner sa vie. Il enchaîne alors les petits boulots, tout en continuant de pratiquer le magnétisme sur sa famille et ses amis. C’est suite à son licenciement, il y a quatre ans, qu’il se consacre à sa passion. Une passion qu’il considère aujourd’hui comme son métier.

Le sixième sens

Dans la vie de Philippe, l’au-delà et les esprits – qu’il préfère nommer « entités »- sont présents en permanence. Son arrière-grand-père, magnétiseur lui aussi, lui a transmis le don dès la naissance. « Chaque fois que je travaille sur un client, je lui demande de m’aider, je le ressens à mes côtés, je pense que c’est lui qui guide mes mains ».

Il pratique aussi le voyage astral. Il a découvert ce procédé lorsqu’il vivait à Argelès-sur-mer, auprès d’une dame venue assainir sa maison, alors hantée. « Depuis, je vais régulièrement en astral, voir mes êtres chers disparus comme mon frère, et j’arrive même à emmener certains de mes clients à ce niveau. » Le monde des morts lui est familier. D’ailleurs, certaines entités se promènent parfois chez lui. Mieux vaut donc emporter une lampe torche pour le pipi de minuit.

Un projet zen

Philippe souhaite aller plus loin. En plus de travailler deux fois par semaine dans des instituts de beauté – où il effectue un rééquilibrage complet des centres énergétiques -, il projette d’ouvrir une maison de soins. Il aimerait faire découvrir aux gens ce qu’est le magnétisme, pratiquer des soins, mais aussi de la luminothérapie et de la réflexologie. Il voudrait enseigner à ses clients la manière de se soigner avec des huiles essentielles, des herbes (ah oui ?) et de l’encens à base de recettes druidiques. « En Bretagne, je connais un grand herboriste qui voudrait travailler avec moi », explique-t-il calmement.

Malheureusement, il manque de fonds, et les banques, prenant peu au sérieux son activité, refusent de lui accorder un prêt. Mais il s’en fiche et entend bien leur prouver qu’ils ont – comme tous ceux qui ont un jour douté de son pouvoir – tort : « Un jour, je la monterais, cette maison ! »  Et on est de tout cœur et de toute âme avec lui.

– Déborah Vital