Certains osent, et on ne laisse pas passer. Qu’est-ce qu’on s’ennuierait si on ne pouvait plus rire des vêtements des autres… Chaque semaine, ton magazine préféré observe la foule pour trouver le détail choc d’un ensemble chic. Il scrute les Dijonnais de pied en cape, pour dénicher associations improbables et accessoires dans le coup. Lis ça, les tendances de la capitale des Ducs ne seront plus un mystère pour toi.
Aperçue aux pieds de toutes les fashionistas, la bonne vieille Stan Smith fait son retour en force. Elle est le symbole d’une tendance massive. Liquidation complète et réapprovisionnement hebdomadaire chez JDsport, boutique Adidas de la Toison d’Or assaillie quotidiennement par des jeunes so 2010 restés bloqués sur la Bensimon : les Dijonnais ont compris la tendance (certes avec un an de retard). La basket est le nouvel indispensable hype de tout suiveur de tendance qui se respecte. C’est pourquoi cette semaine, on te parle d’une faute de goût totalement impardonnable : la basket (ou sneakers) sale. Premièrement, il nous faut décrypter la tendance avec un peu d’histoire.
L’évolution de la basket est intimement liée à celle des progrès technologiques depuis sa naissance, il y a fort longtemps (XVème siècle). L’ancêtre de nos bien aimées sneakers -chaussures de sport adaptées à la ville- n’était qu’une simple combinaison de toile et de caoutchouc, matériau qui a révolutionné le monde des grolles. Dans un premier temps réservées aux sportifs, pour améliorer leur confort et leurs performances (on pense à la Converse pour le basket-ball), les baskets se commercialisent au grand public vers le milieu du siècle dernier. C’est dans les 70’s, avec le développement du hip-hop, des cultures urbaines et du breakdance à New York qu’elles commencent à constituer un véritable phénomène de mode. Accessoire tendance et citadin, confortable et esthétique : la sneakers se fait une place au soleil chez les créateurs de mode, jusqu’à se retrouver sur les podiums.
On l’aura compris, la basket est le nouveau cool, la quintessence du style et du confort. Vue aux pieds des lycéennes à la sortie de Montchap’ et des businessmen en guinguette qui déjeunent place du Bareuzai, des sportifs et des mères de famille chez Intermarché, elle séduit toutes les classes sociales, tous les milieux et trouve sa place dans tous les styles : c’est un peu la caméléon de la chaussure. Soit.
Mais il faut savoir la porter avec classe, si tu ne veux pas commettre la faute de goût irréparable (on t’épargne la leçon de morale sur les chaussettes de tennis blanches). La sneakers doit être respectée, aimée et chouchoutée, et on est désolés de l’annoncer ainsi mais porter une basket sale : c’est pas ok. Demande à n’importe quel sneaker addict, il te le confirmera. Porter une basket sale, c’est un peu comme se balader avec une chapka en hiver : il faut avoir une bonne raison. On ne fait pas ça pour le fun, ni parce que c’est joli.
Tu peux te le permettre si par exemple tu vas aux Tanneries (conseil d’ami), en week-end à la campagne ou bien si vraiment tu fais quelque chose de salissant, comme tuner ta Twingo par exemple. Si tu te pomponnes pour aller en soirée et que tu enfiles un paire de pompes pleines de crasse, tu peux remballer, tu as perdu le chic, c’est ballot. Chez les mecs comme chez les meufs, il faut bien se rendre compte qu’une paire de New Balance crado, c’est juste pas sexy. Une paire de Converses dépouillées, c’est pas canon, même si t’es un peu grunge sur les bords.
LES BONS TUYAUX DE CHEZ NOUS :
Sache que tes baskets, à partir du moment ou elles sont en toile, caoutchouc ou matières polymères, peuvent passer à la machine à laver. Enlève les lacets (que tu laves à la main avec du savon) et fourre-les dans la machine de maman avec des draps ou des serviettes de toilette (pour ne pas qu’elle se rayent avec le tambour). 30°, programme court et une larme d’adoucissant, une nuit sur le radiateur : tes sneakers sont propres et en plus elles sentent le savon de Marseille.
Sinon tu t’y colles, à la main, avec une petite brosse à poils durs et tu frottes chaque recoins de ta pompe. Donne leur de l’amour, elles le méritent bien. Maintenant, tu es frais de la tête aux pieds, elle est pas belle la vie avec des chaussures propres ?
– Chloé Cloche
PS : on ne mentionne pas la basket à talon compensé pour fille. On ne veut ni vomir ni être (trop) méchant.