Chez Sparse, on n’a pas peur de mêler travail et plaisir. Alors quand on nous propose d’aller voir un concert ultra complet avec des mecs qui en quelques mois se sont postés au top du palmarès de la musique actuelle française, on ne refuse pas. Même si à la base, on n’est pas fan. Au final, on a assisté à une belle soirée, on a pris un bon bain de foule et on ressort convaincus que la bande de potes du collectif Fauve a bien fait de se mettre un peu en lumière pour dévoiler leurs mignons petits minois de prodiges. Compte-rendu.

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INDICE TRANSPI.

Côté public, c’est un peu ambiance boîte de sardines : collé-serré, et pas forcément comme on aimerait. En effet, la date était complète quasi depuis son annonce. Le collectif d’artistes qui opère sous le blaze de Fauve corp séduit toute la populasse. Dans la salle, on croise une masse humaine très hétéroclite : des gens fripés, des jeunes filles avec des appareils dentaires et du biactol dans les poches, des chics familles, des couples qui s’enlacent, des fangirls qui crient dans la fosse… Comme souvent, ça sue sévère au premier rang et ça se dandine tranquillement dans le fond de la salle, au calme. Vu : un mec avec UNE dread et un bouc ahurissant. Et la femme avec la plus belle coupe afro de Bourgogne.

Côté scène, l’impromptue première partie surprise nous a ravis : on a retrouvé les Fenc/s, groupe pop-rock dijonnais qui a une pêche hors du commun. Entre deux traits d’humour, ils ont défendu leur dernier EP, Haze, avec une assurance et une énergie au top. Juste ce qu’il nous fallait pour nous booster un peu avant la prestation de Fauve, et ses morceaux qui annihileraient presque notre foi quasi-inexistante en l’amour.

POINT FASHION WEEK.

On a croisé un peu tous les styles vestimentaires, de la babos desigual au hipster à lunettes, du cadre en pantalon à pinces à la bimbo en microjupe en jean. Le tout noyé dans un océan de sweatshirts à capuche, dans une déclinaison de couleurs impressionnante. Du jamais vu. Tout ce petit monde évoluait en harmonie et sans anicroche dans la grande salle de La Vapeur. C’était joli.

CE QU’ON A AIMÉ, AU FINAL.

La surprise de retrouver Fenc/s, parce qu’ils sont mignons et talentueux, et qu’ils ont une belle présence sur scène. La scéno de Fauve, avec les écrans de télé sur les côtés, le fond plastique et les projections, les lumières laser. Le collectif nous offre sur cette tournée encore un vrai spectacle de son et lumière, il apporte une belle dimension visuelle à leur live avec la vidéo rétroprojetée qui nous porte vers leur univers collectif un peu perché et toujours très cru. Et aussi, le phrasé spokenword sur un fond musical qui transperce et transporte, les textes très « vrais », et surtout la simplicité de ces jeunes hommes qui nous a sciés.

CE QU’ON N’A PAS TROP AIMÉ.

Faire la queue au bar, mais ça, sur les grosses soirées, c’est inévitable. Le reste, c’était au poil.

TAUX DE REBOND. 

Ils l’ont avoué, les mecs de Fauve n’étaient pas très rassurés, du fait qu’ils commencent tout juste cette toute nouvelle tournée qui durera jusque fin juillet. Dijon était le deuxième arrêt, avant de nombreuses dates dans toutes les salles cultes de la capitale (Le Bataclan, la Gaîté Lyrique, la Maroquinerie, le Zénith et bien d’autres encore…) Ensuite, retour en province avec des gigs à Caen, Rennes, Lyon, Toulouse, Nice, et en Suisse entre autres… Si vous les avez ratés, on vous conseille une date assez impressionnante à Angoulême, le 08 mai, pour le festival Spiderland où Fauve partagera la scène avec Benjamin Clementine, Fakear, Etienne de Crecy, Salut C’est Cool, Grand Blanc, Acid Arab. Du lourd parmi le lourd.

– Chloé Cloche
Photos : C.C.