Tu connais le « complexe d’œdipe » ? Tu sais, le type qui a fini par tuer son padre et épouser sa môman. Hé bien dans le jeu vidéo depuis quelques années maintenant, il y a le « complexe d’Isaac » et pour le coup c’est plutôt quand la daronne d’Isaac décide qu’il ferait un bon sacrifice pour dieu et le poursuit avec un coutelas. Cette histoire te dit rien ? Ça tombe bien, aujourd’hui on parle de The Binding of Isaac : Rebirth.
The Binding of Isaac nous raconte l’histoire d’un petit garçon vivant dans une petite maison avec sa mère, lui dessine et elle regarde des émissions chrétiennes à la télé, tout va bien dans le meilleur des mondes. Mais ça finit pas se gâter lorsque la mère d’Isaac entend une voix venant du ciel. Cette voix lui réclame le sacrifice de son fils. Pour obéir à son « seigneur » comme elle l’appelle, la maman saisit un couteau et poursuit Isaac. Le petit homme a juste le temps de s’enfuir dans la cave, où l’attendent beaucoup de pièges voire même des créatures étranges.
Et là, c’est à vous de jouer, vous contrôlez donc Isaac, petit garçon fragile et qui n’arrête pas de pleurer. Il se trouve que ce sont justement ces larmes qui vont vous servir d’armes contre les nombreuses bestioles que vous allez affronter.
Le jeu ressemble visuellement au Zelda a Link To The Past sorti sur Super Nintendo, avec une vue du dessus, une carte pour s’orienter, des clés et des bombes à trouver pour progresser.
The Binding of Isaac est ce que l’on appelle un rogue-like, c’est à dire que le jeu utilise l’aléatoire pour générer les niveaux et ce qu’ils contiennent (ennemis, objets, etc.) ce qui fait que logiquement vous ne pouvez pas avoir deux fois la même partie. Du coup le jeu peut devenir très chronophage. L’autre caractéristique des rogue-like est qu’ils sont assez difficiles et The Binding Of Isaac ne déroge pas à la règle. Autant être clair, si vous êtes débutant vous allez en baver et pleurer votre mère, le jeu n’est pas difficile à manipuler mais il y a un tout petit truc un peu stressant, si jamais votre personnage meurt de décès, vous devez recommencer le jeu… depuis le début.
UNE TORTURE ?
Mais alors pourquoi est-ce-qu’on a vraiment envie de jouer à ce jeu qui ressemble à de la torture ? Oui, tu vas y jouer, tout simplement parce que malgré la difficulté, le jeu est prenant, l’ambiance glauque de la cave est super réussi, le design des monstres et des objets est bien foutu et surtout, ce jeu n’a jamais vraiment de fin. Il y a plus de 300 objets à trouver dans le jeu pour améliorer votre personnage, il y a une quinzaine de fins différentes à découvrir, une dizaine de personnages avec des caractéristiques spécifiques à chacun. En gros, si tu veux t’y mettre, j’espère que t’as du temps libre.
T’as un peu peur d’être perdu ? C’est trop dur pour toi ? Avec la version Rebirth qui vient de sortir, le jeu a maintenant un mode coopératif (uniquement si ton pote est à côté de toi sur ton canap’) et comme ça à deux, vous allez pouvoir sortir Isaac de ce bourbier dégueulasse.
Pour ce qui est du scénario, il n’est pas très développé dans le sens où il n’y a pas de dialogues et seulement quelques cinématiques assez courtes. Mais il y a plein de petit détails pour aider à comprendre l’histoire d’Isaac et la relation visiblement « compliquée » qu’il entretient avec sa mère. Vous pouvez trouver sur Internet des dizaines d’interprétations différentes du scénario du jeu, preuve que l’univers est assez riche pour que l’on puisse en discuter.
The Binding of Isaac Rebirth, j’ai pas peur de le dire, c’est un peu mon jeu de la vie, mon chouchou, parce que même si le jeu est dur, glauque (parfois malsain) je ne peux pas m’empêcher de m’amuser à trouver tous les objets possibles, de le trouver brillant dans sa manière de toujours vous donner envie de continuer et dans les détails scénaristiques que le jeu vous donne au compte goutte.
The Binding of Isaac Rebirth est disponible en téléchargement sur PC, PS4 et même sur PSVITA. Ce jeu va seulement te coûter 15 euros, et ça c’est beau.
– Romain Mac Gaw