Dès qu’on peut, on va prendre le pouls du Festival MV, au plus près des artistes, sur le terrain. Vendredi soir, La Vapeur. Tu as raté la soirée ? Tu as eu la flemme de prendre le bus et tu as préféré aller te secouer à la Centrale plutôt qu’à l’event le plus chaud du week-end ? Ou bien tu étais simplement trop ivre pour te rappeler des détails ? Ne panique pas, Sparse est là pour combler tes trous noirs et tes manquements de sociabilité.

Andrew Weatherall

SUR SCÈNE ET CÔTÉ DANCEFLOOR

Très bon score. On aura rarement vu le club aussi bouillant. Pourtant, rien n’était gagné en début de soirée. Il aura quand même fallu un bout de temps pour remplir le club. Pluie oblige. L’affluence s’est faite au compte goutte la première heure. Ça manquait de danseurs pour Odei. Un live entraînant qui méritait clairement plus de frétillements. Ambiance planante et exotique -ou quand les sons organiques se mêlent aux kicks électroniques. Les plus motivés s’élançaient déjà sur la piste.

23h30, Kosme s’installe derrière les platines. C’est parti, party ! Le public humide (oui, il pleut toujours des litres dehors) acclame le résident du Sucre. On en voit de toutes les couleurs. Set multi-saveurs. Des classiques edit de Chic aux tracks breakés qui font groover, on est léchés. La chaleur monte très très vite dans le public, les bras se lèvent, les voix s’essoufflent, on entend des “alleeez là” et des “ouhouu”. Vient le fameux Never Grow Old de Floorplan aka Robert Hood qui met tout le monde d’accord. Moment de folie, les plus agités montent même sur scène. On est à la limite du shuffle, attention.

On pouvait peut-être pas espérer mieux pour l’arrivée d’Andrew « De Tous Temps » (Ndlr : tu remarqueras que le staff est un peu usé à cause d’MV). Weatherall, cette légende vivante ! Ce qui n’était pas légendaire : la barbe fraîchement taillée. Tu sais tout, le point mode est assuré. La musique tape. Fort. Comme les pieds. C’est baléarique et moite. Un coup de main par ci, un bout de hanche par là. L’iconique papy punk sait où il va et où il veut nous emmener. Pari gagné. Même les plus coincés laissent la musique les traverser. Putain, c’est beau. Bravo ! Pour obtenir une chaleur tropicale garantie : amène la pluie.

Odei

VERS LE BAR

Les assoiffés ont été abreuvés toute la nuit. Un nombre incalculable de litres de Kro a hydraté le gosier de jeunes à peine majeurs venus taper du pied les bras en l’air (et celui des autres teuffeurs qui ont bravé la pluie pour se rendre jusqu’à La Vapeur). Ça suait pas mal de la moustache entre barbus à lunettes et trentenaires en costard bas de gamme. Un mélange osé et fascinant à souhait.

Derrière le bar, pas mal de vinasse a été servie. Coup de chapeau spécial au mec qui a bu environ 12 rosé-pamp’, pas trop le genre de drinks qu’on sert en soirée électro. Il y a même une ou deux bouteilles de champ’ qui y sont passées : le dernier week-end du festival MV, plus personne n’a de limites. Surtout pas le mec qui a voulu nous refiler un chèque en bois pour payer ses deux pintes.

« ON FAIT LE BILAN, CALMEMENT »

Des artistes au top et un staff au taquet (on pense aux videurs). Malgré le taux d’humidité météorologique, un bon paquet de gens s’est déplacé pour onduler en rythme, c’est touchant. On met un +1 pour le kébab de 2h00 qui te redonne la pêche (même si franchement un kébab sans frite, c’est triste). Le public était chaud et souriant, heureux de vivre et probablement saoul. Y’avait même de la paillette pour égayer le tout un peu plus : y’a pas à dire, les Dijonnais sont vraiment une chouette bande de fêtards.

– Chloé Cloche et Léa Singe
Photos : Chan Haut Les Badges