Lorsqu’on l’a rencontré pour une interview, le mystérieux duo Pierre Bastien & Emmaunelle Parrenin était resté vague sur la description de l’univers musical de leur composition MOTUs. Piqués dans notre curiosité et désireux de mettre des mots là-dessus, on est allé assister à leur concert vendredi dernier au Consortium. Retour sur une soirée pas comme les autres.

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INDICE TRANSPI.

Il paraît que “le monde attire le monde”. Mais bon, il faut bien des exceptions pour confirmer la règle. Dans le public, on trouve des parents d’élèves des musiciens du PESM venus présenter leur composition en première partie de soirée, et quelques curieux sûrement venus en famille pour échapper à une énième soirée télé. Et nous, un peu paumés et désarçonnés. Faut dire qu’en général, le vendredi à l’heure de l’apéro, on est plutôt pastaga et saucisson place du marché comme des bobos, qu’art contemporain et débrief des départementales place Wilson. Mais c’est ok, on s’adapte.

POINT FASHION WEEK.

Vue : Une femme portant un sac à dos multi-poches et multi-zips avec classe. C’est un gros challenge fashion, relevé avec succès, un grand bravo à vous.

CE QU’ON A AIMÉ, AU FINAL.

Trouver plein de mots à mettre sur la musique et découvrir que prendre des notes dans les noir, c’est pas fastoche.

Les gadgets, robots musicaux loufoques en mécano et fournitures de bureau, ainsi que la trompette schizo de Pierre Bastien, les instruments ethniques carrément déjantés et les paroles complètement ravagées susurrées par la belle au turban, Emmannuelle Parrenin. L’ambiance très concentrée, tamisée et intimiste, zen autour des quelques lueurs qui éclairent le visage des musiciens, les ombres chinoises et les vidéos de jazzmen vintage en noir et blanc. On se sent comme spectateur invité dans la fantaisie de deux grands enfants absorbés dans un jeu musical très élaboré. On ose à peine appuyer sur le déclencheur de l’appareil photo de peur de perturber l’équilibre et la tension musicale de cet orchestre qui nous rend complètement azimutés.

Et la petite bouille très mignonne du barman, salut à toi.

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CE QU’ON N’A PAS TROP AIMÉ.

Claquer des dents de froid (pour une fois) dans la salle de concert souterraine. Sans mentir, on s’est plus gelé les miches pendant le concert que sur l’aller-retour Darcy-Wilson en vélo.

TAUX DE REBOND.

Quelques belles dates encore pour MOTUs qui tourne jusqu’en novembre : Paris, Bourges pour le Printemps, Göteborg en Suède et Brest. Nos informateurs nous disent même qu’un disque se profile, on l’offrira sûrement à notre grande Tante chelou à Noël, ce lui fera plaisir.

– Chloé Cloche
Photos : C.C.